Belgique, années 80. Dimitri vit chez sa grand-mère qui héberge bon gré mal gré quatre de ses fils adultes sans le sou. Ceux-ci se remplissent l'estomac essentiellement de bière, dans leur taudis ou au bistrot, et sont coutumiers des cuites carabinées. Atrocement crados et fiers de l'être, ils ont grillé pas mal de leurs neurones avec ce régime. A treize ans, Dimitri baigne dans cette ambiance, pas le choix.
L'auteur s'est inspiré de sa jeunesse pour écrire ce roman. On ose espérer que la situation n'était pas si sordide. Il semble difficile de s'extirper d'un environnement aussi délétère, mais
Dimitri Verhulst a visiblement réussi à prendre un autre chemin à l'âge adulte.
Malgré le tragique de la situation, le ton n'est ni misérabiliste ni revanchard. le récit est plein d'humour au contraire, le narrateur se posant en observateur placide et plutôt bienveillant. On peut déplorer quelques longueurs, notamment lors du grand concours de beuverie, dont la description peut flanquer la nausée aux plus aguerris.
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