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Léon Benett (Traducteur)
EAN : 9782253160878
279 pages
Le Livre de Poche (19/01/2005)
  Existe en édition audio
3.57/5   437 notes
Résumé :
Helena Campbell, jeune fille fantasque issue d’un des meilleurs clans écossais, déclare à ses oncles qu’elle n’envisagera le mariage qu’après avoir contemplé le rayon vert.
Selon une vieille tradition, celui qui l’a vu «ne peut plus se tromper dans les choses des sentiments». Au cours de cette quête, elle pourra juger les qualités et les sentiments du jeune pédant Aristobulus Ursiclos ainsi que l’âme d’un jeune peintre qu’elle sauvera d’un naufrage.
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 437 notes
Jules Verne savait aussi nous conter des histoires un peu différentes.
Le rayon vert appartient à une espèce de romans dans lesquels le grand auteur prend quelque distance avec la science (et les scientifiques) et offre un peu plus de place aux sentiments et aux légendes.
Ce livre brille donc comme un joyau dans la vaste production verniène.
Il offre au lecteur une belle peinture de cette écosse aux couleurs vive, rehaussée par une recherche têtue et exigeante de l'amour véritable, rare comme...Rayon vert!
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Voilà un sacré long moment que je n'avais pas lu Jules Verne, moi qui m'étais juré d'en lire bien d'autres après "Le tour du monde en 80 jours". Il m'aura fallu tomber sur "Le rayon vert" dans une boîte à livres pour me le rappeler, livre dont je n'avais jamais entendu parler jusque-là. J'ai fait connaissance avec un Jules Verne plein d'humour, qui m'a fait souvent sourire. Après l'éprouvant "Glen Affric" de Karine Giebel, "Le rayon vert" est donc exactement ce dont j'avais besoin.

Les événements se déroulent en Écosse, en 1881. Parce que leur nièce vient d'avoir dix-huit ans, les frères Sam et Sib Melvill souhaitent la marier et lui choisissent comme prétendant un éminent scientifique, Aristobulus Ursiclos. Mais miss Helena n'est pas prête à franchir ce cap et émet le souhait de voir le Rayon-Vert avant de prendre sa décision. Car effectivement, selon certaines légendes gaéliques, ce rayon aurait la particularité pour ceux et celles qui l'auraient vu de leur permettre d'y voir clair dans leur coeur et dans celui des autres. Ses oncles, qui lui ont toujours tout passé, n'y émettent aucune objection et lui proposent d'observer ce fameux rayon à Oban, là où comme par hasard séjourne en ce moment même Aristobulus Ursiclos... Ils ne se doutent pas qu'Oban ne sera en fait que la première étape d'un voyage qui longera les côtes écossaises.

Ce voyage nous permettra de faire connaissance avec les personnages, peu nombreux mais hauts en couleur. Miss Helena pour commencer, jeune femme quelque peu capricieuse, adulée par ses oncles qu'elle sait manipuler à sa guise. Les frères Melvill, pas jumeaux mais tout comme, toujours ensemble, toujours d'accord, prêts à tout pour le bonheur de leur nièce. le fameux Aristobulus Ursiclos, qui excelle en science autant qu'en narcissisme, qui étale son savoir à longueur de journées, qui ne se tait jamais, n'écoute et ne voit personne d'autre que lui. Les fidèles Partrigde et Bess, serviteurs des Melvill. Et enfin Olivier Sinclair, sauvé in extremis de la noyade grâce à miss Helena, peintre et poète à ses heures, qui va subrepticement s'immiscer dans le groupe, fasciné lui aussi par l'idée de pouvoir observer le Rayon-Vert.

L'intrigue est quelque peu banale, plus que prévisible, mais les personnages sont, eux, hors du commun. Et ça a été un plaisir que de les accompagner dans leur quête. Les chapitres courts et le ton mordant donnent le rythme. La lecture est facile, pleine d'entrain et d'humour. Jules Verne n'hésite pas à se moquer ouvertement de l'un de ses personnages, qu'il tourne subtilement en ridicule. Je me suis éclatée !

Quant à l'intrigue, oui elle n'est pas très originale : observer un rayon particulier qui n'apparaît que sous certaines conditions, climatiques et atmosphériques exactement. Mais les imprévus, les différents événements qui empêchent nos protagonistes d'arriver à leur fin sont souvent cocasses là aussi. Et en attendant, on longe la côte écossaise et on pêche ici et là des renseignements historiques sur le pays. Les descriptions, sans être ni barbantes ni trop longues, nous permettent de voir les différents paysages et lieux qui croisent notre route.

Le dénouement est sans surprise, mais en aurait-on voulu d'un autre ? Moi pas en tout cas.

J'ai beaucoup aimé cette lecture "déridante", qui se lit très vite et facilement.
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Publié en 1882, le rayon vert n'est pas le roman le plus connu de Jules Verne, même s'il est très accessible, en version poche notamment. La partie scientifique est très tenue dans le livre, et le seul savant présent dans le roman, est ridicule à souhait. le ressort principal du livre est sentimental : nous suivons Helena Campbell, une jeune orpheline écossaise, élevée par ses deux oncles, Sam et Sib Melvill, qui ont accepté une demande en mariage d'un certain, Aristobulus Ursiclos, imaginant faire le bonheur de leur nièce. La demoiselle, gâtée au possible, répond à leur proposition, en prétendant ne vouloir épouser personne, tant qu'elle n'aura pas vu le fameux rayon vert, dont elle vient d'apprendre l'existence en lisant le journal du jour. Rappelons qu'il s'agit d'un rayon de lumière verte, visible au coucher du soleil au niveau de la mer, c'est un phénomène rare, visible lorsque le ciel est parfaitement dégagé. Les légendes, desquelles la demoiselle est férue, racontent que celui qui le voit, peut voir clair dans les sentiments et les coeurs.

Voilà donc notre trio embarqué en direction de la mer, vers une localité nommée Oban, où les deux oncles savent que se trouve Aristobulus Ursiclos. Ils espèrent ainsi permettre à leur nièce et au jeune homme de faire connaissance et de s'accorder sur le mariage qu'ils souhaitent. Mais le prétendant est prétentieux, jouant au savant, et ne fait que se couvrir de ridicule. Et comme par ailleurs Helena fait connaissance avec Patrick Oldimer, un jeune homme bien mieux pourvu de charmes physiques, et qui plus est artiste, partageant les goûts romanesques d'Helena, les chances d' Aristobulus Ursiclos fondent à vue d'oeil. L'inévitable dénouement se pimente de quelques aventures, et de la découverte d'une partie de l'Ecosse, à la poursuite du rayon vert qui refuse de se laisser voir. Jules Verne avait voyagé en Ecosse, il avait même proposé un livre centré sur ces voyages à son éditeur, qui l'avait refusé vers 1860. Il a en quelque sorte trouvé moyen de réutiliser ses notes.

Cela a du charme, c'est vif, il y a des moments drôles, mais disons que l'intrigue est mince et vite prévisible. Pas forcément incontournable, même si plaisant. Peut-être pour les amoureux de Jules Verne qui ont déjà lu ses livres les plus réussis, et qui veulent continuer à retrouver son style et son univers dans un récit inédit.
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Cette fois-ci, Jules Verne ne sert pas d'un héros super érudit ou profondément ancré dans des discours scientifiques. Il rélate la vie d'une jeune fille toute modèle, toute sensible, aimable, entourée et encadrée par ses deux oncles qui ressemblent beaucoup à deux jupons, elle est juste obsédée par le rayon vert, qu'elle tient à tout prix à observer lors du coucher du soleil, seulement, il faut que ça soit en pleine mer, et ceci elle veut l'exécuter avant de décider de se marier...c'est une aventure en mer qui s'ouvre, et c'est aussi un cheminement vers l'amour... un livre amusant..
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C'est le fameux rayon vert, bien connu de tous les marins, qui sert de fil conducteur à cette aventure.
Pour une fois, Jules Verne ne nous offre pas un roman d'anticipation ni une ode au progrès technique derrière laquelle on trouve toujours une aventure humaine. Cette fois, une demoiselle part à la recherche du rayon vert qui, selon une légende écossaise, permet de voir plus clair dans ses sentiments et ceux des autres.
Promise à un savant nommé Aristobulus Ursiclos (anagramme de sourcils, comme Servadac était celui de cadavres...), elle finit par trouver l'amour.
Jules Verne nous offre ici une belle histoire d'amour qui nous change des Voyages Extraordinaires tout en les complétant.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
— Monsieur, dit-il, je pense que votre mémoire à propos du Rayon-Vert sera on ne peut plus curieux ; mais permettez-moi de vous en proposer un autre sur un sujet peut-être plus intéressant encore.
— Et lequel, monsieur ? demanda Aristobulus Ursiclos, en se dressant sur ses ergots.
— Vous n'êtes pas sans savoir, monsieur, que quelques savants ont traité scientifiquement cette question si palpitante : De l'influence des queues de poisson sur les ondulations de la mer ?...
— Eh ! monsieur...
— Eh bien, monsieur, en voici une autre que je recommande tout particulièrement à vos savantes méditations : De l'influence des instruments à vent sur la formation des tempêtes.
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"Croyez-vous, monsieur Sinclair, demanda Miss Campbell, qu'aucun peintre, si grand qu'il soit, puisse jamais reproduire sur une toile toutes les beautés de la mer ?
- Je ne le pense pas, Miss Campbell, et comment le pourrait-il ? La mer n'a véritablement pas de couleur propre. Elle n'est qu'une vaste réverbération du ciel ! Est-elle bleue ? ce n'est pas avec du bleu qu'on peut la peindre ! Est-elle verte ? ce n'est pas avec du vert ! On la saisirait plutôt dans ses fureurs, quand elle est sombre, livide, méchante, lorsqu'il semble que le ciel y mélange tous les nuages qu'il tient en suspension au-dessus d'elle ! Ah ! Miss Campbell, plus je le vois, plus je le trouve sublime cet océan ! Océan ! ce mot dit tout ! c'est l'immensité ! Il recouvre à de profondeurs insondables des prairies sans bornes, et près desquelles les nôtres sont désertes ! a dit Darwin. Que sont, en face de lui, les plus vastes continents ? de simples îles qu'il entoure de ses eaux ! Il couvre les quatre cinquièmes du globe ! Par une sorte de circulation incessante - comme une créature vivante, dont le cœur battrait à la ligne équatoriale - il se nourrit lui-même avec les vapeurs qu'il émet, dont il alimente les sources, qui lui reviennent par les fleuves, ou qu'il reprend directement par les pluies sorties de son sein ! Oui ! l'océan, c'est l'infini qu'on ne voit pas, mais qu'on sent, suivant l'expression d'un poète, infini comme l'espace qu'il reflète dans ses eaux !
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Alors, cette fantaisie devint une idée fixe, qui ne laissa plus place à aucune autre. Cela tournait à l'était d'obsession. On en rêvait nuit et jour, à faire craindre quelque nouveau genre de monomanie, - à une époque où il n'y a plus à les compter. Sous cette contention d'esprit, les couleurs se transformaient en une couleur unique : le ciel bleu était vert, les routes étaient vertes, les grèves étaient vertes, les roches étaient vertes, l'eau et le vin étaient verts comme de l'absinthe. Les frères Melvill s'imaginaient être vêtus de vert et se prenaient pour deux grands perroquets, qui prenaient du tabac dans une tabatière verte ! En un mot, c'était la folie du vert ! Tous étaient frappés d'une sorte de daltonisme, et les professeurs d'oculistique auraient eu là de quoi publier d'intéressants mémoires dans leurs revues d'ophtalmologie. Cela ne pouvait durer plus longtemps.
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C'était un « personnage » de vingt-huit ans, qui n'avait jamais été jeune et probablement ne serait jamais vieux. Il était évidemment né à l'âge qu'il devait paraître avoir toute sa vie. De tournure, ni bien ni mal ; de figure, très insignifiant, avec des cheveux trop blonds pour un homme ; sous ses lunettes, l'œil sans regard du myope ; un nez court, qui ne semblait pas être le nez de son visage. Des cent trente mille cheveux que doit porter toute tête humaine, d'après les dernières statistiques, il ne lui en restait plus guère que soixante mille. Un collier de barbe encadrait ses joues et son menton, – ce qui lui donnait une face quelque peu simiesque. S'il avait été un singe, c'eût été un beau singe, – peut-être celui qui manque à l'échelle des Darwinistes pour raccorder l'animalité à l'humanité.
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Mais, ce que Miss Campbell ne leur dit pas, c'est que précisément ce Rayon-Vert se rapportait à une vieille légende, dont le sens intime lui avait échappé jusqu'alors, légende inexpliquée entre tant d'autres, nées au pays des Highlands, et qui affirme ceci : c'est que ce rayon a pour vertu de faire que celui qui l'a vu ne peut plus se tromper dans les choses de sentiment ; c'est que son apparition détruit illusions et mensonges ; c'est que celui qui a été assez heureux pour l'apercevoir une fois, voit clair dans son cœur et dans celui des autres.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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