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Le Pays des fourrures fut pour moi comme une double lecture, délimitée par une première partie et une deuxième bien différente. Le lieutenant Hobson est chargé d'établir, à une latitude encore jamais atteinte, un nouveau fort d'approvisionnement de fourrures pour la Compagnie des pelleteries de la baie d'Hudson. C'est donc au-delà du 70ème parallèle que la petite expédition se dirige, en partant du Grand Lac de l'Esclave. Composée d'une vingtaine de personnes, officiers, soldats, menuisiers, savant, chasseurs et aventurières, le petit groupe fait le choix de la presqu'île Victoria. L'auteur l'ayant rattachée au continent pour les besoins de son roman. Tant pour la gloire de l'Angleterre de posséder ces contrées nordiques que d'un attrait pour l'aventure, ces colons vont traverser ces régions aux températures avoisinant les -40° et se rapprocher des aurores boréales et des animaux au sublime pelage. La première partie relate le voyage, la construction et l'installation du fort, les détails judicieux pour la survie quotidienne et future de l'équipe pour ne nourrir, se vêtir et se chauffer. Malheureusement, cette partie se caractérise aussi par l'amoncellement des belles et nombreuses fourrures, précédé de chasses en surnombre. Ma lecture fut assez pénible, même si je me disais que c'était du Jules Verne, que le livre date d'environ 1860, qu'à cette époque, il était de bon ton d'arborer ses fourrures en Europe, Russie et Amérique. Surtout que le fort Collisson nommé dans le roman a bel et bien existé pour la traite des fourrures. Comme quoi, les mentalités ont bien changé et dans le bon sens. Quoique la disparition d'espèces animales qui n'a jamais cessé, l'est aujourd'hui d'une toute autre nature... Persistant ma lecture, j'ai entamé la 2ème partie qui, contrairement à la précédente, est une suite d'aventures ou plutôt de mésaventures que l'expédition va supporter avec bravoure. Là, j'ai retrouvé le Jules Verne que j'aime, mêlant connaissances géographiques et climatiques aux nombreux rebondissements qui font accélérer la lecture jusqu'au final. Les animaux y étaient même préservés ! Donc pour moi, ce fut un roman contradictoire et j'y ai découvert un autre Jules Verne. + Lire la suite |