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Critique de theobservor


Pétain ! Quelle complexité que ce personnage
Il semble que le phantasme se mêle à la réalité, que l'histoire nourrisse la légende et vice versa.
Militaire disposant de certaines facultés intellectuelles et physiques, pour autant, sa carrière est lente. Obscur colonel au début de la première guerre mondiale, il n'a pas la réputation d'un militaire entreprenant. « VERDUN » sera son heure de gloire
Et pourtant, le malentendu est déjà là…retour en arrière sur un personnage laissé volontairement dans l'oubli :le général de Castelnau...celui qui ne sera jamais nommé maréchal pour raisons politiques.
Lors de la bataille des frontières, la 2e armée qu'il commande va connaître le même sort que ses voisines. Elle est battue à Morhange le 20 août 1914 et ne doit son salut qu'à une retraite précipitée qui le ramène dans la région de Nancy. À cet instant, les Allemands pensent tenir une victoire décisive. Ils vont devoir déchanter.
Surgissant des collines qui s'étendent autour de Nancy sur lesquelles il a réussi à reconstituer son armée, Castelnau tombe sur le flanc des troupes allemandes et remporte la victoire de la Trouée de Charmes. Sa victoire prépare le redressement français sur la Marne qui intervient quelques jours plus tard.
Ces combats terriblement meurtriers conduisent les belligérants à changer leurs méthodes de combat. Dorénavant, les armées s'enterrent. C'est la guerre des tranchées.
Pendant la première partie de l'année 1915, le généralissime Joffre et celui qu'il considère comme son second opérationnel, le général Foch, entraînent les armées françaises dans une série d'offensives dont les gains sont négligeables au regard des pertes qu'elles engendrent.
Castelnau y est résolument opposé. Il propose de rechercher plutôt une victoire dans les Balkans où les alliés de l'Allemagne sont dans une position critique.
À défaut, Castelnau est nommé le 22 juin 1915 au commandement du principal groupe d'armées, celui du Centre. Quelques semaines plus tard, il est promu adjoint de Joffre en qualité de chef d'état-major général des armées.
Cela ne l'empêchera pas d'exercer la plénitude du commandement suprême lors de la bataille de Verdun. Au moment où l'attaque allemande se déclenche, le 21 février 1916, il se rend sur place et prend les mesures qui sauvent la ville. Il nomme le général Pétain et réorganise le commandement local. Il ordonne aussi en novembre 1916, contre l'avis de Joffre, la dernière offensive qui transforme cette longue bataille en une victoire
Voilà le mythe est lancé, le quiproquo aussi et on connait la suite…
Ni les militaires, ni l'opinion, ni les alliés, ni les politiciens français ne prépareront la seconde guerre.
Tout sera fait pour abandonner nos alliés de l'époque, les sacrifier face au délire d'HITLER, un ministre comme BONNET sera une vraie honte, jusqu'à dynamiter toutes les possibilités d'alliance avec la Russie pour « calmer » l'Allemagne ; quant à CHAMBERLAIN !!!!
Bref, les français font appel à un personnage « surcoté », âgé, qui ne comprend plus rien et qui à mon sens, ne sera qu'une marionnette aux mains de fanatiques sans réel pouvoir ; puisque toujours soumis au bon vouloir allemand.
Entendons-nous bien, quand je dis « marionnette », et « fanatiques sans réels pouvoirs », le régime de VICHY a eu une très triste réalité.
« Marionnette » ne veut pas dire que l'on doit l'exonérer, mais quand on pense aussi à son passage en Espagne comme ambassadeur et son pathétique relationnel face aux franquistes…
Tout échappe à ce personnage à qui l'on confie une mission bien trop grande pour lui. Pour autant a-t-il été autant la dupe que l'on veut bien nous faire croire ?
Il arrive au pouvoir, parceque personne d'autre ne « dispose de l'envergure » à l'époque.
Son mérite ? Ne pas avoir fui …ses responsabilités durant son procès, mais risquait-il réellement quelque chose au regard de son passé et des conditions de sa nomination.
Il est bien plus facile encore aujourd'hui, de s'acharner sur un homme, que de s'attarder sur le contexte l'époque, ou que la France affronte enfin son passé sans esquiver la réalité
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