AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 180 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Robur le conquérant était l'un des derniers grands Jules Verne que je n'avais pas lu. Pourtant, ses célèbres gravures de bateaux volants m'avaient toujours fasciné. C'est chose faite maintenant ! Court, le récit se lit bien. Il s'y passe peu de choses hélas. Un enlèvement, un tour du monde, et pour conclure une pirouette très élégante – mais pirouette quand même. C'est assez pour éveiller l'imagination et la faire naviguer, c'est peu en comparaison du potentiel colossal qu'avaient l'ingénieur Robur, sa nef volante et sa mystérieuse île. Pourquoi en être resté là ? Pourquoi ne pas avoir poussé plus loin ce pendant aérien du capitaine Némo et du Nautilus ?

Peut-être, tout simplement, parce que Jules Verne avait conscience de la révolution que représentait le transport aérien et que, malgré son imagination, il ne parvenait pas, avec ses moyens d'homme du XIXème siècle, à se représenter le monde qui en résulterait. Peut-être également parce qu'il était conscient du potentiel destructeur de tels appareils – comme le montre une scène du livre – et qu'il lui faisait peur.

C'est avec amusement que l'on découvre l'un des grands débats qui agitait l'époque : pour le plus léger que l'air ou le plus lourd que l'air ? Qui l'emportera, l'aéronef ou l'aérostat ? Avec vigueur, Jules Verne prend sans ambages position pour le premier, et condamne le second à l'aide d'arguments scientifiques si limpides qu'ils sembleraient presque relever du bon sens.

En revanche, les stéréotypes racistes paraissent aujourd'hui ahurissants. A l'époque, ils ne choquaient pas. Il faut se rappeler que Jules Verne était même une tête de proue de l'anti-esclavagisme, en faveur duquel il prend vigoureusement position dans ‘Nord contre Sud'. Ici l'auteur voulait visiblement un personnage comique, et a bien chargé la barque. Je le soupçonne même de s'être inspiré du personnage de Jim Crow du ‘Minstrel Show' - contexte américain aidant. Les sacrifices humains du Dahomey sont par contre bien attestés.

Une oeuvre sympathique bien que secondaire et inaboutie, mais surtout une plongée dans les mentalités d'une époque bien différente, et pourtant pas si lointaine.
Commenter  J’apprécie          468
Je n avais pas encore lu Robur -le-Conquérant c est un bouquin dans la droite ligne de 20 000 lieues sous les mers mais nettement moins bon , a mon avis , les personnages sont un peu outrés , le racisme pesant et primaire sur le valet noir est gênant , créant un malaise diffus .Mais il faut se resituer dans le contexte de l époque , et Verne connu pour son antiracisme a voulu sans doute faire de l humour en chargeant le trait . D' autre part certaines pages nous révèlent les débats de l époque sur le futur du transport aérien .Plus légers ou plus lourds que l air ? vaste question ! l une des nombreuses qui agitaient cette fin du XIX° où tout semblait possible plein d espoir en l homme . C est Hugo qui disait "Le XIX° siècle est grand mais le XX° sera heureux ....Quand on connait la suite ! Et puis un détail qui m a fait sourire en ces ces temps de végétarisme, végétalisme , véganisme militant, l un des membres du club des ballonniers est un légumier (sic)!!! Non il ne les vend pas il les mange comme quoi déjà à l époque Bon appétit , je vous laisse i j ai un rosbif sur le feu .
Commenter  J’apprécie          300
Première nouvelle : je peux m'ennuyer avec un roman de Jules Verne.

Bon, je ne me suis pas ennuyé tout le temps. L'histoire démarrait bien, avec ce mystérieux objet entraperçu dans les cieux de toutes les nations, qui défiait les savants, narguait les gouvernements et faisait causer dans les tavernes. Et puis la scène burlesque de la séance du club philadelphien de « ballonistes » du Weldon-Institut ne manquait pas de sel, de même que l'intervention de Robur, venu affirmer la suprématie du « plus lourd que l'air » sur les ballons en termes de vol aérien (intervention finissant à coup de revolvers, comme il se doit aux États-Unis).
Il faut également louer la qualité épatante du vaisseau aérien de Robur. L'invention de Jules Verne est incroyable ; « l'Albatros » vaut bien le « Nautilus ». Les connaissances de l'auteur font de ce livre une véritable oeuvre d'anticipation scientifique.

Mais qu'en est-t-il de l'histoire ? Dès que l'Albatros prend son vol, il ne s'agit plus que de survoler le monde. Certes, le lecteur parcourt des pays exotiques mais il ne fait que les survoler, littéralement parlant. Pas le temps de « se poser », d'approfondir. On a seulement droit à quelques ouragans, quelques bombardements de peuplades « sauvages » et à la haine du président et du vice-président du club de ballonnistes, enlevés par Robur.
Qui est Robur ? D'où lui vient cette passion pour les appareils aériens plus lourds que l'air ? On ne connaîtra rien de lui ni de ses motivations. On comprend sa volonté de liberté, assouvie par ce survol du monde qu'aucune nation n'a les moyens d'empêcher. On sent en lui une certaine volonté de réduire les injustices – celles considérées comme telles en son temps – et grâce à son Albatros, une certaine capacité à jouer à Dieu.
On comprend qu'il ait enlevé les directeurs du Weldon-Institut, pour leur prouver par le menu que jamais les ballons ne seront l'avenir du vol aérien. Mais pourquoi le tour du monde entier ? Et Robur ne paraissait pas enclin à les libérer ensuite. Là aussi, il y a un manque dans la motivation. Quand aux deux zozos, ils ont l'esprit fermé comme un coffre-fort, incapable d'admettre ce qu'ils ont sous les pieds, capables seulement de haine et de volonté de s'échapper. Ils sont quelques peu ridicules, et cela était probablement voulu par l'auteur.

Je passe rapidement sur le vrai élément comique du roman, le valet Frycollin, poltron au possible, à mille lieues des Scapin et Figaro. Évidemment, il s'agit d'un Nègre, mot suremployé et qui pourrait un jour valoir un « assainissement » au roman. Jules Verne appartient à une France coloniale persuadée d'apporter la civilisation aux sauvages. Il ne servirait à rien de le vouer aux gémonies. Au reste, je crois savoir qu'il a décrit d'autres valets autrement plus futés. Pas de systématisme, donc.

Robur, un personnage que je souhaitais connaître après l'avoir vu passer dans l'excellent comics La Ligue des Gentlemen Extraordinaires. Sympa, mais je m'attendais à mieux quand même.
Commenter  J’apprécie          293
Robur est aux airs ce que Nemo est aux profondeurs marines: un précurseur en avance sur son époque et le maître d'un espace qu'il est le seul humain à avoir su conquérir pour l'instant, faisant passer les tentatives d'autrui à coup de ballons pour des jeux d'enfant, à bord du fier Albatros !
Je dois reconnaître cependant que si adolescente, j'avais dévoré Vingt mille lieux sous les mers, j'ai moins accroché à Robur-le-conquérant. J'ai aimé, oui, incontestablement, mais sans être transporté, et c'est une bonne chose que ce soit plus court. Pour être honnête, j'ai trouvé Robur un brin tête à claque, mais après tout, je suis plus dur qu'autrefois envers les personnages, je trouverai peut-être ce cher Nemo insupportable aujourd'hui! Cela reste un bon Jules Verne, pas le meilleur que j'ai lu, mais un bon cru qu'on peut je pense recommander. D'ailleurs, j'ai assez envie de lire la suite, juste pour voir si Robur tient sa promesse de ne pas emporter son secret à jamais !
Commenter  J’apprécie          150

Livre très très trèèèès ressemblant à 20 000 milles lieux sous les mers, sauf qu'à la place d'être dans l'eau, on est dans l'air. Les deux personnages principaux sont antipathiques au possible et méchants, je n'ai vraiment apprécié que le dernier chapitre du livre.
Bref, ce roman fait partie ce l'univers de Jules Verne que je n'ai pas apprécié.
Commenter  J’apprécie          40
Bin livre avec un très bon vocabulaire et un auteur de génie
Commenter  J’apprécie          21
Robur est un homme qui prône la supériorité des objets volants plus lourds que l'air. A priori pour prouver ces dires, il kidnappe le président et le secrétaire de l'association des ballonistes et les emmène dans une sorte de tour du monde avant une fin en eau de boudin.
J'aime beaucoup Jules Verne mais alors celui-là je n'ai pas compris ni le but ni l'intérêt de l'histoire ou du comportement de Robur.
Le début est rude entre un premier chapitre ressemblant à une liste de courses : lieu X heure Y a vu Z et entendu… et le second plein d'emphase et de grandiloquences avec des superlatifs en pagaille et des phrases répétitives. Après on est en plein boom industriel avec des progrès à la pelle et des évolutions rapides ce qui colle avec le style utilisé mais n'est pas passé avec moi.
La suite de l'histoire est une succession de destinations sans lien évident. Les descriptions des paysages sont vraiment réussies et ont un peu sauvé ma lecture. Niveau personnages pffffff. Entre le serviteur noir qui se lamente non stop, les deux bourgeois infectent qui mériteraient des baffes et Robur qui est incompréhensible (on sait rien de lui, on n'a pas d'infos sur son but..) on ne s'attache à personne.
Mais ce qui m'a le plus perdu c'est qu'on n'a aucune piste sur la raison du comportement de Robur du coup l'histoire sonne creux.
Commenter  J’apprécie          20
Robur le conquérant a quelque intérêt contrairement à Maître du monde qui est insipide et de plus utilise une méthode de narration faite de suppositions, ce qui est énervant car aucune action n'est au présent.
Commenter  J’apprécie          20
Dernier Jules verne de lu, petit bouquin qui se lis assez rapidement.
Encore une fois, l'auteur nous embarque dans un tour du monde. Mais à part cela, il ne se passe pas grand chose, c'est dommage il y avait moyen de continuer l'histoire pour encore une bonne cinquaines de pages. Finalement quand réellement il se passe quelque chose, c'est la fin.

Pour autant le livre est très bien écrit, avec une connaissance géographique extraordinaire pour l'époque ! Je mets de côté le langage un peu cru et raciste que malheureusement on trouvait de façon quotidienne dans les années 1850-1900
Commenter  J’apprécie          10
Après 5 semaine en ballons revoici le combat Plus lourd ou moins lourd que l'air. Robur ingénieur génial combat les aérostiers. Il est à rapprocher du capitaine Nemo.
Commenter  J’apprécie          10





Lecteurs (544) Voir plus



Quiz Voir plus

Jules Verne

Quel est le premier livres écrit par Jules Vernes?

Robur le conquérant
Les enfants du capitaine grant
5 semaine en balon
L'étoile du sud

5 questions
244 lecteurs ont répondu
Thème : Jules VerneCréer un quiz sur ce livre

{* *}