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EAN : 978B0000DQ9HP
235 pages
Flammarion (30/11/-1)
3.5/5   2 notes
Résumé :
235 pages
Que lire après La caille et le butorVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Deux récits de chasse concernant ces deux oiseaux, passions de tous les nemrods. Pour les inconditionnels de Vialar et amateurs de chasse et nature.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce fut M. de Bolestac qui me fit tirer mon premier coup de fusil. Il était un ami de ma mère et je passais, cette année-là, mes vacances chez lui, dans l'Aveyron, « au château ». J'y arrivai alors qu'il sifflait son chien et partait pour la chasse. Je le suivis et, au moment où nous prenions la route, il appela : « La caille ! » Alors parut une toute petite fille ronde, aux yeux d'eau, qui surgit de derrière le mur de la ferme.

- Tu as encore ton sale fusil, papa, dit-elle. Tu vas encore tuer des bêtes ?

M. de Bolestac rit

- Des cailles, oui. Mais voici Jean, que tu ne connais pas. Sa maman, souffrante à Paris, nous l'envoie pour deux mois. Cela va te faire un compagnon.

La fillette me prit la main et M. de Bolestac passa devant nous.

Nous fûmes bientôt devant un champ de blé, appelé le champ d'Alcor, que fauchait une machine attelée d'un cheval. Le travail tirait à sa fin et il ne restait plus qu'une longue bande, très étroite, d'épis. M. de Bolestac dit

- Nous arrivons à temps. Nous allons voir s'envoler les cailles. Elles sont, pour sûr, réfugiées au coeur de ce qui reste.

On n'entendait plus que le bruit de la faucheuse mécanique qui couchait les javelles. Très vite ce qui restait du champ rétrécissait. Et soudain, il y eut un envol d'ailes blondes : une caille. M. de Bolestac, calmement, la laissa s'éloigner, épaula, tira. Le petit oiseau tomba dans le chaume. M. de Bolestac expliquait, tout en le ramassant

- Tu as vu les quatre petits qui partaient de l'autre côté ? Oui. Eh bien ! ils ont profité pour le faire de ce que je m'occupais de leur mère. Elle s'est sacrifiée pour les sauver.

Et Danièle - son père l'avait surnommée « la caille » à cause de son corps potelé - me soufflait, dents serrées

- Papa ne les aura pas. Ils sont partis. Leur mère a donné sa vie pour eux comme une bonne caille qu'elle était.

Elle saisit l'oiseau dans sa main, et je vis comme un rubis minuscule, au coin de l'oeil, fixe maintenant, apparaître une goutte de sang.
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Video de Paul Vialar (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Paul Vialar
18 mai 1976 Paul Vialar présente et joue avec ses chiens, Quick et Ismaël, Cocker Spaniel. Il parle également d'Isidore le Cocker qu'il a offert au Shah d'Iran. Il parle de l'importance des chiens dans la vie des hommes qui apportent énormément d'amour. Le Cocker Quick caliné par le petit fils Edmond. Images d'archive INA Institut National de l'Audiovisuel
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