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Je découvre enfin Éliane Taïeb, plus connue sous ses pseudonymes de Gilles Thomas ou Julia Verlanger, disparue à l'âge de 55 ans, elle a laissé une trace indélébile dans la SF française, elle a notamment inspiré quelques auteurs de littérature SF ou fantastique dont Laurent Généfort et Thomas Geha.
L'autoroute sauvage est le premier tome de la trilogie "La Terre sauvage" dont le contexte se situe dans une France post apocalyptique ravagée par la maladie et la violence.
L'ambiance de ce roman est résolument sombre et brutale, les rares survivants se sont réorganisés de différentes façons, si certains tentent de conserver une forme de vie sociétale, la plupart se sont tourné vers la barbarie où prime la loi du plus fort, des bandes qui pratiquent un cannibalisme assumé et admis par le plus grand nombre. Il existe aussi quelques exceptions, certains ont décidé de vivre seuls, au pire à deux, ce sont des "solitaires" contrairement aux "groupés", ils obéissent à des règles strictes et se reconnaissent et se respectent entre eux, voire s'entraident à l'occasion.
Il s'agit d'un univers qui fait penser à "Mad Max", les voitures et la quête du carburant en moins, ou encore à "Je suis une légende" avec la visite de ruines appartenant à un passé révolu.
Ici la nourriture est la préoccupation principale, et ne pas finir "à la broche" en est une autre, Gérald, le personnage principal, classe les survivants selon certains critères, à savoir, les chefs de groupe, les loups et les moutons, tout un programme.
La femme, à de rares exceptions, sera considérée de par sa faiblesse au mieux comme une marchandise ou un objet utilitaire, une lecture qui ne plaira donc pas forcément aux féministes, à moins de s'adapter au contexte et de se rappeler qu'il s'agit d'un roman "post apo".
L'un des attraits de cette lecture sera justement cette philosophie survivaliste intelligemment décrite et détaillée, Gérald n'est pas un saint, loin s'en faut, cela-dit dans ce monde, il est particulièrement apte à la survie.
Ce qui m'a tout de suite plu dans ce roman, c'est ce style limpide et cette belle écriture ainsi que ce talent à développer un scénario carré et addictif. J'ai littéralement dévoré ce roman qui se révèle finalement plus positif qu'on pourrait le penser de prime abord, écrit il y a plus de cinquante ans, le style est étonnamment actuel et agréable.
A noter que depuis 1986, le Prix Julia Verlanger, sous l'égide de la Fondation de France, récompense chaque année une oeuvre de science-fiction d'aventures, de fantasy ou de fantastique.
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Une Europe post l'apocalyptique , Un texte magistral .
Les dialogues et les monologues ( très nombreux) sont écrits avec brio . C'est le must absolu de la veine de SF populaire . La fameuse littérature de gare de l'époque .
Globalement l'auteur propose une réflexion incisive , assez mordante , très pertinente mais surtout , très éloquente sur la nature humaine. Les personnages sont palpables de réalité et ils affichent des caractères subtilement différenciés .Ils sont donc des gens pas des icônes ou des métaphores .
Ce monde post apocalyptique est d'une présence invraisemblable et il supporte sans problème plusieurs relectures ( j'en sais quelque chose ) . Beaucoup d'actions .. de paysages .. de microsociétés .. Sur un mode haletant . Cet univers , la France métamorphosée par des attaques chimiques dévorantes , n'est plus très douce . C'est un monde aussi crédible et réaliste que effrayant . Cette exploration de cet univers redoutable prends quelquefois des allures d'exode , La route se déroule en compagnie de personnages qui ont le goût de la solitude .
Certains de ces gens savent parfaitement se donner les moyens d'évoluer seuls dans ce monde dangereux. Globalement c'est un univers réaliste , je veux dire que les personnages et l'univers sonnent vrais , mais certains aspects de ce monde sont ponctuellement , relativement fantasques , mais ils le sont avec aplomb et de façons rationnelles .

Par ailleurs , les deux A de Thomas Geha ( intégrales chez rivière blanche ) sont des musts si on apprécie la trilogie de l'autoroute sauvage .
Le tome 2 des hommes sans futur est époustouflant. C'est : Saison de rouille , une pure merveille . Ces tomes se lisent séparément .
La langue de l'autoroute sauvage est truculente , teintée de fréquents » Parigotismes » et Argotismes qui ne rendent pas du tout le texte ringard.
Cette trilogie est aussi un héritage de la période de la guerre froide , où le monde que nous connaissons , à faillit disparaitre à plusieurs reprise. .

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Dans un monde d'homme, il n'est pas étonnant qu'Eliane Taïeb, alias Julia Verlanger, ait connu le succès sous le pseudo de Gilles Thomas, le temps de seize romans, parus entre 1976 et 1982. Une trajectoire courte, mais intense, qui n'est pas sans rappeler celle de Stefan Wul, avec qui Julia Verlanger a d'ailleurs entretenu une correspondance fournie.
La trilogie des Terres Sauvages est sans doute son oeuvre la plus connue, "l'Autoroute Sauvage" ayant maintenant le statut de classique de la SF française, un statut bien mérité selon moi.

Dans un monde post-apocalyptique, une poignée d'êtres humains tente de survivre dans ce qui fût la France. Ravagé par une guerre bactériologique, il y a une génération, le pays est devenu la proie de la terrible peste bleue, qui a décimé une grande partie de la population. Depuis, rats pesteux, mares de bactéries et poches de gaz mortels ce sont multipliés, surtout dans les grandes villes désertées. Les survivants résident donc principalement à la campagne. Au milieux de nombreux petits groupes (désignés sous le vocable "les groupés"), généralement dirigés par des chefs sadiques, violents et cannibales, circulent les solitaires, qui les évitent à tout prix. le réseau autoroutier, et ses abords, est leur terrain de prédilection. Il constitue en effet les routes les plus praticables et les plus sûres, car il est difficile de vous y prendre en embuscade.

Voilà pour le décors, qui sert de cadre à l'histoire de Gérald (tous les personnages ont des noms d'époque, du genre Raymond, Bernard, Josette etc...ce qui donne un côté bien franchouillard, et vu de notre temps, un brin comique à ce récit). Gérald, donc, est un solitaire, ce qui signifie un mec surentraîné, un as de la survie et de l'endurance. Il est franchement macho sur les bords, mais pas insensible pour autant. Et comme il le dit lui-même, l'égalité des sexes, il est parfaitement d'accord, mais il se trouve que dans un monde de survivants un homme c'est plus costaud qu'une femme et puis c'est tout. Je ne spoillerai pas outre mesure , mais il va rencontrer l'amour, quand Annie fera irruption dans sa vie, l'amitié, quand Thomas fera irruption dans sa vie et tout ça...ça vous change quand même une mentalité de solitaire. Au point d'accepter une périlleuses mission à Paris, ville de tous les dangers...

Je ressorts de cette lecture absolument conquis. Tout d'abord parce que Madame Verlanger sait écrire, il n'y a pas de doute là-dessus. C'est bien son style (et la narration à la première personne) qui donne une densité impressionnante à son héros. L'univers décrit est également palpable, l'auteur faisant preuve d'une sorte de sense of wonder réaliste saisissant. La romance entre Gérald et Annie est plutôt bien vue, et bien décrite, ce qui est rare dans une oeuvre de SF. Certes, les rapports homme femme sentent quand même les années 70, mais par ailleurs comment imaginer qu'il en soit autrement dans un monde post-apocalyptique ? Et finalement, par son amour et la force de son humanité, c'est bien Annie qui changera quelque peu Grérald, et non l'inverse (peut-être aussi, dans une vision plus prosaïque des choses, que Julia Verlanger avait bien conscience que son lectorat était principalement constitué d'homme, que ses collègues étaient tous des hommes, et qu'elle était éditée par des hommes).

L'ensemble est rythmé, dense, saisissant. le style est, pour ma part, délicieux (et il faut bien l'avouer, ce n'est pas toujours le cas dans les récits de SF). Je recommande chaudement et m'attelle sans plus attendre à la suite : "la Mort en Billes".

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C'est un roman du genre post-apocalyptique absolument passionnant. L'histoire se passe en France, une quinzaine d'années après une guerre bactériologique qui a dévasté la civilisation dans le monde. C'est aussi un road movie, plein d'actions, d'horreurs, de bastons, avec un héros très fort, taciturne, genre faux dur, des sentiments, de la cruauté... C'est absolument palpitant, glaçant. le ton est assez brut, et viril. C'est raconté à la première personne, et si ce roman n'avait pas été écrit par une femme, j'aurais dit que l'auteur devait quand même être assez macho. Mais c'est peut-être justement la plume féminine qui apporte un ton si juste, si dûr. le tout est imaginé sans failles et incohérences, même pour un lecteur de 2018 alors qu'il a été écrit en 1976. Ce roman fait partie des bonnes surprises de la collection Fleuve Noir Anticipation.
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J'ai quitté le confort de « Malevil » pour arpenter « L'autoroute sauvage ». Ce court roman est considéré par toute une génération comme un joyau français. Je cherchais à tort une première édition – la vulgaire édition Fleuve noir de la collection Anticipation –, mais la rareté en font un produit de luxe. C'est tout à fait par hasard que mon chemin à croiser la réédition “METAL“ de la même maison d'édition (1993).
Ce beau livre de poche possède une double couverture. L'illustration Florence Magnin est bien réalisée et présente un Paris martyrisé (… mais Paris libéré – enfin… je m'égare).

Ce présent ouvrage a été publié sous le pseudonyme de Gilles Thomas, un leurre quand on sait qu'il s'agit en fait d'une auteure plus connue sous un autre nom d'emprunt : Julia Verlanger, de son vrai patronyme Éliane Taïeb. Cette duperie allant même jusqu'à rendre très viril et machiste son écriture.

Il s'agit d'un roman post-apocalyptique donc la destruction massive de l'humanité est due à une guerre chimique et bactériologique. Un virus nommé “Peste bleue“ s'est répandue sur la surface de la Terre. Pour ne rien arranger, un exfoliant ultra puissant a rendu certaines landes stériles, ce qui a créé des déserts. Gildas est un solitaire. Il arpente la France dans l'espoir d'arriver dans le sud avant l'hiver. C'est en passant par une autoroute dévastée qu'il va faire la rencontre d'une jeune demoiselle. Elle, par contre, n'aspire qu'à aller à Paris.

Je peux comprendre l'engouement autour de ce livre qui a bercé toute une génération. Pourtant, j'estime que ce récit est bien surévalué. Il est vrai que l'on a tendance à idolâtrer nos souvenirs d'enfance. Moi-même j'aurais pu en faire autant, mais je n'appartiens pas à cette génération. C'est comme avec le film « Mad Max ». À force d'en faire un emblème, j'ai essayé de le regarder pour la première fois récemment. Je n'ai pas réussi à tenir plus d'une demi-heure.

Le récit de Gilles Thomas (qui est donc le pseudonyme ici employé) possède de très bons points. du début jusqu'à la fin, l'histoire est pleine d'action et on ne s'ennuie pas. On ressent même une certaine sympathie pour ce duo. À cela je pourrai rajouter que l'auteure a réussi à rendre son roman plausible et réaliste.


Mais voilà… le plus gros défaut, à mon sens, est cette narration épouvantable. Elle se fait à la première personne et l'auteure à privilégier le langage familier et très machiste. Pour ceux et celles qui ont gueulé sur la place de la femme dans « Malevil » (par exemple) vont encore une fois s'époumoner. Là, elles n'ont pour rôle qu'écarter les cuisses.
J'ai détesté cette écriture grossière qui m'a empêché d'apprécier ce livre. J'ai trouvé très confus certains passages où je me suis senti perdu. Que dire de l'action complètement gâchée par ce procédé archaïque. Mais le pompon revient aux répliques des méchants. Comme je méprise ces mots à moitié écrits du genre : « pov' typ'» ou « j'vais t' le met' », … Ces phrases qui n'ont aucun sens et qui me font buter sur les mots.
Cela dit j'ai apprécié davantage apprécié cette seconde moitié du livre, dès que nos deux personnages se retrouvent aux portes de Paris.

À ces défauts qui m'ont gêné, j'ai détesté ce simplisme manichéen où les méchants sont des anthropophages. C'est simple, pour un bandit, un voyageur ne sera jamais qu'un morceau de gigot, un bon bifteck. Je veux bien croire que l'humanité a disparu, mais la faune a bien dû se développer ?

Je ressors mitigé de ce soi-disant chef-d'oeuvre. Ce roman aurait pu être très bon car il regorge de très bonnes idées, mais sa réalisation trop populaire – j'attendais pas non plus de belles tournures comme celles de Jean Ray – et familière m'ont donné un arrière-goût désagréable. Cela dit, je lirais bien ses suites.
Dommage, car les éléments post-apocalyptique + road movie + survie sont des ingrédients que j'affectionne.
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Petit monument de la science-fiction française, L'autoroute sauvage reste parmi les plus grands succès de la défunte (mais très culte) collection Anticipation du Fleuve Noir.
Ayant précédé la vague Mad Max, ce road-movie piéton se déroule dans les paysages dévastés d'une France post-apocalyptique, et développe les aventures de Gérald, un aventurier solitaire (a contrario des groupés, qui ont une fâcheuse tendance à bouffer de l'humain) qui manie les couteaux de lancer comme personne.
De la grande aventure burnée, écrite par une Julia Verlanger qui s'est fait greffer un fameux service trois pièces pour le coup (signant Gilles Thomas), et qui envoie donc son pesant de testostérone à la gueule ébahie du lecteur. Ici, miss Verlanger retrouve la verve de la grande littérature populaire : intelligente sans être prise de tête, drôle sans être graveleuse, et fun sans être stupide. Un grand moment de lecture, qui a tout juste pris la patine de l'âge, sans même perdre de sa force.
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Suite a ma proposition de cette trilogie, j'ai eu envie de la relire
je voudrais vous parler d'une femme, Héliane Taïeb, Auteur d'anticipation que j'ai crus longtemps être un homme.
adolescent mes finances me permettait quelques achats de roman de la collection Fleuve Noir. "Anticipation".
J'ai l'intégrale parue chez Braguelonne en 2008 signé Julia Verlanger mais surtout la trilogie d'origine signé Gilles Thomas, pseudo qu'elle utilisée a l'époque
l'Autoroute Sauvage, la Mort en Billes et l'Île brûlée
Dans les années 70 nous vivions tous avec la peur Atomiques comme épée de Damoclès, c'est pourquoi ces trois tomes ont eus un énorme succès, je me rappelle que je les avais fait lire autour de moi tellement je les trouvais bon.
On se posait tous la question de savoir comment on réagirai dans la situation ou Gilles se retrouve pour survivre.
Si vous aimer les récits de survie après un cataclysme nucléaire, ou comme on dit maintenant post-apocalyptique, je ne peux que vous conseiller l'achat de l'intégrale Tome 1 de Julia Verlanger aux éditions Bragelonne ou si vous préférez les BD le coffret https://www.babelio.com/livres/Masmondet-Lautoroute-sauvage--Coffret-en-3-volumes/972473 que je me suis empressée d'acheter
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Julia Verlanger, vous connaissez ? Mais si le prix remis lors des Utopiales, la grande messe SFFF nationale.
Et bien derrière ce prix se cache un homme, Gilles Thomas, ou plutôt une femme, Julia. Ou serait ce plutôt Éliane Taïeb ?
Et vous savez quoi, il/elle écrivait de la SF. le monde est décidément bien fait.

Pendant près de 50 ans jusque la fin du siècle dernier, une collection a fait énormément parler d'elle, trois lettres : FNA, à ne jamais prononcer aujourd'hui devant un fan de SF de 40 à 60 ans, sinon, vous aurez le droit à des heures de tirades nostalgiques.
Cette collection a fait paraitre de nombreux auteurs français, sous pseudos généralement, dont certains sont devenus des grands noms de la SF : Genefort, Brussolo, Wagner, Pagel, Ligny...
Fleuve Noir Anticipation, des romans de gare populaire, un brin viril, avec de l'extraterrestre, de l'espace, du post apo, et des femmes peu farouches !
J'arrête là le topo sur le FNA, si vous êtes jeunes, allez voir à vos risques et périls un vieux de la vieille.

Donc L'autoroute sauvage, qui porte très mal son nom car justement les autoroutes de ce post apo sont beaucoup plus sûr et moins sauvages que le reste du territoire.
Rien de très original dans ce récit apocalyptique : un solitaire endurcit qui rencontre quelques compagnons, une petite équipe qui se forme et va aller de péripéties à péripéties, de problèmes en problèmes. Les passages obligés sont là, les facilités aussi. Mais les personnages sont crédibles, le style agréable, le roman court. On se doute de la fin, que rien de très désagréable ne vas arriver. Mais on n'y croit, et j'avais envie que nos protagonistes s'en sortent. Et loin de me déplaire, un petit côté anar se dégage des lignes.

Ce voyage vous dévoilera que les armes bactériologiques ne sont pas bonnes pour l'environnement, que l'homme est accro au bifteck, et que si les vaches n'existent plus, ils restent tout de même des humains pour avoir sa part de bidoche à tous les repas. Vous découvrirez que la Peste bleu porte bien son nom, et que des billes translucides peuvent faire un zombi-like impressionnant. Les femmes sont dans le rôle qu'elles n'auraient jamais du quitter : fourneau, serpillère et pieu. Gilles Thomas prend son rôle à coeur pour se fondre dans les standards misogynes, mais Julia Verlanger, par petite touche, sème quelques éléments qui rendent la femme supérieure à l'homme.

Bref, du très classique qui ne m'a pas empêché de le lire d'une traite, et de me jeter sur la suite car il s'agit d'une trilogie que les éditions Bragelonne ont ressorti dans l'intégrale 1 consacré à Julia Verlanger, intégrale qui comprend 5 tomes.
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L‘autoroute du sud de l'enfer.
Dévastée par une guerre bactériologique mondiale, la Terre post-apocalyptique est sillonnée par des survivants solitaires ou groupés. La loi du plus fort (agile, rapide, rusé, sans état d'âme) est toujours la meilleure pour tenter de s'extirper des guêpiers tendus à tout bout de champ. Gérald prend l'autoroute pour gagner le sud au climat plus clément. Il délivre Annie, jeune et jolie femme assujettie à une bande de tourmenteurs patentés. Annie convainc Gérald de remonter sur Paris, une ville cauchemardesque hantée par d'authentiques démons (succubes, rats, dégénérés), pourrie par des bactéries létales, infestée par des gaz hallucinogènes destructeurs.
1er volet d'une trilogie de SF française qui a fait date dans les années 1970 quand les menaces de destruction planétaire prenaient du relief avec la guerre froide, « L'autoroute sauvage » se lit aujourd'hui avec les mêmes hantises en toile de fond. La peste bleue là-bas, le Covid ici, les virus décongelés demain, « La Terre sauvage » résonne étrangement. le roman cavale sauvagement. le temps mort n'est pas de rigueur. L'action pulse mais l'auteur ne se complaît pas dans les descriptions sanguinaires ou salaces. On dirait que le récit se déroule au fil de la plume et que les scènes se succèdent sans plan d'ensemble. La liberté de ton est raccord avec la sauvagerie abordée. En contextualisant l'oeuvre, en acceptant l'expression sommaire des protagonistes et les prénoms datés qu'ils portent, le lecteur contemporain peut se laisser séduire par un bad road trip. L'illustration de couverture de René Brantonne ajoute une délicate touche surannée à l'ensemble.
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Un grand classique du roman post - apocalyptique qui malgré les années n'a pas pris une ride (1976)... Un superbe roman , classique , violent , des phrases dures et crues. Magnifique description d'un monde ou plutôt ce qu'il en reste avec des personnages qui nous entrainent sur une route de l'espoir .
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