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Nathaële Vogel (Illustrateur)Philippe Munch (Illustrateur)
EAN : 9782070513475
291 pages
Gallimard Jeunesse (26/05/1997)
3.75/5   253 notes
Résumé :
Le dortoir de la pension Saint-Agil. Mathieu, n°95 pour ses amis, ne dort pas. Le surveillant général aux allures d'espion n'est pas en vue : vite, Mathieu gagne la salle de sciences où veille le squelette Martin. C'est là le repaire de la bande des Chiche-Capon dont il fait partie avec le n°22 et le n°7. Tous les trésors sont caché là. Dont un gros cahier témoin de leurs secrets. Alors que Mathieu s'apprête à y inscrire quelques lignes, un léger crissement lui fait... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Il est vraiment bon parfois de replonger dans ses lectures d'enfance et d'adolescence et retrouver ses classiques. « Les disparus de Saint-Agil » de Pierre Very n'y dérogent aucunement bien entendu avec toute sa part d'atmosphère mystérieuse, de secret-s- et d'étrange.

L'histoire des fameux disparus se déroule dans un pensionnat au début du siècle dernier où des élèves (Sorgues, Macroy et Baume, également désignés par leur matricule) qui rêvent d'aventures ont créé leur propre société secrète : Les Chiche-Capon. Leur voeu le plus cher est de partir vivre aux Etats-Unis pour réussir. Il se réunissent régulièrement la nuit dans les couloirs obscurs du lycée en se laissant des messages notamment en salle des sciences, sous le regard bienveillant du squelette Martin.

Renvoyé de l'étude, Sorgues disparait et peu de temps après c'est le tour de ses amis de ne jamais franchir la porte de l'étude. Disparitions, séquestrations et ambiance mystérieuse forment la trame de ce roman incontournable pour la jeunesse mais pas seulement fort heureusement !

Ce livre permet de connaître l'ambiance des institutions scolaires du début du 20ème siècle et le rapport des élèves face à l'autorité ; mais c'est aussi l'occasion de saluer l'intrigue policière qui est menée avec tact sans que jamais un seul indice ne soit dévoilé.
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Le titre évoque plus volontiers le film de Christian Jacques, qui a réjoui toute une génération, au temps où les télévisions ne diffusant qu'une seule chaine en noir et blanc (la télécommande, pas encore inventée,, n'avait aucun intérêt!). Sorti en 1938, sa distribution permet de voir quelques têtes blondes encore inconnues à l'époque : Serge Regiani, Mouloudji..
Mais revenons au roman jeunesse : paru en 1935, il pointe avec justesse les inquiétudes que suscitela situation politique européenne, et qui transparaissent dans les échanges des profs de ce pensionnat situé près de Meaux. La vie y est rude, le confort plus que sommaire et les gamins qui y séjournent ont peu d'alternative au bachotage (l'ambiance est carcérale) , si ce n'est que l'activité illicite de création de sociétés secrètes. C'est ainsi que Macroy, Sorgues et Beaume, les Chiches Capons, se retrouvent de nuit dans la salle de sciences naturelles, pour parler de leur rêve : aller en Amérique (après avoir salué bien sûr Martin, le squelette)
Mais l'ambiance va brutalement changer dans l'établissement lorsque Sorgue disparaît. Et ce n'est que le début, puisqu'un professeur est retrouvé mort à la suite d'une chute dans l'escalier. Fugue, accident, peut-être pas puisqu'un deuxième élève se volatilise…

L'enquête est menée de front par un avocat détective et par Beaume. le film prend quelques libertés par rapport au roman, et le dénouement diffère quelque peu. Peu importe. La lecture est agréable, l'intrigue bien menée, plus affutée qu'un Club des cinq, et tout à fait digne de lecteurs matures.

Lecture nostalgie, à la fois captivante et instructive, à lire et relire, comme à voir et à revoir.

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Comme sans doute beaucoup de lecteurs de Pierre Véry, j'ai découvert cet auteur il y a pas mal d'années sans le savoir par le biais du film de Christian-Jaque sorti en 1938, soit trois ans après la sortie du bouquin. Vous souvenez-vous ? « Salut Martin ! », une réplique entendue dans film à de nombreuses reprises sans figurer dans le livre.

L'action se situe dans un pensionnat , celui de Saint-Agil à Meaux, celui là même qu'a fréquenté Pierre Véry. Trois élèves ont formé la société secrète des Chiche-Capon et élu la salle des sciences comme siège social sous l'oeil bienveillant de l'occupant permanent des lieux, le squelette Martin, également promu bougeoir…
Trois élèves : Mathieu Sorgues, no 95, Philippe Macroy, no 22 et André Baume no 7.
Le premier disparait à la suite d'une mise à la porte de la salle d'étude ! Aurait-il réussi à atteindre les Etats Unis, objectif principal des Chiche Capon ? Une carte postale timbrée de CHICAGO. ILL qui semble le prouver ne tarde pas à arriver à Macroy. Un meurtre est commis !

Un ouvrage de Pierre Véry, paru en 1935, que l'auteur lui-même n'hésite pas à qualifier d'autobiographique : le pensionnat est celui de son enfance, les personnages sont réels au nom près, et l'organisation générale de l'établissement est telle que l'a connue Pierre Véry ; un témoignage de la dureté de l'époque pour les pensionnaires de tels établissements.

Et cette obsession de Benassis qui voit arriver à grands pas un guerre « qui sera mondiale » ; on est en 1935…
Bref, un grand moment de plaisir même si au début on se cherche un peu. On se demande ce que viennent chercher, enfoui dans la glaise, Prosper Lepicq et son assistant Jugonde. Tout finira par prendre sens.

A noter dans l'édition Dragon Bruxelles en ma possession, de nombreuses coquilles et bourdons…
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Depuis 1935, date de sa première parution (Le Masque), « Les disparus de Saint Agil » est devenu un classique de la littérature jeunesse. 85 ans d'un succès indéfectible, discret mais tenace. le bouche à oreille l'a porté, de génération en génération. Il est de plus étudié au collège. Sa transmission au fil des décennies en est ainsi favorisée. le roman peut, certes, paraitre daté à certains, mais ce passé centenaire qu'il fait revivre aiguise encore la curiosité des plus jeunes. Ces années-là, celles des 10 du 20ème siècle, subsistent non pas tant dans les mémoires de nos ancêtres maintenant disparus, que dans l'empreinte fantasmée que nos aïeux laissèrent sur les générations suivantes. C'était la vie de nos pères, grands-pères et arrière grands-pères : de ceux que nous avons connus. le bouquin plait, il a l'âme des êtres proches ; il vit d'une époque pas si lointaine que çà, qui grouille des prémisses de ce que nous vivons maintenant. le mécanisme psychologique à l'oeuvre chez le lecteur avoisine le plaisir pris, toutes proportions gardées, à lire Pagnol, Louis Pergaud et sa « Guerre des boutons » … On y trouve la restitution d'une autre manière de vivre, plus simple, moins compliquée, moins torturée. le lecteur perçoit vite ce qu'il a gagné, mais aussi perdu au fil du 20ème siècle et du suivant. L'auteur, Pierre Very, y a en outre mis ses mots et son talent, mais çà c'est une autre histoire.

Près de Meaux, à quelques mois à peine de la Première Guerre Mondiale, un pensionnat comme tant d'autres, celui de Saint-Agil.

Pour se faire une idée de l'institution, il suffit de se remémorer certains films français (et en noir et blanc) des années 30 à 60. "Les Diaboliques" de Clouzot (1955) par exemple. Ou le film éponyme, signé Christian-Jaque, consacré au présent roman (1938). Des murs en pierres de taille surmontés de tessons de bouteilles, des couloirs sombres et humides, des pupitres en bois verni, gravé d'initiales sommaires ou de formules lapidaires, des encriers ébréchés en porcelaine blanche, des plumes Sergent-Major grattant la blancheur des pages, un tableau noir sur lequel la craie hurle et agace les dents ... des cris, des rires, des chants, des bruits de pas débaroulant les escaliers, un préau, une cour, des jeux.

Saint-Agil s'impose en background. Nostalgie d'une scolarité d'antan, d'un temps enfui, de méthodes scolaires révolues. Pierre Very use de mélancolie, d'un regard sur le passé, sur le fil de mots à nul autre pareil. Sa manière : des clichés certes, dans tout ce fatras classique d'un pensionnat d'antan, mais ô combien poétiques et efficaces. A ce passé presque effacé s'ajoute une conception bien particulière du roman policier, totalement atypique mais aussi un Fantastique light, des atmosphères lourdes, et mystérieuses. le merveilleux se mêle souvent à la poésie et aux énigmes policières patiemment et classiquement décortiquées.

Et si vous n'êtes pas ferré par "Les disparus de Saint-Agil", d'autres titres viendront en troupeau essayer de vous convaincre: "Le thé des vieilles dames", "Goupi-mains rouges" ou "L'assassinat du Père-Noël"...

Saint-Agil. Une centaine de mômes en blouses grises. Des garçons. de la primaire au collège inclus. Heureux et virevoltants, chahuteurs et dissipés, insouciants et peu disciplinés, ivres d'une vie encore toute neuve, turbulents et rigolards, des élèves en gourmands insatiables de tous les petits et grands bonheurs que l'existence peut leur apporter. D'autres plus soucieux d'avenir, studieux et appliqués, réservés et assidus, déjà armés ou apeurés par ce qui les guette dès les portes de Saint-Agil refermées derrière eux. Tous, d'un bord ou de l'autre, en équilibre incertain entre l'enfance et les promesses de liberté que l'âge adulte se profilant laisse espérer.

Le récit suit les aventures de trois d'entre eux, parmi les "grands", internes en dernière classe de collège: Sorgues (matricule 95 sur ses effets lingerie), Macroy (n° 22) et Baume (le 7), seuls et uniques membres émérites et autoproclamés de la Confrérie secrète des Chiche-Capon. Amis "à la vie à la mort", ils ont l'imagination plus fertile que d'autres. Ils rêvent d'une Amérique fantasmée par les romans d'aventures qu'ils dévorent. Elle les attend, si loin si proches derrière les hauts murs, à deux doigts du rêve. Les Chiche-Capon 95, 22 et 7, s'imaginent passagers clandestins d'un quelconque paquebot traversant l'Atlantique. Ainsi pourrait commencer la Grande Aventure. Il suffit d'oser le premier pas ... Dans leurs pupitres: un catalogue de la Manufacture d'Armes et Cycles de Saint-Etienne (on y trouve tout: du couteau suisse multifonctions à la tente "à la belle étoile" qui tient presque dans la poche), une carte des USA arrachée à un atlas, des annuaires Chaix périmés ...

Certaines nuits, eux trois, les Chiche Capon, alias 95, 22 et 7, se retrouvent, largement passé minuit, aux pieds de Martin Squelette dans les ténèbres de la classe de sciences naturelles. Ils y fument des cigarettes, préparent le Grand Départ et rédigent des comptes-rendus de réunions qu'ils cryptent d'un code secret connu d'eux seuls.

Sorgues disparaît un matin au détour d'un couloir sombre. Personne ne l'a croisé depuis sa sortie du bureau directorial, il y avait été convié pour assumer un problème d'indiscipline. Est t'il parti seul vers les USA ? A t'il osé le premier pas ? A t'il trahi les Chiche capon ? L'enquête commence ... la suite appartient au roman, le récit sera fertile en coups de théâtre.


Pierre Very, en tant qu'auteur de romans policiers, est atypique.
Il a connu un début de carrière avec "Pont égaré", dont on a parlé pour l'obtention du Goncourt; un coup de sonde en "mauvais genre" policier, sous pseudo: "Le testament de Basil Crooks" consacré d'un prix; la valse hésitation entre commerce et élitisme. Empruntant la première voie, il y progressa à sa manière; elle a fait de lui un écrivain unique et attachant.

Véry revendiquait un statut à part: "J'écris une sorte de roman fleuve policier que je verrais assez bien sous les couleurs des mille et une nuits policières. C'est assez dire que le merveilleux, loin d'en être exclu, y occuperait une place d'honneur. Je voudrais que mes romans policiers soient des contes de fées pour grandes personnes".

L'enfance, en outre, occupe dans son oeuvre une place essentielle. Elle s'avère parfois autobiographique. Ecrivant, par exemple, "Les disparus de Saint-Agil", Very a ressenti, dixit le prologue: "Le plaisir inéluctablement mélancolique d'évoquer .. [sa].. prime adolescence"; les personnages décrits ont bel et bien existés, mais n'ont jamais kidnappé quiconque et se sont encore moins assassinés entre eux.

Je vais peut-être m'inscrire en faux en avançant que "Les Disparus de Saint-Agil" n'est pas tant un roman destiné à la jeunesse (tel que présenté d'ordinaire) qu'un ouvrage pour adultes aux couleurs de l'enfance, amarré à la nostalgie de passés révolus. L'oeuvre rappelle à ses lecteurs mélancoliques que, sur les photographies de classes face à l'objectif en fin d'année scolaire, celles jaunies et presque effacées, s'agitent des histoires passionnantes que les mots peuvent encore raconter. L'enfance ne peut avoir la nostalgie de ce qui l'attend, tandis que l'adulte de son passé si. C'est un regard d'homme mûr, comme se retournant sur lui-même, que pose Very sur ses personnages et ses souvenirs. Je ne suis pas sûr que de jeunes têtes blondes puissent en capter toutes les saveurs. Mais bon..! Je sais que soumettre le roman aux classes de collège a apporté satisfaction aux élèves. Mon raisonnement, quelque part, doit être influencé par d'autres textes lus dans l'intégrale Very (3 tomes) chez "Le Masque", je les sais plus adultes, plus poétiques, plus travaillés, plus forts.

A suivre.
Lien : https://laconvergenceparalle..
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La société secrète des Chiche-Capon, ça vous parle ? Non ? Alors le squelette Martin peut-être ? Non plus ??!! Bon : il est temps pour vous de vous replonger dans vos classiques. Et plus particulièrement vos classiques jeunesse, avec cette intrigue policière rondement menée qui prend pied dans un petit pensionnat de Meaux et lève le voile sur les conditions de vie difficiles des élèves en ce début de siècle.

Tout commence avec une société secrète et trois amis, élèves à St-Agil - Sorgue, Macroy et Baume - déterminés à quitter le pays pour rejoindre les Etats-Unis qu'ils voient comme un Eldorado et la terre idéale où les rêves les plus fous se réalisent. Mais de manière brutale et incompréhensible, les deux premiers disparaissent au sein même du pensionnat de Saint-Agil, laissant le troisième - André Baume - dans le flou le plus total. Fugue ou enlèvement ? Peut-être pire encore... Rien ne semble impossible entre les murs de cet établissement bien sombre ou la vie se partage entre les cours, les études, les sanctions, les repas au réfectoire où l'on doit subir la lecture d'une oeuvre souvent soporifique, les rappels incessants de la cloche destinée à rythmer chaque étape de la journée, et les promenades occasionnelles que le directeur, M. Boisse, accorde aux élèves...

Alors que chacun bâti les hypothèses les plus improbables, cette situation incongrue fait enrager le directeur qui commence à s'inquiéter du scandale. La police et les parents s'en mêlent mais le mystère s'épaissit avec la disparition du dernier des trois Chiche-Capon. Et toujours aucun début de piste...

Les surveillants et les professeurs eux-mêmes finissent par paraître suspects et pourtant tout semble partir de cette mystérieuse association des Chiche-Capon qui ne livrera ses secrets qu'en toute fin de roman. Qu'est-ce que les trois adolescents ont bien pu découvrir dans cette mystérieuse salle des Sciences Naturelles - choisie pour être le siège de leur rassemblements nocturnes - qui les a poussé à disparaître les uns après les autres ?

La dernière partie de l'histoire est absolument captivante. Les scènes de la vie quotidienne se succèdent de manière impitoyable alors que le suspens monte et que la tension atteint son comble. A travers l'apparente banalité des examens qui se rapprochent, des sorties, des discussions passionnées autour des récents évènements, on sent l'angoisse grimper subtilement jusqu'aux dernières pages et l'orage qui survient à la fin marque l'apogée du récit avec une scène lugubre à souhait. Insensiblement, l'auteur réuni le peu d'indices disséminés à travers le roman et rassemble les pièces du puzzle avec brio.

Pierre Véry signe un grand roman enrichi par des dialogues intelligents, une foule de personnages cocasses, une naïveté rafraîchissante présente dans les rapports qu'entretiennent élèves et professeurs, des secrets qui n'en finissent pas d'embrouiller le lecteur et surtout, une menace latente à laquelle personne ne veut encore croire et qui assombri l'atmosphère déjà pesante : la guerre ! Et pas n'importe quelle guerre : une guerre mondiale, une menace terrible et pourtant excitante dans la bouche des enfants et des professeurs, et qui se profile de plus en plus dans les conversations.

Simple roman jeunesse ? Et bien pas seulement : Les Disparus de Saint-Agil est avant tout un grand roman policier dont le cadre inhabituel apporte son lot d'angoisse et de frayeur. C'est un bel hymne à l'amitié, aux rêves et à l'imagination qui va vous donner envie de replonger en enfance. Les explications de sa genèse par Pierre Véry en fin de livre sont un régal. Pour poursuivre l'aventure, à noter la formidable adaptation de Christian-Jaque datée de 1938 et qui mérite d'être redécouverte...
Lien : http://tranchesdelivres.blog..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
D'un geste sec, M. Boisse referma le "roman " du numéro 95 et prophétisa :
- Vous verrez ce que je vous dit. Dans dix ans, ce galopin écrira des romans policiers! Quelle misère !
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Ils arpentaient les corridors, les salles de classe, se penchaient sur les pupitres dans l'espoir d'y trouver leurs noms, gravés par eux, au canif, jadis. Mais ce n'étaient plus les mêmes pupitres : tout s'use!
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Et ce fut à ce moment, alors que chacun reprenait les attitudes et les gestes naturels, que l'évènement se produisit.
Une musique.
Un son de piano, lent et grave.
Cela venait des étages supérieurs, - de la classe de sciences, sans aucun doute, puisque là se trouvait le seul piano qu'il y eût à la pension.
Tous demeuraient figés, raidis, glacés.
- Mais voyons..., dit M. Pointis, que l'incident amusait plutôt et qui ne pouvait rien soupçonner des sentiments de ceux qui l'entouraient.
La phrase musicale se développait, majestueuse de gravité et de lenteur.
- Ce motif... C'est la Marche funèbre de Chopin! Oh, voilà qui est cocasse!
Dans la classe de sciences, on ne trouva personne.
ou, plutôt, si : Martin.
Le squelette était assis au piano, ses mains reposaient sur les touches.
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"...Une musique.
Un son de piano, lent et grave.
Cela venait des étages supérieurs, de la classe de sciences, sans aucun doute, puisque
là se trouvait le seul piano qu'il eût à la pension.
- Mais voyons..., dit M.Pointis, que l'incident amusait plûtôt et qui ne pouvait rien soupçonner des sentiments de ceux qui l'entourait. La phrase musicale se développait, majestueuse de gravité et de lenteur.
- Ce motif... C'est la marche funébre de Chopin!
Oh! voilà qui est cocasse!
Dans la classe de sciences, on ne trouva personne.
Ou, plutôt, si : Martin.
Le squelette était assis au piano, ses mains sur les touches. ..."
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Les plumes couraient sur les cahiers. Une dizaine de collégiens écrivaient à leurs parents la lettre classique de l'élève, si semblable à celle du "tourlourou". Missives qui glissent sur les mauvaises notes, les punitions, arrivent sournoisement "au fait", et que vient écourter avec régularité, merveilleusement à point, le son de la cloche, lorsque l'essentiel a été dit et qu'il convient de passer au chapitre des sentiments filiaux.
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Vidéo de Pierre Véry
Goupi-Mains rouges de Pierre Véry (1956 / France Culture). Émission d'André Delferrière. Adaptation du roman de Pierre Véry : Serge Douay. Production : Anita Soler-Delferrière. Réalisation : Ange Gilles. 1ère diffusion le 28 juillet 1956. Photographie : Pierre Véry en 1925. Adaptation radiophonique par La Compagnie Art et Travail du roman de Pierre Véry, qui raconte l'histoire d'une famille charentaise de paysans rusés, les Goupi. Le père Goupi fait revenir son fils de Paris, censé être devenu un homme important et y avoir acquis une bonne situation, avec l'intention de le marier à sa cousine. Mais la jalousie de “Tonkin”, un autre de ses cousins, face à ce nouveau venu de citadin, fera de la nuit de son arrivée une nuit d'agitation et de crimes inexpliqués qui sèmeront la panique et le doute au sein de la famille.
Avec :
Léopold Goupi “Mains rouges” : Constant Rémy “Tonkin” : Robert Murzeau Eugène Goupi “Monsieur” : Jacques Carré “Mes sous” : Albert Gercourt “L'Empereur” : Charles Camus “La Loi” : Julien Lacroix “Dicton” : Henry Prestat Jean des Goupi : Jacques Anquetil Eusèbe : Jacques Sarthou Minain : Jean-Charles Thibault L'instituteur : René Alié L'employé de la gare : Jean Loisel “Doux Jésus” : Anita Soler “Muguet” : Anne-Marie Rochand Marie des Goupi : Régine Serva “Cancan” : Yvonne Villeroy Juliette : Madeleine Lhote Madeleine : Emilienne Laffont
Source : France Culture
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Les disparus de saint-Agil

Les n° des CHICHE-CAPON sont:

7,22,95
8,9,5
13,101,4
89,90,91

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