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EAN : 9782378910136
160 pages
Editions Nil (03/01/2019)
3.57/5   15 notes
Résumé :
"J'ai retrouvé une photo de ces années-là. C'est une photo en noir et blanc, nous y figurons tous les trois, Olga, toi et moi. Assis au centre sur la moquette blanche, tu regardes droit dans l'objectif avec une sorte de détermination joyeuse dans les yeux. À genoux à côté de toi, indifférente au photographe, j'ai le visage tourné vers le chat que tu tiens dans tes bras. Sur la gauche de la photo, adossée à des coussins, Olga sourit, la tête renversée en arrière. Au ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je sors partagé de ce récit fictionnel de Tatiana Vialle. En cause non pas l'histoire en elle-même (trouver une figure paternelle) mais parce que le texte est bien trop court alors qu'a mon avis, il y avait une belle matière pour prolonger le plaisir de suivre ces personnages. On est cueillit plusieurs fois par l'émotion, mais par pudeur ? ou par l'envie de ne pas en dire plus ? Tatiana Vialle reste en lisière peut-être par réserve.
On découvre un Jean Carmet bien loin de l' image d'homme bon vivant et convivial que j'imaginais. Cette jeune femme s'est construite entre un père biologique absent et un beau-père trouvant difficilement sa place.
Malgré tout, on quitte "Belle-fille" ému malgré une certaine frustration.
Un grand merci aux Éditions Nil et à notre site favori pour cette masse critique.
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Quelques jours déjà que j'ai achevé ce court roman (153 pages) et que j'hésite à donner mon avis ...
Pourquoi ?
Car malgré le moment de lecture agréable passé, phrases plutôt bien balancées, narration chronologique et fluide, il ne me reste pas grand chose au bout du compte. Je pensais en apprendre un peu plus sur ce beau-père et finalement non. L'auteure revient sur les différentes étapes de son existence, sa vie de bohème. Elle tente de donner du sens à cette vie un peu décousue qu'a été la sienne durant les années où elle a côtoyé Jean Carmet. Elle essaye de dépeindre le rôle qu'il a joué, sans chercher à enjoliver la situation.
Cet écrit, qui devait avoir pour raison d'être, de rendre hommage à l'acteur, n'a à mon sens pas atteint son but. le lien reste flou et les arrêts sur image qui subsistent sont d'un banal désappointant. Moi qui avais gardé le souvenir un peu acide de cet acteur franchouillard, incarnant un Dupont Lajoie qui m'avait inspiré un vrai dégout, je pensais au travers de ce livre y trouver une sorte de réhabilitation. Et en fait non.
Malgré cette impression un peu mitigée, je remercie les éditions du Nil et Nicolas Hecht de Babelio pour m'avoir choisi pour rendre compte de mon ressenti de lecture.

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Je suis une grande fan de la collection Les Affranchis, je les ai tous, je les ai soigneusement conseillés, prêtés, à toutes les personnes lectrices de ma connaissance. Aussi, quand ce nouveau titre est paru après, si je compte bien, presque sept ans d'interruption dans la parution, je me suis jetée dessus.
C'est maintenant que la difficulté commence, parce que je n'ai pas vraiment apprécié ce volume. Cette lettre devrait contenir tout ce qui n'a pas été dit. Mouais. Disons qu'il dresse avant tout, avant le portrait de Jean Carmet, qui n'est jamais nommé, celui d'une jeune femme, auteur, narratrice, et personnage principale. J'ai lu, à travers elle, le portrait que j'avais déjà lu d'autres filles, même si elles n'étaient pas des filles ou des belles-filles de, le portrait d'une fille en errance, devenue comédienne parce qu'on le lui avait interdit, mariée, divorcée, seule avec son fils puis à la tête d'une famille recomposée, et maintenant grand-mère. Une errance dans la ville, au gré des hébergements qu'elle trouve avec son fils et une indifférence aussi, presque réciproque, avec sa propre mère. J'ai été stupéfiée par cette perte des liens familiaux dont il est question dans le livre – avec la grand-mère paternelle, l'oncle, qui eux-mêmes avaient plus ou moins exclu le père biologique de la narratrice de leur vie. Ce n'est pas que les morceaux n'ont pas été recollés, c'est que personne n'a eu l'impulsion pour le faire.
Alors, forcément, l'on s'interroge sur la notion de famille, celle de sang, et celle que l'on se choisit, celle que l'on essaie de garder lié puisque rien n'y oblige, comme le lui fera comprendre Jean Carmet quand il sera définitivement séparé de sa mère.
Questionnement aussi, sur son père biologique, sur ce qu'il n'a pas dit – la guerre d'Algérie. Les accusations de sa mère aussi, qui lui reproche d'avoir préféré son père à Jean. Père fugace, fugitif, qui n'a pas véritablement occupé cette place que Jean Carmet a tenu pendant toute la jeunesse de la narratrice. Elle montre la vie quotidienne de Jean avant et pendant le succès, la difficulté aussi, d'affronter le regard des autres quand la prestation de son père ne cause que moquerie ou mépris – on aime bien mettre les acteurs dans de petites cases, à la condition qu'ils n'en sortent pas.
Un rendez-vous un peu manqué pour moi, mais je suis sûre qu'il plaira à d'autres.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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« Je suis devenue une lectrice insatiable. du club des cinq, je suis passée aux aventures d'Alice, la jeune détective blonde de la bibliothèque verte, puis j'ai découvert Émile Zola, Stefan Zweig, Gustave Flaubert, Léon Tolstoi... » .
La collection « Les affranchis » de Nil éditions propose aux auteurs de rédiger une lettre qu'ils n'ont jamais écrite.
Tatiana Vialle s'adresse, sans jamais le nommer, à son beau père : Jean Carmet.
Acteur et scénariste célèbre.
Entré « par effraction » dans sa vie lorsqu'elle avait quatre ans, il sera tout d'abord détesté, puis deviendra au fil du temps un allié, aimé sans jamais lui avoir dit. Une lettre en forme d'hommage à cet homme disparu. A ces hommes disparus. Son père est présent lui aussi, épisodiquement. Acteur, marqué par la guerre d'Algérie, alcoolique, elle ne l'abandonnera pas. .
Deux hommes opposés, aimés, qui forgeront son caractère. .
On entre avec pudeur dans l'univers des souvenirs. de petite fille observant le monde sans que jamais personne ne prenne la peine de lui expliquer. (Clin d'oeil au roman de Cali « Seul les enfants savent aimer », dans lequel personne ne prend la peine de lui expliquer le décès de sa maman). Les enfants ne comprennent pas. Et pourtant... de cela découlera un silence. Ne jamais déranger. Personne ne s'en rendra compte.
À l'adolescence, elle choisira son métier par défi, juste parce qu'il lui a interdit de le faire. Voguant d'amour en amour, sans jamais établir un foyer stable, son beau père sera une sorte de refuge, un pilier malgré tout qui reviendra régulièrement dans sa vie. Jusqu'à sa disparition. .

Un roman récit tendre, bouleversant qui se lit en un souffle. Un regard sur les relations parfois complexe des familles recomposées. D'autant plus lorsque l'un est célèbre. Sans jamais tomber dans le voyeurisme type Gala ou Voici, on observe cette petite fille devenir adulte. On s'attache à cette famille hors norme.
Une émotion intense. Un premier coup de coeur pour ce premier roman de Tatiana Vialle. .
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Son nom ne figure jamais dans le texte de cette lettre jamais envoyée (c'est le principe de cette collection), mais la photographie du bandeau et les indices disséminés identifient clairement celui dont l'autrice est La belle-fille : Jean Carmet.
Comment une adolescente, puis une femme arrive-t-elle à louvoyer entre un père génétique épisodiquement présent (vu son métier et son parcours) et l'amant de sa mère qu 'elle rejette d'emblée dans un premier temps mais avec lequel seront tissés des liens d'affection profonds ?
Et pourtant, il n'est pas toujours facile à vivre Jean Carmet ! Tour à tour généreux ou tyrannique, vivre à ses côtés n'était pas une sinécure . Ceux qui cherchent un portrait fouillé de l'acteur en resteront pour leurs frais, car il n'est ici envisagé que par le biais de sa relation à l'autrice.
Soyons honnête, c'est plus pour cet acteur atypique que pour le thème en lui-même que j'ai lu ce livre, mais au final la manière dont Tatiana Valle , fille d'artistes , comédienne, épouse de metteurs en scène et mère de comédiens (même si les prénoms sont changés, en un clic on les identifie) relate sa vie souvent chahutée a su me toucher.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les acteurs connus ne meurent pas vraiment, ils continuent à vivre dans les images des films qu'ils ont tournés, des interviews qu'ils ont données.
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Je suis orpheline. Je le suis peut-être d'autant plus que c'est à l'instant où je te perds que je comprends que tu avais été un père.
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Quand je sors, tu m'imposes des horaires, et tu ajoutes toujours : "Tu as intérêt d'être à l'heure !" et si la plupart du temps ce ne sont que des menaces en l'air, il arrive que tu affirmes ton autorité par un coup d'éclat. Un soir où j'ai dépassé l'heure à laquelle je devais rentrer, tu entreprends de clouer une planche en travers de la porte pour la condamner. Quand j'arrive, tu es en train de parachever ton oeuvre. "Puisque tu es en retard, tu dormiras dehors", clames-tu.
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Tu me fixes quelques secondes sans répondre, puis sans effectuer le moindre geste, tu bascules lentement sur le côté, tel un culbuto et tu t'effondres sur le trottoir, inconscient, sans que j'aie rien pu faire pour te rattraper. Le serveur, qui revient à ce moment-là, pose son plateau sur la table et se précipite en balbutiant :
" - Onze, c'était trop, j'aurais dû m'en douter !"
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Videos de Tatiana Vialle (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Tatiana Vialle
Retour en images sur la rencontre blogueurs/auteures organisée par NiL à l'occasion de la rentrée littéraire.
Merci à nos auteures présentes : Sytske van Koeveringe ("C'est lundi aujourd'hui"), Tatiana Vialle ("Belle-fille") et Virginie Nuyen ("Les Aventures de Donovan S.").
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