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sur 6233 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Lecture faite à voix haute pour ma fille de 10 ans (CM2)
Je n'avais jamais lu de roman de Jules Verne. Pour être honnête, heureusement qu'il s'agit ici d'une version condensée du roman. J'ai trouvé cette lecture un peu fastidieuse, surtout pour un enfant de primaire. L'histoire est simple et compréhensive, mais mon ressenti est surtout du au style de l'écriture. Les tournures de phrase sont complexes et un peu lourdes. On sent que ce n'est pas une écriture actuelle mais d'un autre siècle.
L'institutrice de ma fille a conseillé aux parents de les aider dans la lecture, et je comprends.
En tout cas, ce premier aperçu de Jules Verne ne m'a pas emballé plus que cela...
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, on révise nos classiques avec le tour du monde en quatre-vingts jours !

-Hé ouais. On a tous un tonton embarrassant à table. Et aujourd'hui, ce tonton s'appelle Jules Verne.

-Pourquoi tu dis ça ?

-T'es pas embarrassée, toi ?

-Je devrais ?

-Euuuh… ouaip.

-Ah bon… Or donc, Phileas Fogg, Anglais comme on n'en fait plus sauf la reine, se lance dans un pari fou : faire le tour du monde en quatre-vingts jours ! Il part donc fort vite. L'inspecteur Fix se lance à ses trousses, convaincu que le riche excentrique est également le voleur d'une forte somme à la banque…

Quel homme, ce Phileas Fogg ! Philanthrope solitaire, aventurier imperturbable…

-Trop imperturbable. Ce monolithisme me le rend insupportable ! Je crois que j'aurais préféré un traitement plus humoristique du flegme britannique. Là, il est pris au sérieux, au point que Fogg me paraît antipathique en dépit de ses bonnes actions. Pinaise, j'ai connu des mois de janvier plus chaleureux.

-Tu exagères. Il y a de l'humour pince-sans-rire… de temps en temps…

-Et ben, pas assez à mon goût.

-Soit… mais le voyage est intéressant !

-Tu parles ! Pas un brin de dépaysement. Comme le roman relate une course, pas question de s'attarder sur les destinations, tu sais même pas dans quelle vaisselle ils mangent !

-Mais si ! A San Francisco, Mr Fogg et Mrs Aouda déjeunent dans de minuscules assiettes.

-Ca ne suffit pas ! Et puis… tout ce racisme et ce colonialisme, arh ! Ce roman a vieilli fort mal, fort mal !

-Allons, allons, c'était l'époque qui voulait ça…

-Ah non. Tu ne vas pas commencer sur « l'époque », s'il te plaît ! J'en ai marre ! Ca me saoûle d'entendre parler de « l'époque », « d'un autre temps » pour déresponsabiliser les gens qui y vivaient ! A la rigueur, explique-moi que oui, le racisme faisait partie de la culture, là, je dirai rien. Bref ! Ce genre de saillies dispersées çà et là dans le roman ne me divertit point et ne m'aide guère à me faire de Verne un copain. Michel Strogoff, c'était mieux.

-Oh, je suis sûre que tu trouves des trucs dans Michel Strogoff

-Sans doute, mais pas autant !

-Bon, un bon point pour le roman, c'est qu'il se lit vite, les pages se tournent toutes seules…

-Trop vite. Pas assez de descriptions. Quand tu te dis que le meilleur passage c'est la description du train, ‘faut s'inquiéter quand même. J'avais adoré Michel Strogoff, je suis amèrement déçue par le Tour.

-Bah, il n'est point désagréable à lire, ce n'est pas un mauvais bougre, ce bouquin… J'ai adoré l'aspect ode à la variété des moyens de transports. Ce roman célèbre l'ingéniosité humaine.

-Toutefois, il contient trop de choses désagréablement démodées pour que je l'apprécie. le tonton embarrassant, quoi, tu l'aimes bien parce qu'il est sympa avec toi, mais il est relou. »
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Momentanément privée de ma PAL, je me rabats sur la relecture du périple de Phileas Fogg.

Des aventures aux multiples rebondissements et une histoire d'amour bien chaste en ont fait un classique de la littérature jeunesse.

Mais la relecture avec un oeil d'adulte ne peut s'empêcher d'être plus critique envers les clichés véhiculés : l'anglais flegmatique et le rustre américain, le petit Français imaginatif et les belliqueux indiens d'Amérique qui attaquent les trains. Comme dans « Tintin au Congo », c'est aussi un regard sur le colonialisme et sur la façon dont sont considérés les peuples des pays conquis.

D'autre part, j'aime toujours l'idée de faire le tour du monde, mais cette façon qu'a le héros de voyager sans se soucier de rencontrer des gens, ni même de regarder les paysages, me semble tout à fait absurde, même si on rencontre encore aujourd'hui ce genre de touriste pour qui avoir « fait » un pays, c'est y avoir passé une nuit dans la chambre d'un hôtel à jouer aux cartes en attendant qu'on lui serve la même nourriture que chez lui.

Au final, c'est intéressant dans la mesure où le lecteur est capable de considérer avec humour cette caricature d'époque, sans y voir la réalité du monde ou le plaisir du voyage.
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Phileas Fogg, gentleman londonien au caractère impassible et à la vie millimétrée, lance le pari aux pairs de son club qu'on peut effectuer le tour du monde en exactement 80 jours et met toute sa fortune sur la table. Il embarque avec lui et sans s'attarder son nouveau domestique Passepartout, plutôt mécontent de l'affaire, lui qui espérait se mettre au service d'un homme à la vie monotone. Ce que les deux hommes ignorent en revanche, c'est qu'une troisième personne les suit incognito dans cette épopée dans un but pourtant bien précis...

Le pur roman d'aventures, comme les auteurs du 19ème siècle savaient si bien le faire. C'est une ode aux nouvelles technologies de ce même siècle (surtout maritimes et locomotives), une invitation au voyage. Tous les ingrédients sont réunis pour entraîner le lecteur dans des péripéties continues, avec une demoiselle en détresse à sauver, un maître et son domestique qui se vouent une fidélité sans bornes, un policier en chasse qui risque de tout compromettre, le Temps qui joue un rôle primordial, la découverte du monde entier au-travers de descriptions généreuses, des défis, des rebondissements, un personnage énigmatique... Rien ne manque.
Parfois les situations sont assez grosses (comme le passage où Fogg et un colonel se voient autorisés à procéder à un duel à bord d'un train et tous les voyageurs semblent ravis de la situation, ou comment Fogg arrive on ne sait trop comment et par miracle-bravoure-héroïsme-qui-sort-d'on-ne-sait-où à sauver Passepartout des méchants Sioux), et Verne donne à son personnage Phileas Fogg bien trop de qualités (il est dévoué, généreux, ouvert...) pour n'en faire rien d'autre que l'archétype du héros. Sauf que la bébête est toujours décrite comme calme, résolue, impassible... Et au final, on ne sait pas pourquoi, et en plus on s'en fiche de savoir. La morale finale voulant lui donner un coeur en ayant rencontré l'amour sur ce chemin incroyable à 360° est plutôt faible, sachant qu'on le voit fondre devant une femme sans vraiment qu'on ait d'explication valable sur les raisons de ce changement d'attitude. En cela, la fin est un peu bâclée et facile. Ce n'est d'ailleurs pas un personnage auquel on s'attache vraiment puisqu'il semble avoir peu de failles, lui qui prend toutes les nouvelles de la même manière, qu'il soit en difficulté ou non. Est-il vraiment humain ? Mmh, on pourrait débattre sur la question pendant longtemps. Jules Verne souhaitait-il, grâce à Phileas Fogg, conférer un statut légendaire et parfait à George Francis Train, le premier homme à effectuer le tour du monde en 80 jours deux ans avant la publication de ce livre et dont bien évidemment notre auteur s'est inspiré ?
En vérité, on lit cet ouvrage pour son caractère classique, cette expédition assez incroyable et ce voyage contre le Temps. Pour l'adrénaline en sorte, même si les évènements qui ralentissent le sieur Fogg n'ont rien de bien excitant et palpitant en soi. Pour sûr on ne le lira pas pour les stéréotypes qu'il contient (sur les femmes notamment, ou les Indiens d'Amérique, pour ne citer qu'eux) et le caractère souvent raciste des descriptions de certaines populations (certes d'époque mais qui tranchent beaucoup avec la vision de l'Homme et de la Femme d'aujourd'hui dans les sociétés occidentales). Il reste néanmoins un incontournable de la littérature française. Et "réviser ses classiques" comme le dit si bien l'expression consacrée, ça permet en tout cas à certains (comme moi) de se rendre compte qu'il n'y a en fait jamais eu de montgolfière dans le Tour du monde en 80 jours et qu'il n'y a bien qu'une seule façon de faire tomber des idées reçues : se cultiver.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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Comment condenser cette oeuvre de Jules Verne ? Scénariste, Jean-Michel Coblence, habitué à se pencher sur les classiques de la littérature, et Younn Locard, dessinateur de Révolution, ont totalement réussi leur pari. Alors, oui, c'est très très condensé, Phileas Fogg et son fidèle Passepartout filent à la vitesse de l'éclair ! Mais c'est plaisant à lire et à voir. Plutôt destiné au lectorat des enfants et adolescents, c'est un bon moyen de leur donner, peut-être, l'envie de lire le roman de Jules Verne.
Je serai curieuse de voir la version de Loïc Dauvillier et Aude Soleilhac qui se sont attelés, eux aussi, à ce chef d'oeuvre de la littérature.
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Le Tour du monde en 80 jours, c'est un récit de voyage à la fois statique (parce qu'on voyage en étant confortablement assis) et dynamique, un voyage dans l'espace, autour du monde, une course contre la montre, où le temps, c'est de l'argent, pour Phileas Fogg comme pour ses partenaires de whist, qui ont parié sur la possibilité ou l'impossibilité d'un tel voyage en si peu de temps. C'est aussi le rapport du temps parcouru en fonction de la distance divisée par la vitesse, selon les moyens de locomotion mis à la disposition du projet insensé de Phileas Fogg, qui fait son voyage autour du monde de manière rationnelle, mathématique, aussi tient-il un livre de comptes où il inscrit le temps parcouru, les heures gagnées et perdues selon ses prévisions, dans la colonne des bénéfices ou dans la colonne des pertes. Phileas Fogg dépense énormément d'argent ; sans le gaspiller, parce que c'est un économiste et qu'il contrôle absolument tout, avec exactitude, et qu'il ne fait rien de superflu, qu'il contrôle alors même qu'il est impossible de prévoir tout ce qu'un voyage peut avoir d'imprévisible. Il fait des détours ; il subit quelques contretemps mais la chance (la fortune) lui sourit.
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Cela faisait des années que ce livre traînait dans ma pile à lire et j'ai enfin pris le temps de le découvrir, un peu craintive à l'idée que le style soit compliqué. le tour du Monde en quatre-vingts jours est probablement le roman le plus célèbre de Jules Verne, aussi étais-je curieuse de le lire, malgré mes appréhensions.

Dans cette histoire, nous allons suivre un riche anglais, Phileas Fogg, qui fera le pari de faire le tour du Monde en seulement quatre-vingts jours. Accompagné de son tout nouveau serviteur, Passepartout, il part sur les routes pour réussir ce pari difficile qui peut le mener à la ruine. Seulement, une série de circonstances vont les amener à être suivis à la trace par Mr Fix, qui pourrait très bien compromettre leur voyage...

Contrairement à ce que je pensais, c'est un roman très accessible, même si ce classique de la littérature a été écrit il y a plus de cent ans. le style d'écriture est fluide, malgré quelques termes qu'on utilise moins aujourd'hui.

C'est une histoire très prenante, en raison de cette aventure hors du commun que vivent les protagonistes, mais aussi des personnages construits par Jules Verne. Passepartout, Fix, Miss Aouda et surtout l'énigmatique Phileas Fogg. J'ai été amenée à voyager avec elleux et c'était un plaisir, même si on ressent, par certaines paroles, que ce roman ne date pas d'hier.

C'est un roman d'aventures que j'ai beaucoup apprécié, écrit par un précurseur de la science-fiction. Je regrette juste que la résolution des problèmes soit si facile pour les protagonistes, manquant parfois de crédibilité. C'est un livre qui se lit assez facilement et dont l'histoire est chouette !
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Le tour du monde en 80 jours fait partie de ces livres dont on connaît l'histoire sans même les avoir lus, ce qui, avouons-le, gâche un peu le plaisir et le suspens.
J'ai beaucoup lu adolescente, mais à l'époque, Jules Verne était l'un des rares classiques qui ne m'intéressait pas. J'ai donc comblé cette lacune pendant ces vacances pour apporter un soutien moral à mon fils qui peinait dans sa lecture.
J'ai été agréablement surprise par les traits d'humour, quant à l'histoire, elle est romanesque à souhait et pleine de rebondissements, mais je sors quand même de ma lecture un peu mitigée et sans réelle envie de lire un autre Jules Verne.
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Lectrices, lecteurs, bonjour !
📗📘📙
#lectureterminée avec aujourd'hui "Le tour du monde en 80 jours", de Jules Verne.

"Le tour du monde en 80 jours" est à la surface terrestre ce que "20.000 lieues sous les mers" est aux profondeurs océaniques, c'est-à-dire un prétexte pour enchaîner les descriptions d'un voyage. Mais si elles sont ici moins lourdes, moins encyclopédiques, que dans l'aventure sous-marine, j'ai trouvé ce roman moins palpitant et moins féérique. Fogg est beaucoup moins charismatique que Nemo, parfois même à la limite de l'antipathie, et là où le Capitaine brave les problèmes grâce à son intelligence et sa force de caractère, Phileas Fogg compte sur son argent et sa chance. Trop de chance, d'ailleurs, puisque quasiment toutes les péripéties sont résolues à coup de "Deus ex-machina".
Cela reste une belle aventure, même si l'on a surtout l'impression de visiter l'Empire britannique plutôt que le monde, et, encore une fois, le talent d'écriture de Jules Verne aide grandement à faire passer ce récit, tout de même, avouons-le, bourré de stéréotypes fallacieux/sexistes/racistes.
Le twist final, à mettre au panthéon des rebondissements narratifs de l'Histoire des romans d'aventures, a sans doute été un moment très fort à l'époque de la sortie, en 1872, mais perd hélas aujourd'hui un peu de sa valeur ajoutée, étant universellement connu.

-Edouard Jhil-
"Lisez ce que vous voulez, mais lisez, c'est important."
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Depuis 25 ans que je suis une boulimique de lecture, je n'avais encore jamais lu Jules Verne. Voilà qui est chose faite ! Et je pense réitérer la chose.

Il faut s'habituer au style d'écriture de l'époque (ce roman a été publié en 1873), mais ce n'est finalement pas difficile : il se lit très facilement. Un agréable moment de lecture.

[Lu en mai 2020]
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