Je ne l'ai pas terminé je m'attendais à plus de détails sur le sujet.
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Depuis vingt ans, l'enjeu se focalise sur le délabrement de l'immeuble. Les rapports s'empilent sur la table,plus alarmistes au fil du temps. Les coupures d'électricité menacent régulièrement les uns et les autres.La fibre optique, alimentant Internet et le téléphone,posée en dépit du bon sens, prive parfois les habitants de communication. Le toit, mal rénové, inonde régulièrement les occupants du dernier étage. Les fondations instables accentuent les fissures. L'isolation approximative entraîne des dépenses de chauffage colossales et nuit au confort sonore. Malheureusement,à chaque tapage nocturne, la police ne répond pas.L'ascenseur n'est plus conforme aux normes, il tombe régulièrement en panne. Le contrat avec le réparateur ayant expiré, aucun recours n'est possible devant les tribunaux. L'escalier menace de s'effondrer, certaines marches laissent place à des trous béants.
Depuis la fin des années quatre-vingt, un cabinet d'expert, le GIEC,groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, prédit les mêmes affres. Les copropriétaires de l'immeuble signent annuellement un document pour exprimer leur conscience du danger. Sur le papier,tous s'engagent à agir pour limiter les dégâts. Dans les faits, ils avancent à tâtons ou à reculons.
Les complications atteignent leur paroxysme quand chacun réalise qu'il dépend irréversiblement de son voisin.Il est devenu à la fois son ami, son ennemi, son partenaire,son concurrent, son client, son fournisseur. Bien qu'improbable, l'assemblée reste pourtant incontournable.Chacun fait acte de présence pour préserver un optimum économique et géopolitique garantissant à la fois ses fins de mois et sa sécurité.
Chacun s'efforce de faire table rase du passé.
On ne dénigre pas ceux dont les dettes vis-à-vis de la copropriété atteignent des sommets. D'une part,tout le monde sait qu'elles ne seront jamais régularisées,d'autre part, les débiteurs risqueraient de quitter définitivement l'assistance. L'heure des travaux pratiques arrive. Les organisateurs, les Nations Unies et le pays hôte, demandent aux différents groupes de finaliser leurs discussions sur des thèmes aussi variés que 1' industrie, les transports, 1' agriculture ou 1 'énergie.
Les voisins de palier se sourient, qu'ils s'apprécient ou se détestent. Les plus aisés se retrouvent parfois dans les clubs privilégiés des G8 ou des G2o. L'hiver, ils partent skier à Davos où, entre deux affaires courantes, ils parlent un peu du climat. D'ailleurs, ils n'hésitent pas à le faire savoir aux autres copropriétaires pour signifier leur prise de conscience. En réalité, ils esquissent les solutions les plus favorables pour protéger leurs intérêts, tout en faisant mine de compatir avec leurs voisins sans ressources.
Toute personne saine de corps et d'esprit ne tarde pas à se sentir désorientée.
Heureusement, comme dans les aéroports internationaux,une salle de prière et de méditation accueille les âmes en détresse.
LES DESSOUS D'UN SCANDALE PLANÉTAIRE
Deux mois avant la COP 21, Philippe Verdier osait publier une enquête édifiante sur le climat sans remettre en cause le réchauffement. Ses révélations insoutenables s'opposaient à l'emballement autour de la conférence climatique. À la parution de Climat Investigation, l'auteur interpellait courageusement le chef de l'État dans une lettre ouverte.
Une semaine plus tard, France 2 l'interdit d'antenne. Un mois après, il était licencié. Délit d'opinion ? Élimination politique ? France Télévisions doit s'expliquer devant la justice face à cette violation des droits de l'homme et ce cas manifeste de discrimination.
En supplément de l'enquête originale, dont la validité est démontrée par les événements, Philippe Verdier dévoile les coulisses de ce scandale planétaire. Malgré une puissante vague de soutiens, une partie de la sphère politique et médiatique se livra à un lynchage féroce. Alors que les valeurs démocratiques étaient malmenées, François Hollande, Laurent Fabius et Ségolène Royal niaient la portée du livre qui passionna l'opinion et désacralisa la COP 21.
Philippe Verdier, ex-chef du service météo de France Télévisions, est journaliste et écrivain, dirigeant de force 8 conseils.
Biographie de l'auteur
Philippe Verdier était journaliste-présentateur à France 2 et chef du service météo de France Télévisions. Diplômé d'un master en Développement Durable à l'Université de Paris Dauphine, il a couvert trois conférences sur le climat, dont celle de Copenhague.
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