1492 est un millésime célèbre dans les annales géographiques. C'est la date mémorable de la découverte de l'Amérique. Le génie d'un homme allait pour ainsi dire compléter le globe terrestre, en justifiant ce vers de Gagliuffi :
Unus erat mundus ; duo sint, ait iste : fuere
(Il n'y avait qu'un monde ; Qu'il y en ait deux, dit Colomb : et ils furent).
L'ancien monde devait donc être chargé de l'éducation morale et politique du nouveau. Etait-il à la hauteur de cette tâche, avec ses idées encore étroites, ses tendances à demi barbares, ses haines religieuses ? Les faits répondront d'eux-mêmes.
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Il est hors de doute que les marins de Colomb, et Colomb lui-même, s'imaginait avoir rencontré, dans cette nuit du 12 octobre 1492, soit le Japon, soit la Chine, soit les Indes. C'est ce qui explique comment l'Amérique porta si longtemps le nom d'"Indes occidentales", et pourquoi les naturels de ce continent sont encore désignés sous la dénomination générale d'"Indiens", au Brésil et au Mexique aussi bien qu'aux États-Unis.
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Outre qu'il fut persuadé que Cuba était relié au continent asiatique, la plupart du temps ses calculs de longitude étaient faux ... Il se vit là où il n'était pas et il ne se vit pas où il était... Rétrospectivement, ses voyages font d'autant plus partie des " Voyages extraordinaires" qu'ils furent avant tout des voyages dans l'imaginaire, qu'ils furent prisonniers de leur imaginaire ....
Préface de Denis Crouzet
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L'aventure rencontre alors deux monstres qui s'opposent à elle : un monstre venu de l'ancien monde, la cupidité, et un monstre présent dans le nouveau, la sauvagerie des cannibales. Le bien comme le mal ne sont pas une question de race ou d'espace, ils sont tapis dans toute humanité.
Préface de Denis Crouzet
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...la gloire de Colomb, ce n'est pas d'être arrivé, c'est d'être parti.
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe.
Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition :
www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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