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EAN : 9782844943903
464 pages
Editions De Borée (01/05/2006)
3.4/5   5 notes
Résumé :

Un document remarquable sur la vie rurale dans la première partie du XXe siècle, basé sur les souvenirs d'enfance et d'adolescence de Henri Verdier. L'auteur des deux tomes plusieurs fois réimprimés de Mémoires d'un papi auvergnat revient sur son enfance, de sa belle écriture teintée des sonorités de l'occitan.

Il ressuscite un monde rural disparu dans l'inéluctable marche du progrès, rendant un vibrant hommage aux aïeuls qui ont façonné nos ... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Henri Verdier ainsi qu'il le revendique, est un paysan qui n'a pas pu le rester car c'est son frère qui a pris la succession du père pour l'exploitation de la ferme familiale. Inspecteur des impôts, il a servi l'État avec sérieux mais sans passion. Son âme, il la gardait pour son village natal, ses maisons et ses habitants, le temps de son enfance dont il ne pouvait pas s'éloigner. Il occupait tout son temps libre à écrire. Henri Verdier manie parfaitement la langue et les mots, surtout ceux de son Velay natal, ceux de sa mère et de son père. La musique des mots de son enfance est la plus harmonieuse pour nous imprégner des odeurs et des images de ce monde qui n'a plus beaucoup de points communs avec celui d'aujourd'hui.
Roman régionaliste, les lentilles vertes retracent la vie dans le village de naissance de l'auteur qui aime à utiliser l'occitan pour marquer plus précisément ce qu'il ressent et se bercer encore de la musique de cette langue aujourd'hui presque disparue. Pour les lecteurs qui connaissent Taulhac "à quelques kilomètres du Puy" ils pourront retrouver ici la description du village et la vie quotidienne de paysans vellaves d'entre les deux guerres, dans leurs gestes précis, étudiés et répétés qui étayaient leur vie "d'avant" .
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De prime abord, je pensais lire un livre régionaliste qui peut-être aurait pu se révéler un tantinet ennuyeux. Mais je me suis laissé prendre à l'histoire de la propre vie de l'auteur qui a débuté dans les premières années du siècle précédent. Il nous narre en même temps que sa vie, celles des membres de sa famille et des habitants de son village. L'ensemble est très vivant et j'ai tourné les pages sans m'en apercevoir ! Ce qui m'a le plus frappé est le mode de vie encore très rural, où beaucoup de travaux se faisaient à la force des hommes ou des bêtes. On a du mal à imaginer que cela se passait il y a moins de cent ans ! En résumé, un livre que je recommande aux amoureux de la France.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
En août 1914, quand la guerre éclata, j'ai trois ans et mon frère en a un. Tous les hommes valides sont mobilisés.
Nos braves paysans y partent presque avec enthousiasme, sûrs de la revanche de 1870, sûrs de reconquérir notre Alsace et notre Lorraine volées par les Boches, emportant avec eux - comme il leur était prescrit - de pleines musettes de victuailles, assez grandes, prétendaient certains, pour y ramener dedans et sous peu la tête de Guillaume le Prussien ou de quelque porteur de casque à pointe...
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Puis venait le battage au fléau; il m'enseigna comment ranger le blé sur l'aire : on faisait d'abord un traversin sur lequel venait s'appuyer les épis d'une première rangée de blé à la couche pas trop épaisse, suffisamment cependant pour que le fléau ne frappe pas à même le plancher. Les rangées suivantes s'étalaient de même, les épis reposant à moitié longueur de la rangée précédente et ainsi de suite jusqu'au fond de l'aire.
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Il arrivait qu'une meule mal montée glissât! Elle prenait de l'embonpoint et menaçait de s'éventrer; elle "chiait". Il fallait alors la consolider en l'étayant et surtout éviter que les vaches aillent l'ébranler encore en s'y frottant car elles avaient bien du plaisir à les caresser de leur propre ventre.
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Nous étions allés trop loin et je ne fus pas de retour à l'heure de mener les vaches au pré. Explications...menaces...ma mère me prit à coups de pierres! Elle faisait sans doute bien attention de ne point m'atteindre, mais à entendre les cailloux rouler derrière moi, je pris peur et me sauvai. J'allais me cacher dans une "chibotte" (cabane faite de pierres sèches) ...Vers le soir, je tentai de me rapprocher de la maison, mais craignant encore la colère de maman, je me cachai à nouveau et cette fois-ci dans le tombereau se trouvant devant la grange du voisin. On m'y découvrit endormi du sommeil du juste!
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Et nous regagnions Taulhac où un bon cacao au lait nous attendait sur le coin de la cuisinière. Les garçons heureux d'avoir côtoyé les filles et celles-ci bras dessus, bras dessous, fières d'avoir attiré le regard de quelque futur amoureux.
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