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EAN : 978B003X1V1HY
Le Mercure de France (01/01/1947)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Mercure de France, octobre 1947
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Que lire après Les heures du soir (précédées de Les heures claires, Les heures d'après-midi)Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Après une période troublée qui le vit s'opposer vivement à ses parents et connaître une grave crise religieuse et morale qui le conduisit au bord du suicide, Emile Verhaeren épouse en 1891, Marthe Massin, une aquarelliste réputée.
Après trois recueils plutôt sombres d'avant mariage (« Les Soirs », « Les Débâcles » et « Les Flambeaux noirs »), Emile Verhaeren publie « Les heures claires en 1896. L'homme est apaisé... et le texte est imprégné de l'ambiance de bonheur qui règne dans son foyer.
Dans l'édition Mercure de France en date de 1921, « Les heures du soir », 1911 est précédé de « Les heures claires » ,1896 et de « les heures d'après-midi », 1905 ; trois recueils que l'on pourrait qualifier de « trilogie du bonheur au foyer » : la lumière du soleil aux trois période de la journée y est magnifiée, ainsi que le jardin et les fleurs (avec une forte dominante de phlox, roses et roses trémières) ; le feu dans l'âtre également… Il en résulte une impression de bien être bon enfant, pour ne pas dire naïf… et une certaine nostalgie de l'école primaire ou j'appris par coeur (comme beaucoup à l'époque…) des « récitations » de l'auteur que je ne pense pas avoir retrouvées ici…
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Les Baisers morts des défuntes années

Les baisers morts des défuntes années
Ont mis leur sceau sur ton visage,
Et sous le vent morne et rugueux de l’âge,
Bien des roses, parmi tes traits, se sont fanées.

Je ne vois plus ta bouche et tes grands yeux
Luire, comme un matin de fête,
Ni, lentement, se reposer ta tête,
Dans le jardin massif et noir de tes cheveux.

Tes mains chères qui demeurent si douces
Ne viennent plus comme autrefois,
Avec de la lumière au bout des doigts,
Me caresser le front, comme une aube les mousses.

Ta chair jeune et belle, ta chair
Que je parais de mes pensées,
N’a plus sa fraîcheur pure de rosée,
Et tes bras ne sont plus pareils aux rameaux clairs.

Tout tombe, hélas, et se fane sans cesse ;
Tout est changé, même ta voix,
Ton corps s’est affaissé comme un pavois,
Pour laisser choir les victoires de la jeunesse.

Mais néanmoins, mon cœur ferme et fervent te dit :
Que m’importent les ans jour à jour alourdis,
Puisque je sais que rien au monde
Ne troublera jamais notre être exalté
Et que notre âme est trop profonde
Pour que l’amour dépende encor de la beauté.
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C’est la bonne heure où la lampe s’allume

C’est la bonne heure où la lampe s’allume :
Tout est si calme et consolant, ce soir,
Et le silence est tel, que l’on entendrait choir
Des plumes.

C’est la bonne heure où, doucement,
S’en vient la bien-aimée,
Comme la brise ou la fumée,
Tout doucement, tout lentement.

Elle ne dit rien d’abord – et je l’écoute ;
Et son âme, que j’entends toute,
Je la surprends luire et jaillir
Et je la baise sur ses yeux.

C’est la bonne heure où la lampe s’allume,
Où les aveux
De s’être aimés le jour durant,
Du fond du cœur profond mais transparent,
S’exhument.

Et l’on se dit les simples choses :
Le fruit qu’on a cueilli dans le jardin ;
La fleur qui s’est ouverte,
D’entre les mousses vertes ;
Et la pensée éclose en des émois soudains,
Au souvenir d’un mot de tendresse fanée
Surpris au fond d’un vieux tiroir,
Sur un billet de l’autre année.
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En ce rugueux hiver...

En ce rugueux hiver où le soleil flottant
S'échoue à l'horizon comme une lourde épave,
J'aime à dire ton nom au timbre lent et grave
Quand l'horloge résonne aux coups profonds du temps.

Et plus je le redis, plus ma voix est ravie
Si bien que de ma lèvre, il descend dans mon coeur,
Et qu'il réveille en moi un plus ardent bonheur
Que les mots les plus doux que j'ai dits dans la vie.

Et devant l'aube neuve ou le soir qui s'endort
Je le répète avec ma voix toujours la même
Mais, dites, avec quelle ardeur forte et suprême
Je le prononcerai à l'heure de la mort !
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Nous trouvions le bonheur en ne l’exigeant pas,
La tristesse des jours même nous était bonne
Et le peu de soleil de cette fin d’automne
Nous charmait d’autant plus qu’il semblait faible et las.
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La fleur, je la cueillis avec des doigts de flamme ;
Ne lui dis rien : car tous les mots sont hasardeux :
C'est à travers les yeux qu'une âme écoute une âme.
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