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EAN : 9782753800199
611 pages
Le Serpent à plumes (30/11/-1)
  Existe en édition audio
3.61/5   69 notes
Résumé :
En 1859, des officiers de la Compagnie de la Baie d'Hudson sont chargés d'aller fonder un fort au nord du 70e parallèle, au-delà du cercle polaire, dans le grand nord canadien. Le fort est établi sur le Cap Bathurst, qui semble être le lieu parfait. Malheureusement, ce cap n'est pas fait de terre, mais de glace, et lors d'une éruption volcanique, le cap se détache du continent et part à la dérive, emportant tous ses occupants avec lui. Cela se gâte encore plus quand... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Le Pays des fourrures fut pour moi comme une double lecture, délimitée par une première partie et une deuxième bien différente.

Le lieutenant Hobson est chargé d'établir, à une latitude encore jamais atteinte, un nouveau fort d'approvisionnement de fourrures pour la Compagnie des pelleteries de la baie d'Hudson. C'est donc au-delà du 70ème parallèle que la petite expédition se dirige, en partant du Grand Lac de l'Esclave. Composée d'une vingtaine de personnes, officiers, soldats, menuisiers, savant, chasseurs et aventurières, le petit groupe fait le choix de la presqu'île Victoria. L'auteur l'ayant rattachée au continent pour les besoins de son roman.
Tant pour la gloire de l'Angleterre de posséder ces contrées nordiques que d'un attrait pour l'aventure, ces colons vont traverser ces régions aux températures avoisinant les -40° et se rapprocher des aurores boréales et des animaux au sublime pelage.

La première partie relate le voyage, la construction et l'installation du fort, les détails judicieux pour la survie quotidienne et future de l'équipe pour ne nourrir, se vêtir et se chauffer. Malheureusement, cette partie se caractérise aussi par l'amoncellement des belles et nombreuses fourrures, précédé de chasses en surnombre.
Ma lecture fut assez pénible, même si je me disais que c'était du Jules Verne, que le livre date d'environ 1860, qu'à cette époque, il était de bon ton d'arborer ses fourrures en Europe, Russie et Amérique. Surtout que le fort Collisson nommé dans le roman a bel et bien existé pour la traite des fourrures. Comme quoi, les mentalités ont bien changé et dans le bon sens. Quoique la disparition d'espèces animales qui n'a jamais cessé, l'est aujourd'hui d'une toute autre nature...

Persistant ma lecture, j'ai entamé la 2ème partie qui, contrairement à la précédente, est une suite d'aventures ou plutôt de mésaventures que l'expédition va supporter avec bravoure. Là, j'ai retrouvé le Jules Verne que j'aime, mêlant connaissances géographiques et climatiques aux nombreux rebondissements qui font accélérer la lecture jusqu'au final. Les animaux y étaient même préservés !

Donc pour moi, ce fut un roman contradictoire et j'y ai découvert un autre Jules Verne.
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J'ai eu la main heureuse avec cette trouvaille dénichée dans une boite à livres. Il y a bien longtemps que je n'avais lu de Jules Verne car je n'en avais guère l'envie. Mais le titre et les gravures monochromes de Férat et de Beaurepaire qui illustrent cette vieille édition m'ont titillée tout de suite. C'était une promesse de voyage au Canada puis en Alaska, un retour pour moi aux abords du Grand Lac des Esclaves et du fleuve Mackenzie dans les Territoires du Nord Ouest, où j'avais eu la chance de m'arrêter quelques jours avant de poursuivre vers le Grand Nord, Inuvik puis Tuktoyaktuk au bord de l'Océan Arctique.

Roman d'aventures, expédition scientifique, colonisation d'une terre inconnue par une poignée de pionniers, survie en milieu hostile, c'est tout cela à la fois le pays des fourrures.

Je ne m'attendais pas à le lire avec autant de facilité et si peu d'ennui. Si le roman s'étale quand même sur plus de 500 pages dont une centaine illustrées (ouf !) avec des descriptions fort détaillées de la géographie des lieux, des tempêtes, et de nombreuses redites dans la deuxième partie sur le péril qui menace l'expédition, Jules Verne a su introduire quelques rebondissements et imprévus qui relancent l'intérêt et génèrent un suspense bienvenu.

En 1859, la Compagnie de la Baie d'Hudson, qui exploite toute le commerce des fourrures du nord-ouest canadien missionne le lieutenant Jasper Hobson, alors basé à Fort Reliance, près du Grand Lac des Esclaves, pour mener une expédition vers le nord et établir un nouveau fort (une factorerie selon le vieux mot utilisé par Jules Verne) à l'extrême limite du continent américain, au bord de l'Océan Arctique. le lieutenant emmène donc une petite troupe d'une vingtaine de personnes, dont la plupart sont des soldats. Mais il y a aussi quelques femmes, les épouses de 3 soldats mariés et Mrs. Paulina Barnett, une célèbre voyageuse qui arpente le globe depuis 15 ans. Au dernier moment, Thomas Black, astronome se joint à la troupe pour observer une éclipse totale de soleil qui aura lieu le 18 juillet 1860 au-delà du 70ème parallèle. Une fois partie, l'expédition se déroule plutôt bien malgré le froid et les tempêtes jusqu'à leur installation au Cap Bathurst, où le campement définitif est monté. Durant la première partie, les pionniers vont devoir faire face à bien des péripéties dont un terrible hivernage qui amène des ours polaires à les attaquer. Mais les pauvres colons ne sont pas encore au bout de leurs peines car Jules Verne se surpasse dans la deuxième partie en imaginant un phénomène géologique bien peu crédible que je ne dévoilerai pas et qui va tous les mettre en péril !

Hormis cette fantaisie à l'image de ce que l'on peut trouver dans ses autres récits qui mêlent aventures et anticipation, Jules Verne parvient à décrire avec un grand réalisme le Canada. C'est un véritable tour de force, quand on pense qu'il n'y a séjourné que 24h ! Toute sa connaissance a été puisée dans les récits d'expédition et dans les bulletins de la Société de Géographie de Paris auxquels il était abonné. On trouve aussi quelques paysages imaginaires une fois passé le Cercle polaire avec des icebergs au beau milieu des terres qui avoisinent le Grand Lac de l'Ours ! Mais l'ensemble sonne juste et procure un vrai plaisir de lecture.

Jules Verne s'est aussi probablement inspiré de la véritable expédition montée en 1860 par des astronomes pour observer l'éclipse totale de soleil, mais la dimension astronomique de ce roman s'avère finalement plutôt réduite et son portrait de Thomas Black est peu flatteur. Bien plus mis en valeur est le personnage de la courageuse Mrs. Paulina Barnett, remarquable par sa dimension féministe pour l'époque, peut-être inspiré par l'excentrique écrivaine peintre et voyageuse Constance Gordon Cumming qui parcourait le monde à l'époque où Jules Verne écrivit son roman.

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1873 est l'année du « Tour du monde en 80 jours », et le succès de ce roman a éclipsé quelque peu celui de cet autre roman qui ne manque pas d'intérêt : « le Pays des fourrures » est à la fois un roman d'exploration et une « robinsonnade », deux thèmes chers à Jules Verne, qu'on retrouve dans beaucoup de ses ouvrages.
Le monde polaire, les héros de Jules Verne l'ont déjà abordé ! « Les Aventures du Capitaine Hatteras » nous ont entraîné au pôle Nord ; « Vingt mille lieues sous les mers » ont mené le Nautilus au pôle Sud » (ce même pôle qui accueillera « le Sphinx des glaces » en 1897). Quant à la robinsonnade, il faut se rappeler que Jules Verne avait proposé sans succès à son éditeur (Jules Hetzel), le manuscrit de « l'Oncle Robinson », qui deviendra plus tard « L'île mystérieuse ». Ce scénario trottait encore dans sa tête quand en 1870-1871, il entreprit la rédaction du « Pays des fourrures ».
Au Canada, en 1859, la Compagnie de la Baie d'Hudson charge le lieutenant Jasper Hobson, de construire un fort, à la limite du Grand Nord Canadien. A l'expédition se joignent l'exploratrice Paulina Barnett, et le savant Thomas Black. Celui-ci se propose en effet d'étudier dans cette région la grande éclipse solaire qui allait avoir lieu en 1860. Après un long voyage en traîneau parsemé de péripéties diverses, la petite expédition touche son but et construit le Fort-Espérance. Une grande expédition de chasse est organisée, mais l'éclipse tant attendue ne remplit pas ses promesses, elle n'est que partielle et pas totale. Des signes alarmants annoncent un changement. le bout de territoire où est construit le fort se détache du continent et commence à flotter vers le Sud. Commence alors pour nos héros une vie de naufragés sur cette île de glace qui, descendant vers des eaux plus chaudes se met à fondre peu à peu. La situation se détériore de plus en plus. Heureusement ils arrivent à atteindre les îles Aléoutiennes où ils sont secourus par un bateau danois.
Un bon Jules Verne de bonne cuvée. Pas un chef d'oeuvre absolu, mais tout y est : des personnages bien typés : le lieutenant Hobson, sage, courageux, véritable chef de l'expédition, puis du glaçon flottant ; un magnifique portrait de femme (ce n'est pas si fréquent chez Jules Verne) en la personne de Paulina Barnett ; le savant habituel, toujours un peu excentrique (Thomas Black) ; et une foule de personnages secondaires, toujours bien venus. La partie exploration est commentée comme il se doit par notre ami Black, qui se fait fort également de nous expliquer l'éclipse dans tous ses détails. Les moments d'action, voire de suspense sont nombreux, et les thèmes chers à l'auteur (et encore plus à l'éditeur) sont omniprésents : « éducation » et « illustration » vont de pair.
Seule concession à la bien-pensance de l'époque : l'hymne à la vie de famille, et l'importance de la religion. Mais nous dirons que c'était dans l'air du temps.
Jules Verne, dans tout ce qu'il écrit, reste un magicien. Son écriture qui laisse une bonne part au dialogue, est souvent vive et enjouée, même dans les moments plus dramatiques. A cette époque, notre auteur est encore dans sa période optimiste : ses héros sont globalement positifs.
« le pays des fourrures » n'a pas eu en son temps le succès qu'il aurait mérité. Puisse le XXIème siècle le remettre en lumière !



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En résumé : un roman assez méconnu mais typiquement vernien. Au programme : vulgarisation scientifique, aventures bien rythmées et suspens tranquille mais avec quelques préjugés qui passent un peu mal à notre époque.

Dans le Pays des fourrures, roman assez peu connu de Jules Verne, nous embarquons avec une petite troupe composée de soldats employés par une compagnie de pelleterie, de leurs épouses, d'une exploratrice et de sa fidèle femme de chambre ainsi que d'un astronome. Direction le nord du continent américain pour fonder un établissement au-delà du 70e parallèle, là où les martres, renards polaires, castors, ours et autres fourrures ambulantes ont fui les persécutions des chasseurs.
Ce roman qui a plus d'un siècle et demi parlait déjà du déclin de la biodiversité mais avec une approche bien différente de la nôtre : les animaux, trop chassés, tendent à disparaitre ? Allons les chasser plus loin ! Jules Verne, même s'il pointe cette problématique, était encore loin d'avoir la conscience d'un militant du WWF.
Il n'avait pas davantage celle d'un militant du MLF car, si on a la bonne surprise de rencontrer une femme exploratrice dans cet univers habituellement plutôt masculin, Jules Verne ne peut pas empêcher ses préjugés patriarcaux de transparaître. Mrs Paulina Barnett semble avoir comme fonction principale de donner l'occasion aux hommes de l'expédition de l'informer sur les particularités du monde polaire qu'elle découvre. Elle sert ainsi de relais au lecteur (il ne faut pas oublier que le but premier de Jules Verne était la vulgarisation à destination des enfants). J'étais contente de voir apparaître ce personnage mais j'ai été, au final, un peu déçue par son traitement. Jules Verne la cantonne finalement dans un rôle traditionnellement féminin : rôle de mère symbolique de la communauté, d'intérêt amoureux (très léger) et même de demoiselle en détresse. le fait qu'elle soit une exploratrice est plutôt sous-exploité. Surtout, ce qui m'a bien fait rire (jaune), c'est cette remarque de l'auteur lorsque notre héroïne, face aux difficultés que rencontre la colonie, craque momentanément : "La femme venait de reparaître un instant dans cette nature virile, et qui ne comprendrait un moment de défaillance en de telles épreuves." Il faut vraiment être un homme et n'avoir connu ni les grossesses, ni les accouchements, ni même les règles, pour penser que le courage et l'endurance sont livrés avec la testostérone et qu'il faut nécessairement une "nature virile" pour les posséder.
Jules Verne, qui était si visionnaire dans le domaine technologique, n'était pas plus en avance sur les idées de son époque en ce qui concerne les "indigènes" qu'en ce qui concerne les femmes. Je l'avais déjà remarqué dans d'autres romans. le Pays des fourrures ne fait pas exception. Si Jules Verne est un peu moins condescendant envers les Indiens et Esquimaux d'Amérique du Nord qu'avec les Africains, il les présente quand même plutôt comme des animaux de compagnie, intelligents, affectueux et dévoués, que comme des êtres humains, aussi dignes de respect que les Occidentaux.

Tous ces défauts, récurrents chez Jules Verne, en feraient un parfait candidat pour le tableau de chasse de la Cancel Culture mais je ne suis pas fan des autodafés. Je préfère voir ces romans comme des témoignages, des instantanés de l'état des mentalités à une époque. Ils nous rappellent d'où l'on vient, comment on a évolué mais aussi tous ces biais culturels qu'on peut avoir inconsciemment intégrés. S'ils ont été écrits à la base pour des enfants, il vaut mieux avoir un peu plus de maturité et de recul critique pour les lire aujourd'hui.

En dehors de ces tares, qui deviennent presque amusantes avec la distance critique, le Pays des fourrures est un roman d'aventures comme Jules Verne savait en écrire, instructif et prenant, surtout dans sa deuxième partie. Il est amusant de voir comment l'écrivain prend peu à peu le pas sur le scientifique, accumulant les péripéties rocambolesques, usant et abusant de la Providence et des pressentiments. Ses personnages sont plutôt attachants même si j'ai préféré l'équipage des Enfants du Capitaine Grant, auquel ce roman me faisait beaucoup penser.

Challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2021
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Ce roman de Jules Verne est intéressant à plus d'un tire, mais me laisse un sentiment très contrasté. le premier intérêt, c'est le divertissement qu'il procure par une intrigue bien ficelée et palpitante, ainsi que par son dépaysement. le lecteur passe près de deux ans en compagnie d'une vingtaine de protagonistes au-delà du cercle polaire, dans des conditions rudes et précaires. Leur dérive sur une île de glace est plutôt originale. Leurs déboires sans fin sont captivants, jusqu'à leur sauvetage des plus inattendus, voire burlesques. le second intérêt, c'est ce témoignage d'us et coutumes de nos ancêtres qui avaient bien peu de notions écologiques. Car, comme le titre le suggère, il s'agit bien du massacre sans scrupule de la faune à fourrure dont il est question dans ce livre. C'est sans grands états d'âme et pour le prix élevés des fourrures que ces chasseurs exterminent leur gibier et sont conduits à explorer jusqu'au 70e parallèle pour traquer les derniers mammifères convoités qui fuient les régions investies par l'homme…
Pour résumer, c'est du bon Jules Verne dans la verve, mais l'ambiance est largement plombée par le sentiment de supériorité nauséabond qu'éprouvent ces hommes de l'époque sur la gente animale qu'ils croient inépuisable.
J'ai tendance à reprocher à mes contemporains de négliger la Nature. Cette lecture confirme que nos ancêtres n'étaient pas moins coupables, ni moins cupides.
À lire, pour comprendre certaines erreurs du passé. Et sans se dédouaner…
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
- Ah ! madame, répondit Jasper Hobson, je suis de ceux qui pensent qu'il vaut mieux visiter la Russie pendant l'hiver, et le Sahara pendant l'été. On voit alors ces pays sous l'aspect qui les caractérise. Non ! le soleil est un astre des hautes zones et des pays chauds. À 30 degrés du pôle, il n'est véritablement plus à sa place ! Le ciel de cette contrée, c'est le ciel pur et froid de l'hiver, ciel tout constellé, qu'enflamme parfois l'éclat d'une aurore boréale. C'est ici le pays de la nuit, non celui du jour, madame, et cette longue nuit du pôle vous réserve des enchantements et des merveilles.
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C'était le corps du sergent, attaché par la ceinture. L'infortuné Long n'avait même pas pu atteindre le hangar. Il était tombé en route, foudroyé par le froid. Son corps, exposé pendant près de vingt minutes à cette température, ne devait plus être qu'un cadavre.
Mac Nap et Raë, poussant un cri de désespoir, transportèrent le corps dans le couloir; mais, au moment où le lieutenant voulut refermer la porte extérieure, il sentit qu'elle était violemment repoussée. En même temps, un horrible grognement se fit entendre.
" A moi! » s'écria Jasper Hobson.
Mac Nap et Raë allaient se précipiter à son secours. Une autre personne les précéda. Ce fut Mrs. Paulina Barnett, qui vint joindre ses efforts à ceux du lieutenant pour refermer la porte. Mais la monstrueuse bête, s'y appuyant de tout le poids de son corps la repoussait peu a peu et allait forcer l'entrée du couloir...
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Kalumah précédait la
petite troupe. La vive et
légère indigène, comme un
chamois dans les roches
alpestres, marchait d’un
pied sûr au milieu des
glaçons. C’était merveille
de la voir courir ainsi, sans
une hésitation, sans une
erreur, et suivre, d’instinct
pour ainsi dire, le meilleur
passage dans ce labyrinthe
d’icebergs.
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Toutefois, les projets de la Compagnie une fois réalisés, lorsque le nouveau fort aura été élevé sur l'extrême limite du continent américain, il est possible qu'il devienne un point de départ naturel pour toute expédition dirigée vers le nord. D'ailleurs, si les animaux à fourrures, trop vivement pourchassés, se réfugient au pôle, il faudra bien que nous les suivions jusque-là !
- A moins que cette coûteuse mode des fourrures ne passe enfin, répondit Mrs. Paulina Barnett.
- Ah! madame, s'écria le lieutenant, il se trouvera toujours quelque jolie femme qui aura envie d'un manchon de zibeline ou d'une pélerine de vison, et il faudra bien la satisfaire !
- Je le crains, répondit en riant la voyageuse, et il est probable, en effet, que le premier découvreur du pôle n'aura atteint ce point qu'à la suite d'une martre ou d'un renard argenté !
- C'est ma conviction, madame, répondit Jasper Hobson. La nature humaine, est ainsi faite, et l'appât du gain entraînera toujours l'homme plus loin et plus vite que l'intérêt scientifique.
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[...] Cette journée parut interminable au lieutenant Hobson. Il retourna plusieurs fois au sommet du cap Bathurst, seul ou accompagné de Mrs. Paulina Barnett. La voyageuse, âme vigoureusement trempée, ne s'effrayait aucunement. L'avenir ne lui paraissait pas redoutable. Elle plaisanta même en disant à Jasper Hobson que cette île errante, qui les portait alors, était peut-être le vrai véhicule pour aller au Pôle Nord ! Avec un courant favorable, pourquoi n'atteindrait-on pas cet inaccessible point du globe ? [...]
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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