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L'île à hélice tome 0 sur 3

Léon Benett (Illustrateur)
EAN : 9782010069314
440 pages
Hachette (04/11/1992)
3.48/5   60 notes
Résumé :

Quatre musiciens français visitent l'île artificielle de Standard Island, caprice de milliardaires américains. Opulente ville, campagne souriante, installations électriques futuristes, tout y est parfaitement capitaliste et arrogant, en contraste avec le naturel des îles et leurs populations primitives. Des pirates l'abordent, des fauves l'envahissent... Critique violente du capitalisme occidental, L'Île à hélice a ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Un Jules Verne assez moyen. Une nouvelle entreprise extravagante, de riches américains ont financé une gigantesque île artificielle mue par hélices et munie d'équipements dernier cri. Il vont sillonner le Pacifique à la poursuite du climat idéal et visiteront plusieurs de ses archipels. Les personnages sont stéréotypés à la façon habituelle de J. Verne. On suit principalement un quatuor de musiciens invités sur l'île : un sérieux, un grincheux entêté, un plaisant farceur et un poète rêveur. Parmi les notables de l'île, il y a le sémillant Calistus Munbar, inspiré d'un certain Barnum... La croisière est assez peu mouvementée dans un premier temps, mais il va finir par se passer beaucoup de choses, les péripéties étant étalées en un crescendo exponentiel. Pas si mal, mais à mon avis, Jules Verne a déjà été plus en verve.
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Si vous n’avez jamais lu un roman de Jules Verne, ne débutez pas par celui-ci ! Vous risqueriez d’être découragé et de passer à côté des chefs-d’œuvre que sont « Vingt-mille lieues sous les mers », « Le Tour du monde en quatre-vingt jours » pour ne citer que les plus célèbres.
« L’Ile à hélice » contient pourtant tous les éléments propres à l’auteur : voyages, aventure, humour mais cette « œuvre de vieillesse » n’a pas le charme habituel, comme si l’auteur l’avait écrite un peu trop vite.

Comme d’habitude, Jules Verne semble s’être intensément renseigné sur son sujet mais les informations prennent le pas sur l’action. Très honnêtement, j’ai connu « mon » Jules Verne plus inspiré ! Sans doute dans l’idée de boucler le projet éditorial tracé plus de trente ans auparavant avec son éditeur Hetzel (présenter à ses lecteurs le monde dans son entier), Jules Verne imagine une ville flottante afin que ses nouveaux héros puissent voguer à travers les îles du Pacifique.
Le concept est inspiré du Great Eastern, un énorme paquebot transatlantique lancé en 1858 à bord duquel le romancier effectua la traversée vers l’Amérique (l’un de ses rares voyages), paquebot auquel il avait déjà consacré une nouvelle. C’est l’occasion pour lui de décrire une cité de milliardaires excentriques et de s’amuser de la difficulté de vivre en communauté sur un engin, thème déjà abordé dans « La Jangada », « En Magéllanie » ou dans « Le Phare du bout du monde », voire avec la famille de « César Cascabel », tous de bien meilleure facture…
Ici, les descriptions géographiques, qui appartiennent au style de l’auteur et en font aussi le charme, priment sur l’action dramatique, très lâche, lente à démarrer, maladroitement construite et amenée. Pour tenir en haleine son lecteur, Jules Verne met en place des mystères (une idylle à la « Roméo et Juliette », une embuscade, une attaque de fauves, une rivalité pour le pouvoir), les oublie, y revient soudainement…
Ses héros sont originaux dans son œuvre : les musiciens français d’un quatuor à cordes sympathiques, drôles et bien caractérisés. Mais ils demeurent passifs et ne nous permettent pas de nous identifier à eux.
Bref, si tous les éléments d’un « bon Jules Verne » sont réunis, la sauce ne prend pas ! En tout cas, pas avec moi ! Les ingrédients me paraissent mal équilibrés et l’auteur se laisse envahir par sa documentation, ce qui fait de « L’Ile à hélice » un témoignage peu glorieux de la pensée bourgeoise française de la fin du dix-neuvième siècle: racisme, misogynie, chauvinisme, anglophobie… Ce n’est sans doute pas propre à Jules Verne mais, quand cet auteur est inspiré, son tempérament le pousse dans d’autres directions, le rend plus humaniste et tempéré. On ne trouvera pas ici les courants anarchistes, libertaires qui animent, par exemple, le Capitaine Némo !!! Les « sauvages » du Pacifique sont passés à la moulinette du conformisme et du sentiment de supériorité occidental… J’étais assez mal à l’aise de lire tant de banalités sous la plume d’un auteur que j’affectionne beaucoup ! Heureusement, Jules Verne conclue son histoire en ridiculisant la soif de pouvoir et la folie de l’amour de l’argent, saupoudrant d’un peu de bon sens son récit !
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Première déception à la lecture d'un Jules Verne ! C'était loooooooong cette traversée du Pacifique en compagnie de ces milliardaires ! Je n'ai commencé à apprécier ce roman qu'au troisième tiers à peu près, quand, enfin, il se passe un peu quelque chose (l'invasion des fauves et des caïmans)... Je comprends bien la satire derrière, j'ai bien aimé les traits d'humour, mais... bref... Si vous voulez découvrir Jules Verne, restez-en aux classiques ! Il reste cependant un immense visionnaire avec une île qui fonctionne au tout électrique et, même, ce qui pourrait s'apparenter à Internet, câbles sous-marins compris...!
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Les membres d'un quatuor à cordes français sur les routes de Californie sont accueillis dans une villégiature pour milliardaires, qui s'avère être une île flottante "à hélice". de bon gré, les musiciens accompagnent le périple d'un an à travers les archipels de l'océan Pacifique.

Plaisante production de Jules Verne, pleine d'enthousiasme et accessoirement d'humour, parfois un peu condescendant. Bien moins riche en action et rebondissements que la plupart de ses autres romans, on sent, au moins dans la première partie, une certaine fascination pour son idée qui amène Jules Verne à la décrire comme un système de manière assez complète. le livre comporte indéniablement des longueurs, s'étendant sur les descriptions historiques et géographique détaillées de chacun des archipels de l'océan Pacifique. Et la rédaction est souvent ponctuée de listes-litanies à la Zola. le dernier quart retrouve un certain rythme et souffle, mais le choix littéraire de la fin laisse un peu perplexe, trahissant peut-être une forme de désillusion à l'égard de l'esprit humain, qui contraste avec la foi positiviste en la connaissance et les techniques qu'on rencontre à travers toute l'oeuvre de Verne.

En revanche, le livre s'avère très intéressant pour reconstituer les idéologies géopolitiques de l'époque, même du seul point de vue français, lorsque la France et le Royaume-uni exerçaient leurs rivalités dans la domination de la planète, avec l'Allemagne et les États-unis sur leurs traces.

Dans les caractéristiques pittoresques du livre, Jules Verne y fait ouvertement état de ses goûts artistiques notamment en matière de musique et accessoirement de peinture, plaçant au panthéon nombre de noms oubliés, mais détestant Wagner de manière appuyée et expédiant l'impressionnisme au titre de "peste décadente".

Autre curiosité : l'histoire n'est pas datée, et certainement pas à "30 années près" mais Jules Verne indique que les États-Unis comptent alors 67 états — jusqu'au Costa Rica — et distille des allusions au fait que l'action se déroule au XXe siècle.
Lien : http://fourvin.blog.lemonde...
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Sébastien Zorn, Frascolin, Yvernès et Pinchinat, musiciens français, sont en route pour San Diego, en Californie, où ils doivent donner un concert. La rencontre fortuite avec Calistus Munbar les dirigera sur l'île à hélice, lieu de villégiature pour milliardaires.
Un roman écrit en 1895 dans lequel on retrouvera, outre la critique du capitalisme, des anecdotes de voyage, une histoire d'amour, des citations de musiciens et même de peintres. On notera la façon avec laquelle Jules Verne décrit les « sauvages ».
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Si, par bonheur, on ne doit pas prendre contact avec les bandits, c'est que cet estimable type a totalement disparu de l'Ouest-Amérique, ou qu'il s'occupe alors d'opérations financières sur les marchés de l'ancien et du nouveau continent !
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Et, d'ailleurs, qui sait si la terre ne sera pas trop petite un jour pour ses habitants dont le nombre doit atteindre près de six milliards en 2072 - à ce que, d'après Ravenstein, les savants affirment avec une étonnante précision ?
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Cet hôtel (…) est habité par la famille Jem Tankerdon, propriétaire d’inépuisables mines de pétrole dans l’Illinois, le plus riche peut-être, et, par conséquent, le plus honorable et le plus honoré de nos concitoyens…

— Des millions ?… demande Sébastien Zorn.

— Peuh ! fait Calistus Munbar. Le million, c’est pour nous le dollar courant, et ici on les compte par centaines ! Il n’y a en cette cité que des nababs richissimes. Ce qui explique comment, en quelques années, les marchands des quartiers du commerce font fortune, — j’entends les marchands au détail, car, de négociants ou de commerçants en gros, il ne s’en trouve pas un seul sur ce microcosme unique au monde…

— Et des industriels ?… demande Pinchinat.

— Absents, les industriels !

— Et les armateurs ?… demande Frascolin.

— Pas davantage.

— Des rentiers alors ?… réplique Sébastien Zorn.

— Rien que des rentiers et des marchands en train de se faire des rentes.

— Eh bien… et les ouvriers ?… observe Yvernès.

— Lorsqu’on a besoin d’ouvriers, on les amène du dehors, messieurs, et lorsque le travail est terminé ils s’en retournent… avec la forte somme !…

— Voyons, monsieur Munbar, dit Frascolin, vous avez bien quelques pauvres dans votre ville, ne fût-ce que pour ne pas en laisser éteindre la race ?…

— Des pauvres, monsieur le deuxième violon ?… Vous n’en rencontrerez pas un seul !

— Alors la mendicité est interdite ?…

— Il n’y a jamais eu lieu de l’interdire, puisque la ville n’est pas accessible aux mendiants.
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- Je vois les magasins, observe Pinchinat, mais je ne vois pas les acheteurs…

— Peut-être l’heure est-elle trop matinale ?… ajoute Yvernès.

— Cela tient, répondit Calistus Munbar, à ce que la plupart des commandes se font téléphoniquement ou même télautographiquement…

— Ce qui signifie ?… demande Frascolin.

— Ce qui signifie que nous employons communément le télautographe, un appareil perfectionné qui transporte l’écriture comme le téléphone transporte la parole, sans oublier le kinétographe qui enregistre les mouvements, étant pour l’œil ce que le phonographe est pour l’oreille, et le téléphote qui reproduit les images. Ce télautographe donne une garantie plus sérieuse que la simple dépêche dont le premier venu est libre d’abuser. Nous pouvons signer électriquement des mandats ou des traites…

— Même des actes de mariage ?… réplique Pinchinat d’un ton ironique.

— Sans doute, monsieur l’alto. Pourquoi ne se marierait-on pas par fil télégraphique…

— Et divorcer ?…

— Et divorcer !… C’est même ce qui use le plus nos appareils ! »
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Lorqu'un voyage commence mal, il est rare qu'il finisse bien.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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