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Critique de Meygisan


4 romans et une nouvelle composent ce volume 2. 4 romans pour s'immerger dans l'univers de Julia Verlanger, se laisser séduire par ses histoires et ressortir après lecture avec un sentiment exacerbé de frustration, non parce que les histoires racontées sont décevantes mais simplement parce qu'elles sont beaucoup trop courtes. Comme toujours avec les romans de cet auteure. Chaque segment a sa propre identité, son héros quasiment stéréotypé, son atmosphère spécifique. Julia Verlanger ne s'embarrasse pas de développement superflus ou inutiles, ou qui nuisent à l'histoire. Pour elle, seuls comptent le récit et son héros. Si chaque héros est différent d'une histoire à l'autre, il n'en demeure pas moins des points communs. Loin du stéréotype invincible, le héros de Verlanger est sensible,fragile,défaillant, mais doté d'une volonté inextinguible et d'une force de vie incommensurable. Ce qui caractérise chacun des 4 héros présentés ici, c'est sa capacité inébranlable de survie. le fil rouge ressortant de ses 4 romans est l'évolution, la progression. Chaque héros va évoluer que ce soit sur un plan psychologique, sociologique, morphologique ou biologique, ou politique. Chacun va indéniablement se transformer en un autre lui même. Et ce de manière définitive et irrémédiable. Sur la forme le changement s'opère petit à petit au contact d'expériences et d'aventures toutes plus dangereuses les unes que les autres et qui exigent des capacités d'adaptation et de survie exemplaires. L'autre caractéristique du héros est qu'il n'a pas le choix: s'il veut survivre, il doit changer, évoluer, devenir quelqu'un d'autre. Et c'est dans tous les cas, le seul moyen pour lui d'obtenir sa liberté.
4 romans dans lesquels Julia développe son univers et le rend cohérent.
Le postface rédigé par Xavier Dollo est très intéressant puisqu'il nous parle de Julia Verlanger, de son vrai nom Eliane Taïeb, et du contexte dans lequel elle a écrit ses romans, difficile et même impossible à l'époque d'être reconnue en tant qu'auteur féminin. Il explique comment elle a su écrire des histoires fraîches et les faire passer à la postérité malgré la suprématie masculine dans le monde de l'édition de l'époque.
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