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Citations sur Le germe (11)

– Le soir tombe, annonça Mari Li.
Karl Li répondit sans relever la tête :
– Je vois.
Ils étaient assis comme auparavant. Dans la même chambre.
Nous serons assis dans cette chambre jusqu'à la fin de nos jours. Nous serons toujours dans sa chambre où que nous nous trouvions. [...]
Au dehors la lumière déclinait. Ce jour de malheur touchait à sa fin. Mais on n'échappait pas à la nuit.

[Tarjei VESAAS, "le Germe", Gyldendal Norsk Forlag (Oslo), 1940 -- traduit du néo-norvégien par Jean-François Battail, Flammarion 1992 – édition Le livre de poche, collection "biblio", chapitre 7, page 129]
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« Il fallait s'expliquer avec soi-même, sans aide aucune. » (p. 195)
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Ça remue dans les profondeurs. Honteusement. De manière rampante.
L'immobilité oppressante après coup. Avec des voix qui s'éveillent dans la conscience.
Quelque chose dit : ressaisis-toi.
Qui es-tu ? croit-on entendre.
On est assis là les mains tremblantes, et on se ment à soi-même.
J'ignorais tout de ça. Ça n'était pas en moi auparavant.
Tu sais que ce n'est pas vrai, répond une voix. L'abîme est au fond de toi.

On regarde en soi-même, on découvre comme un paysage de landes sèches et de versant abrupts sur lesquels dansent des ombres mouvantes. Et on sait qu'il existe, dissimulés, de terribles gouffres. On les évite, on se garde d'aller dans cette direction. Tant de choses sont enfouies au fond des eaux. Il faut les laisser là. Que personne n'en sache rien.
Qu'elles demeurent au fond des océans.
Puis un avertissement s'élève :
Un jour viendra où tout ce qui...
Non, oh non ! répond-on précipitamment, pour couper court. Pour essayer de couper court. Mais rien à faire contre cette voix obstinée qui dit jusqu'au bout ce qu'elle a à dire :
Un jour viendra où l'océan que tu portes en toi charriera tout ce qui s'y cache en ce moment. Ton petit océan profond et maléfique. Il y a de la pourriture tout au fond. De la fange et des ténèbres. Prends garde.
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Ça remue dans les profondeurs. Honteusement. De manière rampante.
L'immobilité oppressante après coup. Avec des voix qui s'éveillent dans la conscience.
Quelque chose dit : ressaisis-toi.
Qui es-tu ? croit-on entendre.
On est assis là les mains tremblantes, et on se ment à soi-même.
J'ignorais tout de ça. Ca n'était pas en moi auparavant.
Tu sais que ce n'est pas vrai, répond une voix. L'abîme est au fond de toi.
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« Quand les choses tournent vraiment mal, il faut rentrer chez soi. Les murs du foyer sont là pour vous protéger. / Non ! Dans ces cas-là, il faut s'enfuir. C'est ce que les gens font. / [...] Je te le répète, ce sont les murs du foyer qui protègent, qui encerclent. Faute, chagrin, honte, que sais-je ? – le foyer se referme sur tout ça et l'assume. Il ne sombre pas pour autant. » (p. 120 et 121)
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Qu'est-ce que c'était ! Sitôt que la voix de Kari Nes eut cessé de retentir, une sorte de grand voile sombre s'abattit du ciel. Comme une immense fleur noire, déployée et fragile. Frappa la colline et disparut. C'était un cri. Tous ceux qui étaient à proximité regardèrent bouleversés autour d'eux et prêtèrent l'oreille. Se dressèrent, aux aguets. Pétrifiés, attendant d'autres signaux. Mais il n'y eut rien d'autre que ce grand cri.
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Il sursauta. Des cris stridents lui parvenaient de la ferme. Que se passait-il ? Bien qu'atténués par les murs des bâtiments, ces éclats de voix n'en étaient pas moins perçants. Un frisson glacé le parcourut. Mais il se ressaisit : ce sont des cris de bête. Des porcs, tout simplement. Il m'est arrivé autrefois d'entendre des vociférations et des grognements dans de tels lieux. C'est sans importance.
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« Un étranger arrivait ici, Andreas Vest, dans sa quête éperdue d'un coin de terre qui puisse le guérir. » (p. 16)
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Si tout se passait bien, l'Etat procéderait comme de coutume en injectant des milliards pour boucher les trous. Avoir le soutien de la banque centrale du Portugal était une formalité., mais du côté de Bruxelles et de Francfort ce serait une autre histoire.
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- Je suis si heureuse, dit-elle.
Rolv garda à nouveau le silence. Il éprouvait tout autre chose, lui, en cet instant. La vie n'était pas si facile. Être heureux, cela impliquait beaucoup de choses.
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