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Critique de Floyd2408


Encore perdu dans le monde de Tarjei Vesaas avec ce troisième roman Nuit de printemps, traduit du norvégien par Jean-Baptiste Coursaud édité en France en 2015, écrit en 1954. Cet auteur peu connu en France, est une référence dans son pays Natale, surtout avec Palais de glace, immense succès de la littérature du XXe siècle, aussi Les oiseaux, sublime enchantement lors de la découverte de cet auteur, il y a peu.
Nuit de printemps, comme les autres romans que j'ai eu le loisir de décorer de Tarjei Vesaas chante la nature, murmure l'adolescence et dans ce dernier la mort rode toujours dans la turpitude de ces vies d'angoisses. A la différence, Nuit de printemps bouscule la tendresse des paysages, dans le tumulte des dialogues incohérents entre ses personnages prisonniers de leurs images, lorsque deux adolescents, frère et soeur de 14 et 18 ans se retrouvent bousculer par une fratrie en effervescence, une tornade printanière nocturne.
Lorsque Hallstein, jeune garçon de 14 ans, adolescent rêveur, flânant dans l'herbe humide pour s'admirer des limaces noires errantes, constellant la verdure rosée comme un songe au fantôme du serpent légendaire, où les Angéliques tapissent son monde et sa création Gudrun, sa virtualité enfantine savoureuse et mutine, et sa soeur Sissel tout juste majeur derrière ses 18 ans, perdue devant son poste de radio, la flagrance des auditeurs ensorcelle ses silences, se retrouvent un soir seuls dans leur maison jaune perdue sur cette petit colline, isolée de monde extérieur de la ville, d'un village, embrassant la lisière des bois. Un éclair vient briser cette béatitude d'une nuit de printemps par cette voiture venant s'échouer au porte de cette maison jaune, à l'intérieur 5 personnes, une jeune adolescente au nom prémonitoire Gudrun, son frère Karl et sa compagne Grete, prête à accouchée, leur père, accompagné de sa compagne Kristine. Cette famille brise l'harmonie de ces deux jeunes pour brûler leur zizanie et rendre Sissel et Hallstein deux points fixes, témoins malgré eux des problèmes entre Kristine et leur reste de la famille.
Un huis-clos se crée, dans cette maison, avec quelque escapade pour respirer un peu de cette litanie de ce sinistre familial, où Hallstein aura son coeur bousculé par cette fille à la mèche charmeuse.
Une nuit blanche, pour une dramaturgie lente s'annonçant, sous le regard innocent de garçon rêveur, pris au piège par sa crédulité, voulant faire plaisir à tous. le père est souvent nommé l'homme agité, comme celui qui catalyse tout le drame qui se prépare, son fils Karl, heureux papa d'un garçon, naissant dans la chambre des parents de Sissel et de Hallstein, tente malgré son caractère fougueux de tempérer son père Hjalmar, peu fois nommé ainsi.
Tarjei Vesaas nous entraine dans cette histoire d'une nuit, comme dans un rêve, la soeur et le frère se posent un moment la question, surtout le garçon au bord de l'épuisement à l'orée du matin. Cet homme, impersonnel agace par ses agitations et ses mots sans fin, assassin des autres de sa folie intérieure et Gudrun, petite plage, où Hallstein voudrait s'y étendre et y découvrir la chaleur de ces sentiments embrasant sa chair….
Un roman initiatique étrange et éprouvant, comme un songe lointain. le monde des adultes s'ouvrent à ses deux coeurs légers, l'un d'un amour fugace incertain, l'autre des émotions féminines à fleur de peau où flâne la sensibilité des coeurs changeants.
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