« Le corps de Faustine est tendu tout à coup. Je peux sentir les muscles de son bras se figer instantanément.
Je sais tout de suite que Tim va avoir ce qu’il veut .
Ce type est plus sournois que je l’imaginais » …
Je ne rêve plus de reconnaissance sociale et de richesse matérielle. Je veux juste qu'on me voie comme je suis et qu'on me respecte.
Ensemble
L'odeur de la solidarité
L'odeur de la reconstruction
L'odeur de la pluie
Quand on se regarde enfin dans les yeux, la pluie s’est arrêtée.
Il ne reste plus que nous et ce parfum très particulier qui monte après une averse.
L’odeur de la pluie.
L’odeur du bonheur.
Pauvres petites filles… On nous abreuve d’histoires pleines de guimauve. Qui peut croire que les garçons délivrent les princesses en détresse ? Pourquoi ce serait aux filles d’être en détresse d’abord !
Et puis, la vraie vie, ça n’a rien à voir. C’est parfois brutal. Ça fait mal. Et on doit être prêt à se battre.
Parfois, je me dis qu’il faudrait avoir un diplôme spécial pour être parent. Histoire de limiter la casse et que certains enfants ne soient pas complètement bousillés avant leur majorité. (P.184)
Ce n’est pas toujours évident de savoir où on en est à seize ans.
Avec ce qui m'est arrivé, j'ai appris à faire attention à ce que je souhaite parce que parfois, ça peut nous entraîner dans un véritable cauchemar éveillé. On peut facilement se mettre en danger en faisant confiance à des personnes mal intentionnées. Même si on devrait être livre de faire la fête et de s'amuser, sans devoir se méfier de garçons qui n'ont pas appris à respecter la prole des filles. Des garçons à qui on devrait apprendre que non veut dire non. Que l'absence de consentement n'est pas un oui. Que la parole des filles compte autant que la leur. Et que le fait d'être inconsciente n'a jamais autorisé personne à faire ce qu'il veut de nous.
Je ne rêve plus de reconnaissance sociale et de richesse matérielle. Je veux juste qu'on me voie comme je suis et qu'on me respecte.
pg 233
Si j'étais un atome, ce serait Mélodie : M, zéro proton, zéro neutron, zéro électron.
Fille seule, perdue et à la dérive dans l'Univers.
Je n'en ai pas besoin. Je sais. Et je m'en veux deux fois plus qu'avant. Parce qu'en trahissant Faustine, j'ai fait la pire bêtise de toute ma vie. Et je m'en mords les doigts tous les jours.
Toutes les heures.
Toutes les minutes.
C'est un véritable supplice. Je donnerais tout ce que j'ai, et plus encore, pour revenir en arrière.