Quand les plus grands auteurs rendent hommage à leurs maîtres, cela ne donne pas toujours un résultat à la hauteur des espérances - la preuve avec cette nouvelle de
Jules Verne, largement inspirée par Egar Poe, qu'il considérait comme un auteur supérieur à tous les autres.
Cette petite nouvelle fantastique met en scène l'image de la mort et l'égoïsme des hommes, dans une atmosphère fantastique rare chez
Jules Verne, qui traversait alors une douloureuse période de son existence. La fin est attendue, le message un peu bancal et l'atmosphère côtière, battue par les vents et la pluie, ne suffit pas à rendre passionnante cette réflexion sur la perte de l'âme.
La nouvelle a été étudiée sous toutes les coutures par les plus éminents verniens. L'un d'entre eux,
Olivier Dumas, parlait de "liberté retrouvée" quant aux différentes versions écrites par l'auteur, souvent pressé ou restreint par son éditeur Hetzel ; pourrons-nous, à sa suite, mais sans partager son enthousiasme, prendre la liberté de passer notre chemin, pour une fois, et nous en retourner vers les aventures lointaines où l'ami Verne excellait bien davantage.
Commenter  J’apprécie         70