Le titre de princesse était bien celui qui convenait à la femme qu’il aimait… à son caractère altier, fier, indomptable, en même temps qu’à sa gentillesse et à sa simplicité exquises…
Ses allures, ses paroles énigmatiques, la noblesse de ses attitudes, tout confirmait la véritable identité, enfin révélée, de celle qui resterait pour lui… « Nicette »…
Cette révélation, loin de combler d’orgueil le jeune diplomate, avait achevé de l’anéantir. C’était là, à proprement parler, le coup de grâce, après les angoisses à travers lesquelles il avait passé.
Ils avaient le cœur trop gonflé de bonheur pour pouvoir s’exprimer. Mais leurs yeux parlaient pour eux… Leurs yeux, avec tout ce qu’ils évoquaient, racontaient, commentaient, d’une façon muette, et avec un synchronisme parfait… Leurs bouches demeuraient closes, perdues dans un sourire irréel…
Il n’y a jamais rien de définitif dans le monde où nous vivons. C’est devenu un lieu commun de le constater. On a vu des changements et des transformations plus étonnants. L’essentiel est seulement de ne pas se laisser envahir par le désespoir.
— Ne forcez pas votre talent. Vous n’avez pas besoin de creuser cette jolie petite cervelle pour vous montrer acide comme un citron !
— Pourtant on m’a toujours dit que j’étais douce comme du sucre candi.
Pour vous, je veux être toujours la petite Nicette à qui vous avez offert par amour seulement, et sans rien connaître d’elle, votre nom et votre vie…