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Critique de popie21


Malbrough s'en va-t-en guerre
Mironton, mironton, mirontaine
Malbrough s'en va-t-en guerre
Ne sait quand reviendra.
(...)

Vingt couplets sur les exploits guerriers du duc de Marlborough. Ainsi en va-t-il dans ce livre, des exploits de Clive, jeune américain de dix-neuf ans rêvant d'avenir, d'amour et d'université.
Clive le gentil orphelin de père, l'élève méritant, le “frérot” des puissants, l'amoureux comblé, mais surtout Clive le poisseux qui, trop confiant, confie son sort à des gens qui ne le méritent pas et se retrouve au Vietnam où il pleut du Napalm. Clive le poisseux qui ne reviendra pas, l'auteur n'en fait pas mystère dès le début du livre.

Je sens bien tout le coeur et toute l'humanité que l'auteur a mis dans ce livre et voilà bien tout le problème pour moi. Je ne doute pas de la sincérité de Bruno Veyrès et de la forte impression qu'à laissé le destin tragique de Clive sur le lycéen qu'il était quand il a croisé l'image du jeune homme à jamais figée sur papier glacé. J'ai ressenti toute l'empathie qu'il a mis à nous retracer l'implacable chemin de ce jeune homme qui ne méritait certainement pas qu'on lui vole sa vie d'une impitoyable manière.

L'écriture de Bruno Veyrès est irréprochable, il possède un “certain style” ou un “style certain” de conteur. Hélas, il m'a manqué ce petit grain de sel, cette petite note d'épice qui font d'un livre une oeuvre unique. Je n'ai pas réussi à “aimer” les personnages. Ils sont trop lisses, trop gentils, trop brillants, trop parfaits : la moindre mauvaise pensée ou action est automatiquement suivie d'une sévère autocritique et même les moins gentils des gentils sont rongés par le remord et la culpabilité de “tout ce qu'ils n'ont pas fait”. La nature humaine me semble hélas plus partagée et bien plus complexe.

Tout partait tellement bien, une belle écriture, une histoire intéressante et puis j'ai lentement mais sûrement glissé vers l'ennui au point de souhaiter que Clive passe ad patres un peu plus rapidement, ce qui n'était certainement pas le but de ce roman. Cela reste cependant une jolie lecture mais elle ne me laissera pas un souvenir impérissable.

-------- Merci à Babelio et aux Éditions du Toucan ----------
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