Il s'agit ici plus d'écrits grivois que pornographiques qui ne devraient plus choquer grand monde . D'ailleurs la conférence "Utilité d'une littérature érotique", sous sa forme drolatique, est tout à fait chaste. L'ouvrage est par ailleurs constitué de quelques poèmes et d'une micro-nouvelle.
Le texte de la conférence est assez brillant parce que je l'ai trouvé efficace dans ces différentes démonstrations. La première d'entre elles consiste à établir que c'est avant tout le regard et l'état d'esprit du lecteur qui qualifie l'érotisme, l'obscénité ou la pornographie d'un texte plus que son contenu. La deuxième démonstration est un constat d'hypocrisie sur l'appréciation faite des littératures de guerre ou policières (parfois extrêmement choquantes et irréalistes), jamais qualifiées de pornographiques et la littérature sexuelle ou liée à l'amour charnel qui pouvait être facilement censurée (à l'époque en tout cas). La distinction de Vian entre amour et sexe n'est cependant pas très claire. le dernier point important de la conférence est l'habileté à démonter des lieux communs sur les auteurs de littérature érotique. En premier lieu, Vian voit en Sade, non pas le maître de l'érotisme, mais un auteur plutôt médical et sans émotion. L'éclairage de Vian sur la production actuelle (plutôt audiovisuelle que littéraire) serait intéressant ...
Les poèmes semblent être des récréations (sauf peut-être Liberté) en décalage avec le brio habituel de Boris Vian.
La micro-nouvelle Drencula est, je trouve, très audacieuse, non pas tant pour son contenu "licencieux" que par la mise en scène d'une créature bisexuée et la description d'actes clairement bisexuels consentis. Ça m'a paru très en avance pour l'époque.
Ouvrage certainement pas indispensable dans une bibliographie essentielle de Boris Vian mais je suis heureuse d'avoir redécouvert la micro-nouvelle.
Ce livre n'est pas le meilleur de Boris Vian, à mes yeux du moins, mais il est tout de même très intéressant car il dévoile l'intérêt de Vian pour le sexe.
Cet intérêt était déjà visible dans les écrits de Vernon Sullivan mais le sexe n'était utilisé que pour enrichir la psychologie des personnages. Dans ces autres récits, signés Boris Vian, le sexe est quasi-absent aussi on pouvait se demander si Boris n''avait pas une vision adolescente de la sexualité. Les Écrits pornographiques dévoilent un homme adulte qui justifie l'utilisation du sexe dans la littérature (la conférence sur l' utilité d'une littérature érotique est à la fois bien pensée et amusante) et qui n'hésite pas à y aller de sa propre prose. "La marche du concombre" est hilarante et "Drencula" assez troublant.
L'ensemble est tout de même un peu mince et d'inégal intérêt.
A lire pour découvrir une autre facette de l'auteur...
Un livre donne du plaisir pour un ensemble de choses : bien sûr le texte, mais aussi l'objet livre ( la couverture, la qualité du papier, etc...).
J'ai ouvert ce livre par curiosité, mais déja la couverture bien laide ne donnait pas d'entrain à la lecture.
Et que dire du contenu ?
Rien qu'un bréviaire de carabin, au ras des paquerettes.
J'ai cherché ce livre dans ma biblio perso pour vous faire quelques citations.
Il n'y est plus et je n'ai pas eu tort de le remettre dans les cartons.Tout est faux : le titre, la couverture, le texte.
A oublier.
Un dossier dans le magazine Lire du 50ème anniversaire de la mort de Boris Vian conseillait ses "Ecrits pornographiques" alors j'ai fait un cadeau à mon chéri et je l'ai lu.
Plus grivois que pornographique, la parodie n'est pas toujours appropriée (où je n'ai pas tout compris ! ) ce qui rend les textes plutôt ennuyeux.
Les bons auteurs n'excellent pas toujours. Je ne suis donc pas fâchée avec Boris Vian pour autant.
Comment s'appelle le philosophe du roman