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Critique de JillValentine


Pour qu'un roman soit à mon sens captivant, il faut : des personnages charismatiques, une intrigue redoutable et une plume transcendante.
Cyril Vial réunit ces trois critères. Il n'y a alors plus qu'à se laisser guider.

Japon, 1521, le grand maître-forgeron Sengo Muramasa fait naître de ses mains le katana Juuchi-Yosamu (Dix mille nuits froides) : Une lame puissante, perverse, assoiffée de sang. Quand le clan Yamamoto s'empare d'elle en le tuant avec sa propre lame, il les condamne à sa vengeance et promet de les disséminer jusqu'au dernier.
En 2016, Hayato Yamamoto, yakuza appartenant à la mafia japonaise, tue, avec le célèbre Katana, un policier français, Archibald Lefebvre, qui tentait de s'interposer dans une de ces affaires.
Aspiré par la lame maléfique, qu'elle n'est pas la surprise d'Archibald quand le grand forgeron en personne lui confie la mission de réintégrer le monde des vivants et d'éliminer tous les Yamamoto…

Il y a tant à dire sur ce livre. D'abord je le trouve inclassable de par la richesse de son contenu : à la fois très bien documenté sur le Japon avec des références aux traditions ancestrales et de nombreux mots propres à cette langue, il a un côté historique et dépaysant que j'apprécie fortement. Mais on y trouve aussi une enquête policière, un soupçon de fantastique, une vendetta (celle d'Archibald) qu'on peut assimilé à une quête, mais aussi une quête identitaire quand Archi intègre l'enveloppe corporelle d'un adolescent subissant brimades et harcèlement dans son établissement scolaire.
C'est simple, l'auteur a l'art et la manière de tenir son lecteur en haleine. Son livre ne comporte aucun temps mort. L'intrigue est des plus captivantes ce qui en fait un vrai page turner. La plume est fluide et d'un réalisme désarmant. Les personnages sont d'une rare crédibilité ce qui fait des dialogues un vrai scénario de film. On tremble devant le monstre Hayato, il y a une vraie noirceur dans ce personnage qui ne connaît aucune limite. Il a un petit côté dieu de la mort dans Death Note que j'ai particulièrement aimé pour son réalisme. Archi reste le personnage clé, y avoir ajouté une part de fantasy avec la possibilité de changer d'enveloppe corporelle donne un tournant au livre auquel on ne s'attend pas. Ça galvanise l'intrigue.
Chaque parallèle est ingénieusement construit. Il y a aussi une morale dans cette histoire : le fait de parler de harcèlement (qu'il soit scolaire ou autre). Mais que la vendetta ne soit pas forcément qu'un bras armé, et qu'il y est une justice (violente que si cela s'imposait), c'est une jolie façon d'aborder ce sujet et de transmettre un message aux personnes qui en subiraient. 

Pour conclure, je suis en admiration devant la plume de l'auteur qu'on ne saurait confondre. L'émotion est palpable derrière chacun des protagonistes, l'intrigue est singulière, je suis transcendée.
Cyril Vial, vous n'êtes pas prêt d'arrêter de faire parler de vous. Un immense merci pour cette lecture sous haute tension 🙏
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