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EAN : 9782253146162
221 pages
Le Livre de Poche (01/04/1999)
  Existe en édition audio
3.84/5   1023 notes
Résumé :
Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l'on veut vous forcer à faire l'amour avec une très belle fille... L'aventure n'est pas banale. Surtout quand on s'appelle Rocky, que l'on est la coqueluche des demoiselles et qu'on voudrait se garder vierge jusqu'à vingt ans.
Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d'opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles ... >Voir plus
Que lire après Et on tuera tous les affreuxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (68) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 1023 notes
Que diriez-vous, Monsieur, d'être drogué, enlevé et enfermé tout nu avec une superbe femme qui cherche à vous violer ?
Rock Bailey, monsieur muscle Los Angeles, est dans cette situation.
Il arrive à s'échapper. C'est alors le polar traditionnel américain, avec alcool, voitures, filles, fusillades. Rock veut connaître le commanditaire qui fait ce trafic de beaux gosses et de filles sublimes. Surtout qu'un homme est tué et que des barbouzes recherchent activement des photos compromettantes. Devinez qui les possède ?
Que fait la police ? Avec son ami journaliste Gary, et Andy, un "chauffeur de taxi" qui n'a pas froid aux yeux, Rocky mène l'enquête....

Je me suis deux fois trompé :
1) déçu, car "les affreux" ne sont pas "les méchants" ;
2 ) agréablement surpris, car, en fin de livre, ce vulgaire polar devient hautement philosophique, sous forme de SF, et de choix de société.
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Boris Vian est un artiste, symbole de l'après-guerre libéré, fou, avec les zazous, le jazz, St Germain... C'est un génie éclectique.
Cependant, je ne suis plus fan de son écriture, que je trouve datée, insouciante, et, sans être sexiste, très désinvolte vis-à-vis des "rôles sexuels".
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Là où ça devient intéressant, c'est après, mais je ne le raconte pas ! C'est un choix philosophique de société, mais Vian traite cela avec humour, comme Charlie Chaplin dans "Le dictateur".
Simplement, je rapproche le docteur Schutz du docteur Foldingue, Josef Mengele, les lebensborn gérés par les SS pour développer la race aryenne pure, pour de vrai, quelques années avant ce roman, et on tuait tous ceux qui étaient affreux pour Hitler.
Ce livre me fait aussi fortement penser à, entre autres, "Le meilleur des mondes" ( 1932 ) d'Aldous Huxley, avec les catégories d'humains.
Il y a également un peu de Robert Ludlum, quand Mike et Rocky sont coincés par Schutz, à la fin : dans "L'alerte Ambler" ( 2005 ), le gouvernement cherche à faire passer pour fou un homme influent.
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En même temps, je ne sais pas si je rêve, mais je trouve que, sans imposer quoique ce soit, les gens sont de plus en plus beaux physiquement.
Physiquement, car éthiquement, malheureusement, il y a peu de changement : D.
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Jubilatoire, débridé, déjanté !!!

Rock, jeune universitaire, beau gosse, élu Monsieur Los Angeles et ayant juré de garder son pucelage jusqu'à ses vingt ans, sort en boîte avec des amis.
Alors qu'il est seul hors du bar un homme l'accoste et lui propose une cigarette.
Il se réveille nu dans un chambre…et se refuse à toucher une jeune femme mise à sa disposition. Après quelques péripéties il se retrouve à la rue complètement sonné.
Un chauffeur de taxi le ramène auprès de ses amis qui le cherchaient partout.
Sur ces entre-faits, on découvre un cadavre dans la cabine téléphonique de la boîte de nuit.
Rock et son ami Garry, jeune journaliste, décide de mener une enquête…

Mélangeant humour, exubérance, invraisemblances, anticipation, le tout mâtiné d'un peu de scènes légèrement crues, Boris Vian m'a fait souvent éclaté de rire durant le lecture de ces pages.

Vraiment un excellent moment de lecture.
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Livre policier captivant dont l'intrigue est très bien menée. Un livre agréable à lire. Cependant ayant été publié sous le pseudo de Vernon Sulivan, je n'y retrouve pas la patte de Boris Vian, adepte de situations déjantées et loufoques. Boris Vian a donc réussi son coup et on croirait le texte écrit par un réel écrivain américain. J'ai bien aimé cette découverte de Vernon Sulivan alias Boris Vian. Un bon polar.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Savez-vous comment un jeune homme de 18 ans appelle une fille en 1948 ..." une petite", eh oui les hommes sont "grands" à cette époque.
C'est écrit comme devait parler les "jeunes" de l'époque, certainement...cela fait très "saint Germain des Prés", j'avais parfois l'impression d'entendre un reportage en noir et blanc avec Juliette Gréco dans le décor.
Le ton et le style devaient paraître très modernes à cette époque, du San Antonio sans argot.
En ce qui concernent les "prouesses" des personnages masculins....cela laisse rêveuse et rêveur aussi je pense...phantasme d'une époque ou sans la pilule, le coïtus interromptus était de rigueur, et où les hommes non mariés, se "rattrapaient" dans le sport. Eh oui, c'est bien connu, du moins à l'époque, que sport et sexe ...ça va pas ensemble. le "héros" préserve sa virginité pour garder sa "force vitale" et ainsi se faire du muscle, pour exceller dans son sport....faudrait peut être en parler à certains...
L' eugénisme, après la découverte des expériences nazi, est abordé et sa conclusion remet les "pendules" à l'heure. Il serait bon à notre époque, ou le" très beaux" , le muscle"anabolisé" et le "jeunisme" sont de mode, de conclure comme le héros : "des déesses qui couchent toutes la journée avec des types aussi beaux...elles en ont marre...les affreux on se les arrachera, je vous le dis....". Mais hélas pour nous les femmes c'est pas demain, qu'à l'instar d'un des "héros" les hommes préféreront "une secrétaire bossue avec une jambe de bois"...à oui à l'époque les secrétaires...faisaient fantasmer....et puis..on les avaient sous la main.
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J'ai vu passer ce titre dans une liste sur babelio (humour et polar un truc comme ça) et je me suis dit pourquoi pas.
C'est complètement déjanté. C'est avant gardiste. Loufoque. Cru. Drôle parfois. Bref pas banal du tout. Inclassable.

Déjà ça commence fort. Avec un héros qui se retrouve à poils dans une chambre de clinique et que l'on veut forcer à faire l'amour avec une magnifique fille qui ne demande que ça. Sauf que Rocky beau jeune homme veut se préserver. Nous avons ensuite un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos atroces d'opérations chirurgicales, des courses poursuites.
Bref ça décape, ça fuse, ça va à 200 km heure. C'est vivifiant. de l'humour mordant. Pas le temps de s'ennuyer ni de souffler d'ailleurs !




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critiques presse (1)
BoDoi
02 février 2021
Un album difficilement lisible en tant que « one shot » mais qui n’est pas dénué d’intérêt une fois replacé dans les récits de Sullivan et la vie de Vian.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Je remercie en moi-même mes parents du physique qu'ils m'ont donné, il y en a qui remercient Dieu, je sais... mais entre nous, je trouve qu'ils mêlent Dieu à des histoires auxquelles il n'a réellement rien à voir. Quoi qu'il en soit, ma mère ne m'a pas loupé... mon père non plus... après tout il y est aussi pour quelque chose.
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J'ai la tête farcie, je suis couvert de bleus, je dois être affreux, j'ai les mains liées - et cette enragée s'en moque éperdument et s'amuse à me faire des crapouillettes mérovingiennes aux alentours du grand zygomatique - dans une voiture qui nous conduit chez Markus Schutz, le docteur Schutz.
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Le cigare de Douglas est là sur le cendrier et il pue que c’en est une bénédiction. Ces un de ces horribles machins italiens, noueux comme un vieil os de rhumatisant et sentant plus mauvais que les égouts de l’enfer
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J'ai gagné beaucoup d'argent en soignant des milliardaires pleins d'ulcères à l'estomac... Mais j'en ai assez... Ca m'a suffi... Chez moi, un slogan : On tuera tous les affreux... C'est amusant, n'est-ce-pas?
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-- Les gens sont tous très laids, dit Schutz.... Aussi je me suis construit une rue et j'ai fabriqué des jolis passants... Chez moi, c'est un slogan : on tuera tous les affreux.
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Vidéo de Boris Vian
Lecture par Judith ChemlaDans le cadre du cycle de lectures « À voix haute », la comédienne Judith Chemla lit des textes de jeunesse de Boris Vian, dont la nouvelle Les Fourmis qui met en scène de manière grinçante le débarquement en Normandie. C'est l'occasion aussi de découvrir un Boris Vian moins connu à travers ses « ballades » et les lettres à sa mère.Lecture enregistrée le 4 mars 2024 à la BnF I Richelieu.
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