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Nord contre Sud tome 0 sur 3
EAN : 9782268058849
483 pages
Les Editions du Rocher (29/06/2006)
3.63/5   57 notes
Résumé :
Dans le sud des États-Unis, en pleine Guerre de Sécession. James Burbank possède une vaste plantation en Floride et de nombreux noirs y travaillent librement, Burbank les ayant affranchis de leur condition d'esclaves.
Les voisins de Burbank, dont le méchant Texar, ne l'entendent pas ainsi et le soupçonnent de sympathie pour l'armée nordiste. Burbank a donc fort à faire pour défendre sa plantation, sa famille et lui-même contre Texar, en attendant que les " fé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Voici encore un très bon roman de Jules Verne qui, pour une raison ou une autre, n'a pas eu la même diffusion que d'autres romans plus emblématiques. Et pourtant, tout Jules Verne est là : le voyage et l'aventure bien sûr, mais aussi l'Histoire (la Guerre de Sécession) et la prise de position sans ambiguïté sur l'esclavage. Un Jules Verne donc à redécouvrir et à mettre en haut de la pile.
Les Etats-Unis et l'ami Jules, c'est une vieille histoire. Les savants du Gun-Club qui sont à l'origine du voyage « de la Terre à la Lune » (1865), sont de Baltimore (Maryland) et le boulet décollera quasiment de l'endroit mythique où la NASA installera ses plates-formes de départ, Cap Canaveral. « Les forceurs de blocus » (1865) situe son intrigue en plein coeur de la Guerre de Sécession. Les Etats-Unis accueillent aussi dans leur traversée les héros du « Tour du Monde en 80 jours » (1872) et ceux de « l'Ile mystérieuse » (1874), bien évidemment, on ne les présente plus :
« Et notre île ? Comment ! Nous avons oublié de la baptiser ?... - Appelons-la du nom d'un grand citoyen, mes amis, de celui qui lutte maintenant pour défendre l'unité de la république américaine ! Appelons-la l'île Lincoln ! »
Ce qui montre bien l'attachement de l'auteur pour le pays et ses habitants, auxquels il rentre encore hommage avec « Robur le Conquérant » (1886) et surtout « le Testament d'un excentrique » (1899).
C'est encore la Guerre de Sécession qui sert de décor et de support à ce roman méconnu : Texar, un aventurier des plus malhonnêtes et insaisissable de surcroît, enlève une jeune fille Diana Burbank et sa nourrice Zermah. le père de Diana, James Burbank, abolitionniste convaincu, se lance à la poursuite des ravisseurs, avec l'aide de son fils Gilbert (officier nordiste, comme il se doit). A la fin tout finit bien, et l'on découvre le secret de l'impunité de Texar.
Prétexte au voyage, (ce n'est pas une surprise) le roman nous promène dans la Floride profonde et plus particulièrement dans ces Everglades sauvages, difficiles d'accès, peuplés d'animaux dangereux à quatre pieds, à deux pieds et même sans pieds du tout. Jules Verne y égrène ses thèmes favoris : la géographie, bien entendu (le fleuve Saint-John qui traverse la Floride du Nord au Sud pourrait bien être le principal personnage du roman), l'Histoire, qui donne l'arrière-plan de toute l'intrigue, ainsi que l'abolition de l'esclavage. Avec ici quelques petits apartés singuliers (voulus par l'époque) : Mars, l'époux de Zermah et le serviteur de Gilbert, est un métis, et son intelligence et sa sagacité proviendraient (ici le conditionnel – comme le noir – est de rigueur) de l'afflux de sang blanc dans son organisme ! Dans le même ordre d'idée, Alice, la jolie et douce fiancée de Gilbert, tiendrait toutes ses qualités de son ascendance française ! On peut sourire de ces préjugés d'un autre temps !
C'est un roman « exotique » comme la majorité des romans de Jules Verne, qu'on pourrait même qualifier de « western » (avec quelque anachronisme, et quelque bizarrerie, puisque on n'est pas exactement dans le « Far-West » des cow-boys et des Indiens !) mais pour le cadre, la violence des sentiments, et le rappel constant à l'Histoire des Etats-Unis.
Un petit Jules Verne à déguster comme il se doit. D'autant plus qu'en 1887, l'auteur était encore dans une veine optimiste, et n'avait pas été encore touché par cette ombre plus inquiète et désabusée qui marquera ses dernières années.



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En 1862 durant la guerre de sécession, James Burbank applique sur sa plantation des principes d'humanité et d'égalité très en avance sur son temps. Celui ci affranchit ses esclaves et se retrouve en but à l'hostilité des habitants de Jacksonville dont Texar, son pire ennemi, qui s'est fait élire à la tête des magistrats....
Ce roman historique est une épopée, c'est l'un des plus brillants de Jules Verne, il y révèle dans un style plein d'entrain ses idées optimistes sur la démocratie.
Il souffle sur ce formidable roman un vent de liberté.
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Découvrir un Jules Verne qui avait échappé à mes maraudes littéraires, c'est retrouver la joie des matins des noëls de mon enfance. Quel plaisir ne trouve-t-on pas, en effet, à se laisser saisir par la beauté de cette écriture si délicieusement surannée. Pour ma part, ayant lu une version ebook gratuite, j'en ai goûté pleinement l'élégance moqueuse des best sellers de notre époque.
Ici, point de fascination pour le progrès technique ou scientifique. Jules Verne nous entraîne plus simplement sur les chemins ardus du progrès humaniste. La toile de fond de ce roman : la Guerre de Sécession qui a ensanglanté les Etats-Unis, il n'y a finalement qu'un peu plus de 150 ans…
L'histoire, aventureuse à souhait comme il sait les écrire, est un plaidoyer sans concession pour l'abolition de l'esclavage au seul nom de l'Humanité. Pourtant, à la lecture de ces pages, un malaise m'a quelque peu saisi. Si on ne peut qu'approuver la position de Jules Verne quant au regard qu'il pose sur la situation de ces populations d'origines africaines déportées, on ne peut qu'être troublé sur la manière dont il dispose des indiens Séminoles, natifs de ces contrées floridiennes.
Outre, le fait de m'avoir instruit d'une réalité historique qui m'était par trop inconnue, Jules Verne m'a, par son ouvrage, fait voyager. Il y a chez lui une âme de découvreur. Son récit a parfois des accents de botaniste, de zoologiste, de géographe… et l'on se prend à rêver à sa suite.
Je crains hélas, que des jeunes lecteurs ne se laissent pas embarquer par ce roman. Ici, point d'étrangeté, de magie ou d'autre artifice dont ils aiment à s'abreuver. Il s'agit juste d'un épisode de vie malheureusement tellement banal et de l'éternel combat du bien et du mal…mais si bien écrite.
Je conseille cette lecture, bien sûr !
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Jules Verne situe son intrigue en pleine guerre civile aux États-Unis, mettant aux prises deux familles qui s'opposent comme le font le Nord et le Sud.
Il y développe des idées nouvelles pour l'époque et nous offre, malgré quelques dénouements prévisibles, un roman bien construit qui constitue une découverte tardive dans l'oeuvre de l'auteur.
Il est rare de trouver des nouveautés dans le corpus vernien, ce roman en fait partie.
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Je ne m'attendais pas à être entraîné à ce point par l'intrigue de ce roman, en pleine guerre de Sécession, entre esclavagiste et antiesclavagiste. Il y a un bon rythme, de l'émotion, du suspense.
Le sort de la famille Burbank et des noirs « libres » de leur exploitation est menacé par Texar, un homme assoiffé de vengeance et jamais inquiété par la justice grâce à des alibis déroutants. le mystère de ce méchant Espagnol se devine pourtant assez facilement, bien avant le dénouement.
Si j'ai regretté la représentation de la femme blanche, faible et délicate, j'ai en revanche aimé le fait que l'un des protagonistes soit une jeune femme noire au rôle capital dans la conclusion heureuse de l'histoire.
Ici, l'auteur affiche un évident parti pris contre l'esclavage, ce qu'on ne peut qu'approuver, mais d'un autre côté, il crée la plupart de ses personnages noirs comme étant des serviteurs de blancs… Chercher l'erreur.
Bref, une bonne lecture, malgré tout, qui donne un éclairage intéressant sur cette guerre civile américaine.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Avec son intelligence si
précoce et comme affinée
déjà par le malheur depuis
les scènes épouvantables
de la plantation, Dy
comprenait qu’elle avait été
arrachée du foyer maternel,
qu’elle était entre les mains
d’un méchant homme, que
si on ne venait pas à son
secours, elle ne reverrait
plus Camdless-Bay.
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Un noir doit faire partie du domaine au même titre que les animaux ou les instruments de culture. Si un cheval pouvait s'en aller lorsqu'il lui plaît, si une charrue avait le droit de se mettre, quand il lui convient, en d'autres mains que celles de son propriétaire, il n'y aurait plus d'exploitation possible. Que M. Burbank affranchisse ses esclaves, et il verra ce que deviendra Camdless-Bay !
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Le 7 février 1862, le steam-boat "Shannon" descendait le Saint-John. A quatre heures du soir, il devait faire escale au petit bourg de Picolata, après avoir desservi les stations supérieures du fleuve et les divers forts des comtés de Saint-Jean et de Putnam. Quelques miles au delà, il allait entrer dans le comté de Duval, qui se développe jusqu'au comté de Nassau, délimité par la rivière dont il a pris le nom.
Picolata, par elle-même, n'a pas grande importance ; mais ses alentours sont riches en plantations d'indigo, en rizières, en champs de cotonniers et de cannes à sucre, en immenses cyprières.
Aussi, les habitants n'y manquent-ils point dans un assez large rayon. D'ailleurs, sa situation lui vaut un mouvement relatif de marchandises et de voyageurs....
(extrait de l'édition de poche parue en 1966)
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La Floride, qui avait été annexée à la grande fédération américaine en 1819, fut érigée en État quelques années plus tard. Par cette annexion, le territoire de la République s'accrut de soixante-sept mille milles carrés. Mais l'astre floridien ne brille que d'un éclat secondaire au firmament des trente-sept étoiles qui constellent le pavillon des États-Unis d'Amérique.
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À ce moment, Texar se retourna vers ses compagnons et leur serra la main en disant un « au revoir » significatif. Après avoir jeté un regard menaçant du côté de M. Burbank, il descendit l'escalier, placé à l'arrière du tambour de la roue de bâbord, et rejoignit l'Indien Squambô. En quelques tours de roues, le steam-boat se fut éloigné du squif, et personne à bord ne put soupçonner que la légère embarcation allait se perdre sous les obscurs fouillis de la rive.
« Un coquin de moins à bord ! dit alors Edward Carrol, sans se préoccuper d'être entendu des compagnons de Texar.
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Vidéo de Jules Verne
In the same year that Jules Verne published Around the World in 80 Days, Henri Cernuschi set foot in Asia – the ultimate goal of a journey that would give rise to one of the most impressive collections of Asian art in Europe. Starting in Japan before moving on to China, Indonesia, Ceylon and India, our traveller was struck by the artistic wealth of the countries he visited. In a matter of months, he collected several thousand objects, particularly bronzes, whose value he was the first to understand.
Upon returning to Paris, Cernuschi immediately exhibited his collection. Artists and craftsmen of the time were quick to view his Chinese and Japanese pieces as extraordinary sources of inspiration. The range of shapes and patterns and the technical innovation showcased in Cernuschi's collection became models for an entire generation of creators. True to his visionary intuitions, Cernuschi had an hôtel particulier built, which he designed as a museum space from the get-go. This property would go on to become the City of Paris' museum of Asian arts by the end of the 19th century.
This exhibition celebrates the 150th anniversary of Cernuschi's return from Asia and invites the public to rediscover the traveller's journey and the collector's contributions to the revolution in taste that would become known as “Japonisme”. From the start of the tour and throughout the exhibition, a projection and five audio stations punctuate the display, with each step painting a portrait of this outstanding collector.
New for this anniversary, this summer the museum's permanent collections will unveil restored Japanese sculpted dragons, which have not been exhibited in their entirety since 1930.
En savoir plus sur l'exposition : www.parismusees.paris.fr/en/exposition/return-from-asia
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