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EAN : 9782702433409
190 pages
Le Masque (16/08/2007)
3.55/5   11 notes
Résumé :
Jaufre, ce peu ragoûtant vieillard, cet escroc aux joues tremblotantes, est mort... Saigné comme un goret. Une lame de couteau enfoncée dans son cou gros et gras...
Les quatre cents habitants de Criquebec avaient tous une bonne raison de le détester. Mais de là à charger quelqu'un de lui régler son compte!
Me Lepicq - l'avocat-détective parisien qui se trouve par hasard de passage - est saisi d'un curieux sentiment. D'une espèce de méfiance instinctive... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un roman, signé par Pierre Véry, c'est souvent, avant tout, une de ces ambiances dont le cinéma aime à s'emparer.
On se souvient de "Goupi mains rouges", de "l'assassinat du père-noël", des "disparus de Saint-Agil" et de quelques autres adaptations souvent très réussies ...
"Le thé des vieilles dames", tiré de la série des enquêtes de Prosper Lepicq, est lui aussi un roman d'ambiance.
Prosper Lepicq, après un gentil voyage à pied, savoure quelques jours de repos, à l'hôtel-restaurant Pibole de Criquebec, un petit village de Haute-Normandie.
Par jeu, il s'attarde, curieux de découvrir le secret des conversations, à coups de nombres, que s'échangent, de la devanture de leur boutique, le grassouillet coutelier de "La fine lame" et la primesautière marchande de farces et attrapes du "Désir de contenter".
Mais une terrible nouvelle vient briser la torpeur dans laquelle s'endort le village de ces "braves gens".
Le vieux Jaufre est mort ! Assassiné !
Retrouvé en boule, sur sa descente de lit, le vieux, détesté dans Criquebec, a reçu un coup de couteau dans la nuque ...
Prosper Lepicq, le fameux avocat détective n'a plus qu'à entrer en scène ...
Il flotte sur ce roman comme un air étrange d'occultisme et d'astrologie.
La clef du mystère semble être dans les étoiles ...
Malgré quelques longueurs, la lecture de ce roman policier à l'ancienne est agréable.
L'intrigue ne compte pas tant que les personnages.
Ce polar est aussi saupoudré d'humour ou plutôt d'ironie fine.
On y retrouve avec plaisir Prosper Lepicq, qui a, en quelques années, découvert la solution, avant la police, de certaines affaires criminelles dont celles de l'enlèvement du père Bertrand, des visions de miss Dorothée F. Bridge et du fantôme parleur qui avait fait rire la France entière ...

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Les voyages sont longs quand on les fait à pied…
Prosper Lepic, avocat-détective cher à Pierre Véry, lassé des différentes affaires qui l'auront occupé précédemment, prend la route , à pied. Un voyage qui le conduira à Criquebec, une bourgade à priori bien tranquille. A moins que…
*
« le thé des vieilles dames », dernier des opus de la série Prosper Lepic qui en compte sept ne fait pas tache dans l'oeuvre de Véry en général ni dans la série des Prosper Lepic en particulier. On retrouve cette ambiance si particulière à un petit village de campagne des années 30 : une ambiance délicieusement surannée portée par le style de Pierre Véry, délicieusement suranné, également. Mais n'est-ce pas ce qui nous fait lire Véry avec délectation…
*
Un petit village où tout le monde se connait et où beaucoup se détestent. Un homme est assassiné ; un coup de couteau dans la nuque ! Un homme haï de tous… Même en vacances, Prosper Lepic ne peut pas rester indifférent. Il mènera discrètement l'enquête au milieu des rancoeurs et des habitudes locales lourdement teintées de spiritisme. On fait tourner les tables, ici… Entre autres… Un fakir est convoqué qui ne fera que compliquer l'affaire par ses aspirations mercantiles.

Un bon « roman policier » clairement signé Pierre Véry, tant sa marque est présente tout au long de l'ouvrage. Un petit bémol, malgré tout : la présence un peu envahissante des épisodes de spiritisme décrits dans les moindres détails qui n'intéresseront que les spécialistes.
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On pourrait se demander comment ou pourquoi, un amateur éclairé (avec des ampoules à économie d'énergie) de littérature populaire policière comme moi n'avait, jusqu'à présent, encore jamais lu un roman de Pierre Véry.

Oui, on est en droit de se poser la question et même de me fustiger pour cette lacune.

Mais Pierre Véry fait partie de ces auteurs dont je connaissais une partie de son oeuvre bien que cela ne soit que via des adaptations cinématographiques de ses récits.

Certes, j'ai vu, il y a fort longtemps, le film « Les disparus de Saint-Agil » de Christian-Jaque, datant de 1938 et réunissant pas moins que Michel Simon, Erich von Stoheim et le tout jeune (à l'époque) Mouloudji.

Bien évidemment, j'ai regardé « Goupil mains rouges » de Jacques Becker, datant de 1937 et dont les comédiens sont tous désormais inconnus du grand public.

Oui, j'ai vu, ou, du moins, ai-je l'intention de voir « L'assassinat du Père Noël », un film de Christian-Jaque, encore, datant de 1941, ne serait-ce que pour l'immense Harry Baur et pour essayer d'apercevoir Bernard Blier bien qu'il ne soit pas crédité au montage.

Mais voilà, si je connaissais quelques histoires, la plume de l'auteur, elle, m'était encore inconnue. C'est chose désormais corrigée après lecture de « le thé des vieilles dames ».

« le thé des vieilles dames » est l'ultime épisode de la série « Prosper Lepicq », composée de 7 romans mettant en scène l'avocat-détective Prosper Lepicq.

Prosper Lepicq est fatigué de toutes ses affaires, il décide de faire son baluchon, et de partir à pied sur les routes afin de voir du pays. Alors qu'il a établi un itinéraire bien précis, il dévie pour suivre des papillons et atterrit à Criquebec, un étrange petit village où les vieilles rivalisent de méthodes pour prédire l'avenir, ou certains se parlent par messages codés, ou tout le monde déteste le vieux Jaufre qui a vendu ses terres à la ville en viager pour qu'une maison de retraite y soit construite alors qu'aucun vieux ne veut y vivre, où les mêmes détestent un muet et un nain et où deux soeurs portent le deuil de leurs parents depuis des décennies.

Mais, quand le vieux Jaufre est retrouvé assassiné, un couteau planté dans la nuque, Lepicq décide de rester plus longtemps dans le bourg afin de découvrir le meurtrier.

Quelle étrange lecture que cette étrange lecture, serais-je tenté de dire.

Avec une histoire menée avec une certaine légèreté, Pierre Véry nous invite à espionner les moeurs des habitants et habitants d'un petit village. Depuis les enfants qui chantent sur la place la même ritournelle, sauf une, jusqu'aux petites vieilles qui rivalisent de pratiques pour prédire l'avenir. Qui les cartes, qui les chiffres, qui des lignes de la main, qui les astres... au point que cette quête de la connaissance de la destinée devient une obsession les empêchant de vivre à force de chercher à savoir si elles vont mourir.

Et, c'est peut-être bien ce qui m'a posé problème durant ma lecture, l'appesantissement sur chacune des pratiques de la part de l'auteur.

Certes, c'est le sujet même du roman et c'est même par cela que Prosper Lepicq va résoudre le mystère et découvrir le coupable, mais c'est un peu trop pour moi. Peut-être parce que ce sujet m'a toujours désintéressé (je me fous des horoscopes, des lignes de la main, de la chiromancie et toutes ces fadaises). Aussi, pourquoi m'être plongé dans un tel roman ? Probablement parce que j'ignorais, jusqu'à ce que je m'y noie, qu'il était à ce point présent.

Cependant, il faut reconnaître que la lecture ne fut pas totalement désagréable pour autant.

D'abord, parce que la plume légère, drôle, cynique, ironique, de l'auteur, permet de faire passer un peu la pilule. Ensuite, parce que le personnage de Prosper Lepicq est attachant. Enfin, parce qu'en dehors des nombreux passages concernant ces pratiques (même si c'est souvent pour s'en moquer gentiment), l'auteur propose une intéressante critique de ses prochains, des personnages hauts en couleur, et une plume plutôt agréable.

Au final, un roman policier qui vaut plus pour l'ambiance que pour l'intrigue et dont les personnages colorés compensent les quelques longueurs dues aux passages sur les pratiques de divinations.
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Un roman policier qui a pour cadre Cricquebec, petite ville de Normandie dans les années trente, autant dire un véritable dépaysement pour le lecteur d'aujourd'hui, tant les moeurs ont évolué...
Véry y met en scène son détective-avocat ( improbable profession) Prosper Lepicq parti pour quelques jours de vacances pédestres sur les bords de Seine. Il s'arrête à Criquebec et y remarque tant de choses étranges qu'il décide d'y séjourner. Un crime est découvert. L'auteur nous promène de fausses pistes en faux coupables ce qui est classique dans le genre.
N'étant pas du tout un passionné de polar, j'y trouve mon intérêt ailleurs. Ce livre mérite d'être sorti de l'oubli tant la critique des moeurs provinciales y est féroce et l'humour décapant. Par exemple, Véry s'en donne à coeur joie sur la sottise de ces manies ésotériques des vieilles dames qui ne s'intéressent qu'à l'astrologie, aux tarots, à la chiromancie, aux esprits frappeurs, etc... Et le lecteur se régale.
Dans ce livre, qui est un véritable chef d'oeuvre, Véry se hisse au niveau d'un Maupassant ce qui n'est pas pour moi un mince compliment. Il faut dire qu'entre les deux époques, l'évolution des moeurs sociétales avait été minime.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En boule, sur la descente de lit ...mort. Il était couché sur le flanc gauche, le nez dans le gilet, les doigts crispés sur le ventre. Le col du veston était tout sanglant.
Il y avait une large tache brune, gluante, sur la carpette.
On lui avait planté un couteau de cuisine dans la nuque.
- "Et dire, songeait l'avocat, que cela a débuté par des papillons ! Oui ! J'ai été conduit jusqu'ici par un attelage de papillons, - comme les fées du temps jadis ! Et puis, il y a eu ce nombre 126 ! Et le nombre 147 ! Et les cent pas du nain ! Les séances de la postière devant son armoire à glace ! Et ce muet, bavard comme une pie ! ..."
Ah, le hasard avait bien manigancé son affaire ! Bien tendu son piège ! ...
Mais il faut commencer par le commencement ....
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Il était assez intelligent pour comprendre que, de loin en loin, il faut savoir devenir bête : c’est bon pour la santé.
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La véritable astrologie prédisant l'avenir en toute certitude ne sera pas découverte tant que la terre sera habitée par des hommes qui ont peur de la mort.
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Est-ce une raison parce que l'on est dans le besoin, pour abdiquer sa dignité ?
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Vidéo de Pierre Véry
Goupi-Mains rouges de Pierre Véry (1956 / France Culture). Émission d'André Delferrière. Adaptation du roman de Pierre Véry : Serge Douay. Production : Anita Soler-Delferrière. Réalisation : Ange Gilles. 1ère diffusion le 28 juillet 1956. Photographie : Pierre Véry en 1925. Adaptation radiophonique par La Compagnie Art et Travail du roman de Pierre Véry, qui raconte l'histoire d'une famille charentaise de paysans rusés, les Goupi. Le père Goupi fait revenir son fils de Paris, censé être devenu un homme important et y avoir acquis une bonne situation, avec l'intention de le marier à sa cousine. Mais la jalousie de “Tonkin”, un autre de ses cousins, face à ce nouveau venu de citadin, fera de la nuit de son arrivée une nuit d'agitation et de crimes inexpliqués qui sèmeront la panique et le doute au sein de la famille.
Avec :
Léopold Goupi “Mains rouges” : Constant Rémy “Tonkin” : Robert Murzeau Eugène Goupi “Monsieur” : Jacques Carré “Mes sous” : Albert Gercourt “L'Empereur” : Charles Camus “La Loi” : Julien Lacroix “Dicton” : Henry Prestat Jean des Goupi : Jacques Anquetil Eusèbe : Jacques Sarthou Minain : Jean-Charles Thibault L'instituteur : René Alié L'employé de la gare : Jean Loisel “Doux Jésus” : Anita Soler “Muguet” : Anne-Marie Rochand Marie des Goupi : Régine Serva “Cancan” : Yvonne Villeroy Juliette : Madeleine Lhote Madeleine : Emilienne Laffont
Source : France Culture
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