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EAN : 9791094543177
272 pages
Les éditions du Loir (20/09/2019)
4.24/5   35 notes
Résumé :
Ce que l’aube promet au jour n’est souvent qu’un leurre. Anne Carrière le vérifie à chaque découverte macabre. Cette fois-ci, il s’agit d’une jeune femme, Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire.

Un banal suicide, à première vue, comme il en existe toutes les quarante secondes dans le monde. Une histoire vite retracée. Fugueuse depuis ses dix-huit ans, la jeune femme venait d’accoucher deux jours plus tôt dans un hôpital parisien d’où e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Surtout le pire, un thriller ?
En tout cas, pas un de ceux qui suivent les chemins classiques, mais fallait-il s'attendre à autre chose de la part de Lou Vernet ?
Moi je le classe plutôt dans la catégorie OVNI, mais ça, chez les éditeurs, ça n'existe pas.
Alors pour vendre, on lui colle quand même une étiquette. Tant pis si on fait des déçus, tant pis si ça grogne, après tout, si ça peut mettre en lumière une auteure qui mérite d'être découverte...
Parce que Lou Vernet, c'est une plume. Une plume noire trempée dans l'encre blanche. Comprenez, un mélange des genres.
Ici, elle nous raconte l'histoire de Raphaël, un enfant né d'une relation adultère, entre une jeune femme et un homme marié. Un père qui préfère ne pas assumer. Une mère qui ne veut pas assumer. Parce que Manon, depuis ses 13 ans, elle vit mal et que quand on vit mal il faut en finir avec la vie.
Alors Raph sera adopté.
Il sera élevé avec Jim, son alter ego.
Raph deviendra sage-femme et rencontrera Anne.
Pendant que lui donne la vie, elle, médecin légiste ausculte la mort.
Quant à Jim, lui, il n'attache pas beaucoup d'importance aux vies qu'il croise.
Voilà, résumé comme ça, c'est simple, pourtant j'en ai bavé pour lire ce roman...
Parfois quand c'est tordu, le lecteur se délecte. Là, devant la complexité du récit, j'ai dû accentuer ma concentration, ma réflexion. Il y a des chapitres que j'ai dû relire.
Du coup, ce bouquin a doublé de volume... non, je plaisante, je sais qu'il y a plein de lecteurs qui vont se laisser happer par l'écriture de Lou Vernet et qui l'apprécieront comme il se doit.
Ce n'est pas un thriller au style direct, avec une tension palpable à chaque page, le truc qui vous broie les tripes et moi, j'ai été trop orienté par ce genre qu'on lui a apposé, par cette petite phrase de 4ème, que, conformément à mes habitudes, je n'aurai pas dû lire, pour pouvoir l'apprécier comme de juste.
Il y a des romans pour lesquels on n'est pas prêt.
Mais ça n'enlève rien au talent de l'auteur, c'est juste une incompréhension, comme quand on s'assoit devant un tableau de maître, qu'on l'observe, que beaucoup s'extasient devant et qu'on cherche pourquoi, parce que nous, cette peinture, elle ne nous touche pas. Parce qu'on était venu chercher une promesse et qu'on ne la trouve pas.
Alors, ce n'est pas le peintre qu'il faut accuser, c'est le galeriste, celui qui a fait la promesse, parce que si l'on était venu sans idées préconçues,  on l'aurait regardé différemment et peut-être qu'on l'aurait aimé comme il le mérite.

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Lou Vernet vous propose ici, il faut que vous le sachiez un roman noir qui donne le ton dès les premières pages. Une véritable claque, une gifle qui va vite effacer cette envie de dormir qui vous a prise à l'instant où vous vous êtes dit que vous alliez lire quelques pages au lit, il est tard, vous travaillez demain et pourtant, impossible de quitter cette lecture que vous sentez immédiatement être différente...

https://livresque78.wordpress.com/2019/10/17/surtout-le-pire-de-lou-vernet/
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e suis sûr que ce n''est qu'une occasion manquée et je raccrocherai les wagons au prochain roman de Lou Vernet . Car malheureusement je n'ai pas pu rentrer dans ce roman noir , très noir . Comme un flrt malsain où la mort semble toujours prendre la main sur la vie . Cette vie si fragile . Ces petites vies sous forme de nourrissons que leur mère a abandonné et qu'un assassin élimine sans chercher à en comprendre . Ces vies pas toujours désirées car peut être issues d'un viol , mais qui arrivent et dont il faut s'occuper une fois que l'on a décidé d'aller jusqu'au bout . Comme une petit part d'amour que l'on offre au monde entier malgré tout . Malgré l'humiliation et la douleur . C'est le cas de Manon cette jeune femme de 18 ans à qui l'existence n'a pas fait de cadeaux mais qui va donner la vie avant qu'on la lui reprenne . Elle n'est pas la première dans ce cas et malheureusement pas la dernière . Comme une malédiction qui se perpétue de génération en génération .


Beaucoup de métaphores dans ce roman comme une ode à la féminité mais un récit trop haché pour moi . Des chapitres trop court ( pour moi ) qui n ‘ont pas le temps d'exister , de gagner en corps et en matière . Des personnages fantomatiques aux comportements déroutants et complexes que l'on a du mal à suivre dans leurs circonvolutions et leur parcours chaotiques .
Et pourtant l'écriture est belle , les mots recherchés , d'une effroyable efficacité .
Alors est-ce moi qui suit passé à côté de quelque chose ?
Peut être
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Un thriller pas comme les autres, atypique, littéraire. Lou a cette façon bien à elle d'écrire entre littérature contemporaine et roman noir. Pour l'intrigue ne vous y trompez pas c'est très dur, noir, sans fioriture. Les faits sont là, crus et ça tord les tripes.
- "Manon, comme toutes les précédentes, y a cru aussi mais le cycle de l'enfance vient de rompre…"
Anne Carrière, légiste, va suivre ces scènes macabres. Outre le côté pur thriller elle va nous embrouiller avec ses personnages, à vous de découvrir cette psychologie bien alambiquée.
- "Chaque enfant, né de ses mains, l'avait comme délivré de ses tourments. Il s'en était nourri en même temps qu'il leur avait donné le meilleur (…) Chaque premier cri qui s'en échappait semblait même lui dire "Je respire enfin"…"
On ne sort pas indemne de cette lecture, les images sont là. L'auteure se joue de nous aussi.
- "Les écorchés vifs d'entre tous, eux, lisent des thrillers. Pléthore de thrillers. Ou de polars. Ou de fantastiques. Jusqu'à l'overdose. Jusqu'à créer des confréries."
Lou a encore frappé fort avec ce roman qui nous emmène loin dans l'âme humaine torturée. Je remercie l'auteure et les éditions du Loir pour cette terrible lecture.
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J'ai adoré ce livre mais.
Et oui il y a un mais, mais je n'arrive pas à trouver les bons mots pour vous parler de cet énorme coup de coeur.
Non je n'ai pas de mots assez forts pour vous expliquer pourquoi j'ai aimé cette lecture. Pas de mot assez fort pour entrer en résonance avec ceux de notre auteure.
Et puis il est difficile de pitcher ce polar sans en dire trop. Simplement je peux vous situer le contexte de départ. Mais pas certaine que cela m'aide plus à vous faire comprendre pourquoi j'ai vraiment adoré Surtout le pire
Alors de quoi ça parle :
Anne Carrière est amenée à enquêter sur une sombre affaire, suite à la découverte du corps de Sandra Link, 24 ans, retrouvée morte dans sa baignoire. Cette dernière, fugueuse depuis ses 18 ans, venait d'accoucher dans un hôpital parisien deux jours plus tôt. L'abandon de son enfant laisserait penser à un suicide, s'il ne s'agissait pas du deuxième cas similaire en moins d'un mois.
Ok, Anne est médecin légiste et elle aime parler à ses morts. Elle aime à consoler ceux-ci, à les rassurer.
Et puis il y a Raphaël, lui il aide les jeune futur maman à mettre au monde leur bébé. Lui aussi il aime à parler au nouveau-né, lui aussi il les rassure et les aide à entrer paisiblement dans leur nouvelle vie.
Bref ces deux-là sont l'alpha et l'oméga, chacun à un bout de la vie d'un humain, de la naissance à la mort. Mais ces deux-là ont fini par se trouver. Ils ont fini par s'apprivoiser…
Mais, oui il y a toujours un mais je vous le disais en début de chronique, mais ces deux-là sont des oiseaux blessés qui ont du mal à voler. Et ils traînent leurs blessures, leurs fêlures comme un fardeau trop lourd à porter.
Voilà c'est parti, Lou Vernet va maintenant mener la danse, elle va dorénavant instiller le doute en nous. Et les mots de Lou vont devenir nos maux. Si elle malmène ses personnages, elle n'épargne pas non plus ses lecteurs. Impossible de ressortit indemne de cette lecture.
On n'avait dit, tu vas lire le premier thriller de Lou Vernet, et bien je n'ai pas été déçue. Comme je n'ai pas été déçue par ses premiers polars. Car dans les livres de Lou, nous ne sommes pas dans un simple thriller, un simple polar, un roman noir non, il y a toujours un petit plus, et ce plus c'est la littérature. Car Lou Vernet aime les mots et elle les manipule avec brio. Elle nous manipule avec génie. Avec ses mots elle donne du caractère à ses personnages, elle les façonne de tel façon que nous nous y attachions, même les pires. Elle dissèque les âmes de ceux-ci, elle nous les donne à voir tels qu'ils sont. Et on va faire avec eux un voyage intime qui ne peut que nous bouleverser.
Oui les mots de Lou ne sont qu'émotions. Mais que c'est bon de ressentir et plus simplement de sortir de cette lecture encore plus vivant(e).
Bon je vous avais prévenu, j'ai vraiment du mal à vous parler de ce livre mais une chose est sûre, c'est qu'il faut lire Surtout le pire. Il faut lire Lou Vernet
Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
C’EST TOUT AUTANT UN PASSE-TEMPS QU’UN DEFI. UN JEU d’adresse, tout en finesse et en force aussi. Un peu.
Chaque jour, loin du bruit, en accalmie, l’enfant plisse les yeux, se déhanche, concentré, vaguement inquiet. Il visualise le geste.
Cette fois-ci sera la bonne. Il le sent. Au moment où son bras donne l’impulsion, un frisson le parcourt. Une demi-seconde pour un élan parfait. Cet instant où chaque déplacement du corps trouve sa fluidité dans une coordination naturelle, quasi magique.
Et de la magie, il en faut pour contrer la mécanisation de l’apprentissage initial.
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Bien placé l'index le long de l'objet, puis le maintenir sur une face avec le pouce et de l'autre avec l'index. Se mettre de profil, les pieds écartés d'environ une largeur d'épaules. Plier les genoux, puis le poignet et s'élancer, sans oublier de finir le mouvement.
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Le jour peinait à se lever. Obscurci par de lourds nuages, le ciel ressemblait à une marée grise prête à ensevelir la ville. Un froid glacial semblait comprimer toute velléité de révolte comme s'il avait saisi toute chose, hommes, arbres, animaux, air, pour les figer à jamais. Elle-même s’était fait piéger, incapable de bouger, transie jusqu’à la moelle, compactée dans la masse. Le monde était devenu une espèce de bloc anthracite, uniforme, figé, austère. Privé d’oxygène.
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C’est là le sort des humains, naître pour mourir et entre les deux, souffrir. Même les animaux s’en tirent mieux que nous. Dix-quinze ans chez un seul bon maître et ils ne connaîtront jamais ce que l’humain, même né au bon endroit et à la bonne heure, endurera. Quoique le mieux nanti, l’humain n’échappera pas à la souffrance. Tous, un jour ou l’autre, connaîtront les affres physiques, les tourments du cœur et tous les sentiments qui le constituent. Fie-toi, ne serait-ce qu’aux six émotions de base que sont la Joie, la Tristesse, la Peur, la Colère, le Dégoût, la Surprise puis rajoute ce putain d’Amour dont tout le monde se réclame mais que personne ne connaît et tu obtiens sept foutues bonnes raisons de vouloir que tout s’arrête. Et comment arrêter cette prolifération si ce n’est en coupant à la base ? Hein comment ? Les femelles, Raph, ces garces qui nous mettent au monde et sachant déjà ce qui va se passer, nous y abandonnent.
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Les écorchés vifs d'entre tous, eux, lisent des thrillers. Pléthore de thrillers. Ou de polars. Ou de fantastiques. Jusqu'à l'overdose. Jusqu'à créer des confréries.
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