Jacques Vergès - Maître Vergès devrais-je dire - est un des avocats les plus célèbres et les plus charismatiques. Ce, pour les accusés qu'il a défendus, qui lui rapportent le surnom d'avocat des causes perdues, et par des discours et prises de position dans les médias.
Dans cette ouvrage, il revient sur le parcours de plusieurs
tueurs en série et psychopathes depuis le XIXème siècle jusqu'aux années 1980 environ. le Boucher de Hanovre, Jack l'Éventreur - évidemment -, le Vampire de Düsseldorf, Jeffrey Dahmer, Ted Bundy, ... En tout sept affaires criminelles qui ont défrayé la chronique en leur temps et terroriser les populations.
L'avocat cède ici la place au spécialiste en criminologie. Sans chercher à récuser la culpabilité des meurtriers, il s'efforce de les montrer tels qu'ils sont: des êtres humains, ni plus ni moins, et non les monstres différents de tout un chacun. Ce qui rassurerait en plaçant une frontière nette et hermétique : eux/nous. Pourtant il existe en dépit de tout raisonnement une fascination du public pour ces meurtriers. L'avocat la met en exergue en expliquant que c'est cette humanité commune avec le citoyen lambda qui pousse à un phénomène d'attraction-répulsion.
Jacques Vergès s'attache à la psychologie de ces
tueurs, à leur passé/passif qui les a conduit à commettre les actes monstrueux que l'on sait.
Cet ouvrage faisait partie d'une collection des éditions J'ai Lu, "Crimes & Enquêtes" dans les années 1990. Ce volume est intéressant à lire même si, après des livres comme Chasseurs de
Tueurs de
Robert Ressler, ou ceux de
Stéphane Bourgoin, on n'échappe pas à des redites, les cas étudiés étant souvent les mêmes.
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