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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
***

Voici un roman sur les souvenirs d'adolescence, les amitiés sincères, les premières amours et l'enfance qui s'évanouit.

Une écriture toute en finesse, avec des phrases longues et mélodieuses...

Écrit en 1928, ce roman d'Alexandre Vialatte est à découvrir pour la plume de son auteur, qui vous emporte avec lui sur le fil des souvenirs...

Merci aux 68 premières fois pour ce doux voyage...
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Merci aux 68 premières fois et aux éditions L'imaginaire Gallimard de m'avoir permis de découvrir ce livre.
Écrit en 1928, ce roman nous retrace l'histoire de Fernand Larache dit Battling, lycéen dans une petite ville de province.
L'auteur nous décrit les amours, les émois, les rêves et les rivalités qui puissent exister entre amis ainsi que la jalousie aux premiers temps de l'adolescence.
Un livre où j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire mais dont le style d'écriture et la fluidité ne laissent pas indifférent grâce à des phrases longues et parfois poétiques.
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Alexandre Vialatte a écrit ce roman en 1928. Pourtant, l'exaltation et la révolte adolescente des trois jeunes amis restent très actuelles. Ce roman ne se lit pourtant pas si facilement, le style fait de phrases complexes, le vocabulaire recherché de l'auteur, requiert toute votre attention.

L'adolescence n'est elle pas la période où l'on est en conflit avec ses émotions, où l'on se construit en révolte contre sa famille, la société ? L'auteur fait transpirer ce mal-être entre les amis de toujours. Que faire contre l'état amoureux ? Doit-on le combattre au nom de l'amitié ? Fernand Larache et Manuel Feracci ont deux caractères bien différents mais le même élan pour Erna, l'Allemande.

Quelle est cette femme, exotique, artiste qui insuffle ce sentiment à deux jeunes gens qui s'enflamme pour elle ?

Une histoire d'un autre temps, c'est certain, critique à peine voilée d'une micro-société provinciale en filigrane de la vie de quelques jeunes gens.

Classique car intemporelle, seuls les mots indiquent que l'époque est éloignée d'un peu plus de 90 ans. La vision d'Alexandre Vialatte de la jeunesse est plutôt mélancolique, triste.

Il aurait pu s'agir de trois adolescents unis par une franche camaraderie, de celle que l'on conserve avec des sourires émus toute une vie, au sortir d'une guerre moderne aujourd'hui, plutôt qu'à cet enchainement d'évènements qui conduisent à une issue tragique..

Je ne me suis pas attachée aux personnages, mais plutôt à la découverte de la vision de l'auteur de son époque.
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On m'avait beaucoup vanté Vialatte, j'avoue m'être ennuyé à la lecture de son « Battling ».
Peut-être ce titre fabuleux « Battling, le ténébreux » était-il trop porteur de promesses d'aventures et de bagarres. On ne trouve ici que la grisaille de la province bourgeoise de l'être guerres. Et si j'ai particulièrement apprécié la description pittoresque des directeurs, professeurs et pions qui m'ont fait replonger, un temps, dans les lycées que j'ai fréquentés, je dois dire que les tourments de Battling m'ont laissé froid.
Ce n'est pas que l'écriture soit sans charme, elle porte beaucoup de nostalgie, souvent de poésie mais elle reste détachée par sa sophistication même.
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Le narrateur se souvient, ils sont seize ans dans ce lycée de province, sur ces pupitres où la génération précédente avait sculpté son nom avant de partir mourir à la guerre. Les garçons encore jeunes mais déjà hommes se voient pousser des ailes face aux jeunes femmes mystérieuses ou aguicheuses. Quelques rivalités éclatent, avouées ou contenues, à cet âge, on se croit devenu poète, mais on est aussi bagarreur et soucieux de plaire, l'amitié prend de curieux détours, entre rivalité et cohésion, confiance et jalousie.

Fernand Larache est Battling, un adolescent au tempérament fougueux et parfois mélancolique qui aime Victor Hugo. Au lycée, il va découvrir les émois des corps qui se réveillent, la rencontre avec Erna ou Céline, deux jeunes femmes fort différentes, mais aussi la confrontation avec les autres hommes, en particulier avec Manuel dont il se sent à la fois proche et distant.

Il se dégage de ces pages une grande mélancolie, comme une forme de tristesse latente dont Battling n'arrive pas à se débarrasser pour se donner envie de vivre. Une adolescence classique, si ce n'est qu'ici, elle se termine en tragédie grecque. L'écriture est belle, sombre, poétique parfois, expressive et nostalgique.

lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2020/06/13/battling-le-tenebreux-alexandre-vialatte/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Jusqu'à ce petit-déjeuner d'heureuse mémoire pris en tête-à-tête avec son Abécédaire dans la salle à manger d'un hôtel de Clermont-Ferrand portant son nom, je ne connaissais rien d'Alexandre Vialatte. J'ignorais tout encore de son esprit facétieux, de son humour pince-sans rire , de son autodérision d'Auvergnat rond et rugueux comme un volcan, de son imagination joyeuse d'enfant éternel que je découvrais avec gourmandise entre deux tartines du miel de ses montagnes. C'est donc en me frottant les mains de la gaîté à venir que j'ouvrai « Battling le Ténébreux », premier roman de l'auteur, proposé pour cette sélection spéciale des 68 par Jérôme Chantreau, en fan inconditionnel et, comme lui, chroniqueur subtile et mélancolique de l'entre-deux-âges. Dans ce petit roman paru pour la première fois en 1928, Vialatte nous invite à remonter, par les sentiers rocailleux et parfois abruptes de la mémoire, jusqu'à cette année critique entre toutes pour les adolescents de ce siècle ou d'un autre, cette année si justement qualifiée de « la mue périlleuse » qui oscille et titube entre dix-sept et dix-huit ans, en faisant les gros bras et des ronds de fumée. On y emboîte le pas à l'auteur-narrateur et ses deux acolytes, Manuel et Fernand, dit Battling, lycéens s'adonnant avec une assiduité et un succès variables aux fondamentaux de leur âge : décrocher le bachot, décrocher la meilleure table au café, décrocher un rendez-vous avec la fille en vue. Mais tout compte triple dans ces corps et ces coeurs en voie d'extension, les amis, les amours, les emmerdes, et les douleurs qui couvent sous le vernis de la nonchalance sont souvent délétères, car, si l'on n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans, on est parfois très grave.
Bien sûr la langue est belle, riche en images et généreuse en sel, bien sûr le regard est insolent et vif et ne laisse jamais échapper l'occasion d'un bon mot, saisissant presque malgré lui les situations ou attitudes prêtant à rire, potache et dilettante comme une seconde nature. Mais l'on devine entre chaque ligne comme entre chaque souvenir aigu et si précis de ces mois décisifs, la faille intime et presqu'imperceptible qui s'ouvre pour toujours sous les pieds de ce funambule des mots . On comprend à quelle source sensible vient s'abreuver l'émotion qui rend l'esprit si clair, le rire si juste, le mot si percutant et pourquoi l'auteur des « Enfants de ma mère » a trouvé un si troublant écho à sa mémoire dans celle de ces adolescents d'un autre temps.
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Alexandre Vialatte était un brillant intellectuel, hélas trop peu connu ("Je suis notoirement inconnu", disait-il, ....).
Premier traducteur en français de Kafka (auquel il a semble-t'il ajouté un ton un peu trop personnel.....), il est aussi l'éditorialiste du journal La Montagne, plein de verve, de tournures inattendues, et d'esprit.
Le roman "Battling" reprend ce style: vif, surprenant, drôle. Les adjectifs et les adverbes se carambolent exactement comme on ne l'attend pas: un vrai plaisir. Pourtant , l'histoire n'est pas gaie. Ce n'est pas un grand roman, mais ce peut être une porte agréable pour découvrir cet auteur attachant, amoureux des formules, et tout simplement de la langue française.
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Un auteur très peu connu, une découverte pour moi, son premier roman édité en 1928.
De la mélancolie dans ce livre qui relate la vie d'adolescents, le lycée, les amitiés, les amours, l'ennui, la jalousie, dont Fernand Larache dit Batling est au coeur de l'histoire.
C'est l'adieu à l'adolescence avec toutes les souffrances et espérances.
Une écriture fluide, de longues phrases, une ponctuation particulière, de la poésie, un livre plaisant mais qui m'a paru désuet.

Lu dans le cadre des « 68 premières fois ».


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L'aventure #68premieres fois me fait découvrir des types de livres vers lesquels je ne me serais sans doute jamais tourné. Alexandre Vialatte et son roman Battling le Ténébreux ne font pas exception, un titre trop classique pour moi dans une collection aux titres exigeants.

Ecrit en 1928, Battling le Ténébreux est un roman sur l'adolescence - cette période trouble de la vie par laquelle on passe toutes et tous et où l'on se construit autant humainement que socialement. Fernand Larache, dit Battling le Ténébreux, est un personnage en conflit avec ses émotions. Son intérêt pour une femme de son village, Erna Schnorr, le perturbe autant que sa relation avec l'autorité représentée par un chef d'établissement scolaire autocratique et d'un autre temps.

Un autre temps, voilà sans doute ce que je retiendrais de ce roman. Certes le propos du livre, l'adolescence, n'a pas évolué - un ado peu importe l'époque reste un ado - mais la langue, elle, évolue et Alexandre Vialatte a tout de l'écrivain classique dans sa maîtrise du vocabulaire, un vocabulaire d'un autre temps lui aussi. Rien de péjoratif là-dedans puisque ce roman reste très moderne dans sa façon de dépeindre l'adolescence du narrateur et de ses amis, so 2020. Dramatique et dans l'excès, Battling subit la vie, l'ennui, l'attirance, ses amitiés et sa famille.

Avec une certaine nostalgie - mélancolie ? - le narrateur et ami de Battling raconte leur adolescence, du moins un temps de leur adolescence, entre bêtises, conflits et franche camaraderie.

En bref, ce n'est sans doute pas un roman qui m'a marqué, qui me marquera mais je dois dire que, curieuse de nature, j'aime découvrir ce genre de romans qui élargissent sans forcément que je m'en rende compte mon horizon littéraire. Pour le coup, Alexandre Vialatte écrit certes d'une manière assez vieillie mais le fond reste très moderne presque un siècle plus tard.
Lien : https://inthestartingblocks...
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Un premier roman paru en 1928, lu dans le cadre de la sélection des 68premières fois.
Un auteur dont je n'avais jamais rien lu.
J'ai trouvé le texte un peu désuet mais avec une belle écriture, pour nous raconter la dernière année au collège de jeunes garçons qui vont devenir des hommes ou du moins essayer.
Trois personnages : le narrateur qui décrit cette ville de province, Manuel, l'un des plus grands, dont l'oncle fait des monuments funéraires et le jeune Manuel se verrait bien lui devenir un artiste, et Battling (le ténébreux celui du titre), ténébreux donc, hésitant, solitaire. Il y a aussi deux personnages féminins, l'énigmatique Erna, allemande, peintre, mystérieuse et pas complètement intégrée dans cette petite ville de province et Céline, une chanteuse de cabaret. Une chronique de la vie en province, de la vie dans un collège et de la sortie de l'adolescence de jeunes garçons. Une lecture plaisante car une belle plume.
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