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EAN : 9782070451357
392 pages
Gallimard (05/04/2013)
4.09/5   11 notes
Résumé :
«Rassemblant, sans doute après sa sortie de prison, les poèmes qu'il avait écrits pendant son incarcération à Bruxelles (du 11 juillet au 24 octobre 1873) puis à Mons (du 25 octobre 1873 au 16 janvier 1875), Paul Verlaine avait prévu le titre Cellulairement. C'est ainsi qu'il se présente sur le manuscrit réapparu en 2004, acheté par l'État et conservé au musée des Lettres et Manuscrits - manuscrit essentiel, publié dans le présent volume. Après en avoir envisagé la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Poèmes rédigés par Verlaine lorsqu'il a été incarcéré d'abord à Bruxelles, puis à Mons pour avoir tiré et blessé celui qu'il appelait son époux infernal, Arthur Rimbaud, suivis de la chronologie rédigée par l'auteur de son incarcération sous le titre "Mes prisons", où l'on apprend que son confesseur catholique va lui demander s'il l'avait fait également avec des animaux. Une toute autre époque où tout ce qui sortait du chemin bienséant était vu comme quelque chose contre nature.

Ces poèmes sont fort beaux lorsque Verlaine parle de son ressenti de la prison et de la justice. Ensuite, il tombe dans un profond mysticisme (il va renouer avec la foi catholique de son enfance grâce audit confesseur) et là, ceux qui me connaissent, auront deviné que je m'y suis très peu retrouvée.

Un document toutefois d'autant plus intéressant qu'il est précédé du manuscrit de Verlaine dument photographié, où l'on découvre, dans une écriture à l'anglaise, que tout, jusqu'au titre "Cellulairement", est de la plume du poète.

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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Ô Belgique, qui m'as valu ce dur loisir,
Merci ! J'ai pu du moins réfléchir, et saisir,
Dans le silence doux et blanc de tes cellules,
Les raisons qui fuyaient, comme des libellules,
A travers les roseaux bavards d'un monde vain,
Les raisons de mon être immortel et divin,
Et les étiqueter, comme en un beau musée
Dans les cases en fin cristal de ma pensée ...
Mais, ô Belgique, assez de ce huis clos têtu,
Ouvre enfin, car c'est bon pour une fois, sais-tu?
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Les Choses qui chantent dans la tête,
Alors que la mémoire est absente,
Écoutez, c’est notre sang qui chante ...
Ô musique lointaine et discrète !

Écoutez, c’est notre sang qui pleure
D’une voix jusqu’alors inouïe,
Alors que notre âme s’est enfuie,
Et qui va se taire tout à l’heure...
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Las ! je suis à l'Index, et dans les dédicaces
Me voici Paul V*** pur et simple. Les audaces
De mes amis, --tant les éditeurs sont des saints ! --
Doivent éliminer mon nom de leurs desseins.
Extraordinaire et saponaire tonnerre
D'une excommunication que je vénère
Au point d'en faire des fautes de quantité !
Vrai ! si je n'étais pas à ce point désisté
Des choses, j'aimerais -- surtout m'étant contraire --
Cette pudeur, du moins si rare, de libraire !
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IMAGES D'UN SOU
À Léon Dierx.



Extrait 3

Et madame Malbrouk monte
À son tour pour mieux entendre
La viole et la voix tendre
De ce cher trompeur de comte
Ory qui revient d'Espagne
Sans qu'un doublon l'accompagne.
Mais il s'est couvert de gloire
Aux gorges des Pyrénées,
Et combien d'infortunées
L'une jaune et l'autre noire
Ne fit-il pas, à tous risques,
Là-bas parmi les Morisques !…
Toute histoire qui se mouille
De délicieuses larmes,
(Fût-ce à travers des chocs d'armes)
Aussitôt chez moi s'embrouille,
Se mêle à d'autres encore,
Finalement s'évapore
En capricieuses nues,
Laissant, à travers des filtres
Puissants, talismans et philtres
Au fin fond de mes cornues
Au feu de l'amour rougies…
Accourez à mes magies !
C'est très beau. Venez, d'aucunes
Et d'aucuns. Entrez, bagasse !
Cadet-Roussel est paillasse
Et vous dira vos fortunes.
C'est Crédit qui tient la caisse.
Allons, vite ! qu'on se presse !! —
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Vieux Coppées



IV

« Assez des Gambettards ! Ôtez-moi cet objet,
Dit le père Duchêne, un jour qu’il enrageait.
Tout plutôt qu’eux ! Ce sont les bougres de naissance.
Bourgeois vessards ! Ça dut tenir des lieux d’aisance
Dans ces mondes antérieurs dont je me fous !
J’en-foutres, qui, tandis qu’on La confessait sous
Les balles, cherchaient des alibis dans la foire !
Ah ! tous ! Badingue Quatre, Orléans et sa poire
(Pour la soif), la béquille à Chambord, Attila !
Mais, mais, mais ! pas de ces La-Réveillères-là. »
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