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EAN : 9782253146162
221 pages
Le Livre de Poche (01/04/1999)
  Existe en édition audio
3.84/5   952 notes
Résumé :
Se réveiller tout nu dans une chambre de clinique, où l'on veut vous forcer à faire l'amour avec une très belle fille... L'aventure n'est pas banale. Surtout quand on s'appelle Rocky, que l'on est la coqueluche des demoiselles et qu'on voudrait se garder vierge jusqu'à vingt ans.
Un homme assassiné dans une cabine téléphonique, des photos d'opérations chirurgicales abominables, des courses poursuites, des coups de poing, et, au désespoir de Rocky, des filles ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (63) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 952 notes
Que diriez-vous, Monsieur, d'être drogué, enlevé et enfermé tout nu avec une superbe femme qui cherche à vous violer ?
Rock Bailey, monsieur muscle Los Angeles, est dans cette situation.
Il arrive à s'échapper. C'est alors le polar traditionnel américain, avec alcool, voitures, filles, fusillades. Rock veut connaître le commanditaire qui fait ce trafic de beaux gosses et de filles sublimes. Surtout qu'un homme est tué et que des barbouzes recherchent activement des photos compromettantes. Devinez qui les possède ?
Que fait la police ? Avec son ami journaliste Gary, et Andy, un "chauffeur de taxi" qui n'a pas froid aux yeux, Rocky mène l'enquête....

Je me suis deux fois trompé :
1) déçu, car "les affreux" ne sont pas "les méchants" ;
2 ) agréablement surpris, car, en fin de livre, ce vulgaire polar devient hautement philosophique, sous forme de SF, et de choix de société.
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Boris Vian est un artiste, symbole de l'après-guerre libéré, fou, avec les zazous, le jazz, St Germain... C'est un génie éclectique.
Cependant, je ne suis plus fan de son écriture, que je trouve datée, insouciante, et, sans être sexiste, très désinvolte vis-à-vis des "rôles sexuels".
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Là où ça devient intéressant, c'est après, mais je ne le raconte pas ! C'est un choix philosophique de société, mais Vian traite cela avec humour, comme Charlie Chaplin dans "Le dictateur".
Simplement, je rapproche le docteur Schutz du docteur Foldingue, Josef Mengele, les lebensborn gérés par les SS pour développer la race aryenne pure, pour de vrai, quelques années avant ce roman, et on tuait tous ceux qui étaient affreux pour Hitler.
Ce livre me fait aussi fortement penser à, entre autres, "Le meilleur des mondes" ( 1932 ) d'Aldous Huxley, avec les catégories d'humains.
Il y a également un peu de Robert Ludlum, quand Mike et Rocky sont coincés par Schutz, à la fin : dans "L'alerte Ambler" ( 2005 ), le gouvernement cherche à faire passer pour fou un homme influent.
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En même temps, je ne sais pas si je rêve, mais je trouve que, sans imposer quoique ce soit, les gens sont de plus en plus beaux physiquement.
Physiquement, car éthiquement, malheureusement, il y a peu de changement : D.
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Livre policier captivant dont l'intrigue est très bien menée. Un livre agréable à lire. Cependant ayant été publié sous le pseudo de Vernon Sulivan, je n'y retrouve pas la patte de Boris Vian, adepte de situations déjantées et loufoques. Boris Vian a donc réussi son coup et on croirait le texte écrit par un réel écrivain américain. J'ai bien aimé cette découverte de Vernon Sulivan alias Boris Vian. Un bon polar.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Savez-vous comment un jeune homme de 18 ans appelle une fille en 1948 ..." une petite", eh oui les hommes sont "grands" à cette époque.
C'est écrit comme devait parler les "jeunes" de l'époque, certainement...cela fait très "saint Germain des Prés", j'avais parfois l'impression d'entendre un reportage en noir et blanc avec Juliette Gréco dans le décor.
Le ton et le style devaient paraître très modernes à cette époque, du San Antonio sans argot.
En ce qui concernent les "prouesses" des personnages masculins....cela laisse rêveuse et rêveur aussi je pense...phantasme d'une époque ou sans la pilule, le coïtus interromptus était de rigueur, et où les hommes non mariés, se "rattrapaient" dans le sport. Eh oui, c'est bien connu, du moins à l'époque, que sport et sexe ...ça va pas ensemble. le "héros" préserve sa virginité pour garder sa "force vitale" et ainsi se faire du muscle, pour exceller dans son sport....faudrait peut être en parler à certains...
L' eugénisme, après la découverte des expériences nazi, est abordé et sa conclusion remet les "pendules" à l'heure. Il serait bon à notre époque, ou le" très beaux" , le muscle"anabolisé" et le "jeunisme" sont de mode, de conclure comme le héros : "des déesses qui couchent toutes la journée avec des types aussi beaux...elles en ont marre...les affreux on se les arrachera, je vous le dis....". Mais hélas pour nous les femmes c'est pas demain, qu'à l'instar d'un des "héros" les hommes préféreront "une secrétaire bossue avec une jambe de bois"...à oui à l'époque les secrétaires...faisaient fantasmer....et puis..on les avaient sous la main.
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Pastiche du roman noir américain et du roman d'anticipation sous couvert de critique de la société, ce petit livre plein d'actions et d'humour détonne par le sujet traité : l'eugénisme. Publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, ce livre est à rapprocher de "Elles ne se rendent pas compte" plutôt que de "J'irai cracher sur vos tombes" ou "Les morts ont tous la même peau", beaucoup plus sombres et provocants, ou des livres publiés sous le nom de Boris Vian.
Avec et à l'aide de son humour potache, "Et on tuera tous les affreux" traite de sujets graves sur un ton décalé. L'histoire est bien ficelée et pleine de rebondissements, la morale est sauve (enfin, si on peut dire) et, pour ceux qui apprécient, les dialogues, les digressions et les descriptions sont dignes d'un Boris Vian au meilleur de sa forme. le livre est court et se lit vite, le sourire aux lèvres, le rire jamais très loin.
Ce n'est pas un grand roman, ou un beau roman, mais c'est une lecture aisée et intelligente qui, par son traitement, amuse son lecteur. Un bon moment en perspective !
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« Et on tuera tous les affreux » est un roman signé Vernon Sullivan paru en 1948.

Je ne vous ferai pas l'affront de penser vous apprendre que sous le pseudonyme de Vernon Sullivan se cachait Boris Vian. Donc, je ne vous le dis pas.

Boris Vian, je l'ai abordé par son versant Sullivan, en découvrant, tout d'abord, son roman « J'irai cracher sur vos tombes », écrit en 1946.

Si vous avez lu ma chronique sur ce titre (ouais, je m'imagine toujours que des gens lisent mes chroniques, quel narcissisme, quand même ?), vous savez d'ores et déjà que je n'ai pas beaucoup aimé ma lecture.

Aussi, pourquoi revenir sur le sujet et remettre un livre de Sullivan sur la table ? Tout simplement parce que ces derniers temps je me délecte de la prose d'un mystérieux J.A. Flanigham dont les textes, dans leurs compositions, m'ont beaucoup fait penser à ce roman de Sullivan. Comme les dates d'activité sont également concordantes ainsi que les inspirations du roman noir à l'américaine, la violence, le côté désabusé et les personnages... je me suis dit que j'allais poursuivre ma découverte de Sullivan afin de voir si je trouvais d'autres points communs entre les deux auteurs.

Mal m'en a pris.
Lire Vernon Sullivan me fait le même effet que de me retrouver devant un Picasso dans une salle d'art ou un défilé de haute-couture... les gens s'ébaubissent autour de moi sans que j'en comprenne la raison.

Bon, je vous rassure, je ne fréquente pas les expositions de peintures ni les défilés de haute-couture, mais il m'arrive parfois d'avoir entre les mains un livre d'un auteur faisant l'unanimité.

Parfois, j'aime, souvent, je déteste, mais la plupart du temps je comprends pourquoi mes contemporains s'ébahissent devant telle ou telle prose.

Et, de temps en temps, c'est moi qui suis abasourdi... face à mon incompréhension de la dithyrambe ambiante.

Tel est le cas avec cet ouvrage que je qualifierai de « simpliste » à bien des égards.

Alors, certes, si le scénario et le propos sont à mon sens niais, les fans diront que la raison en est la volonté de parodie.

Je leur répondrai dans la foulée, que la parodie n'empêche pas le talent et que parodier un genre n'oblige pas à proposer un style indigeste à la limite de l'indigence ou, pire, un manque flagrant de style.

Je rajouterai même en forme d'estocade fatale que, pour s'en rendre compte, il suffit de lire « Des femmes tombent » de Pierre Desproges pour comprendre ce que je veux dire.

Mais, je ne veux pas trop m'étendre sur un ouvrage dont l'unique qualité, à mon sens, est sa brièveté même si je l'ai déjà trouvé bien trop long.

Car je me suis gravement ennuyé durant ma lecture.

Déjà parce que les personnages sont inconsistants et inintéressants. Entre ce jeune monsieur muscle qui a pour but de rester vierge jusqu'à 20 ans, mais qui n'est entouré que des nymphomanes qui en veulent à son corps, ou bien son ami journaliste ou tous les autres personnages. D'ailleurs, le seul personnage qui trouvait grâce à mes yeux, jusqu'à ce qu'il parle, c'était le chien.

Ensuite, l'histoire et son déroulé. Un beau mec qui est kidnappé et drogué pour le forcer à coucher avec une magnifique femme... houla, quelle crédibilité, quel scénario...!

Enfin les propos que certains qualifient comme une critique de l'eugénisme, du culte de la beauté...

Si tel était vraiment le but de l'auteur, j'ai du mal à penser qu'il ait vraiment cru que sa manière de faire était la meilleure.

En fait, je soupçonne Boris Vian de s'être foutu de la gueule du monde, comme il l'avait déjà fait en se cachant derrière son pseudonyme de Vernon Sullivan. En effet, après le succès de son premier roman sous ce masque, je pense qu'il a voulu savoir si les gens continueraient à l'acclamer quand on le fait d'un phénomène de société, quelle que soit sa production. Je le pense assez tors pour avoir écrit volontairement un mauvais roman afin de s'amuser des acclamations qu'il susciterait auprès des aficionados de ses autres oeuvres...

Et il a réussi, le bougre, puisque les avis sont plutôt bons alors que le roman est plutôt mauvais.

Car, on pouvait reprocher pas mal de choses à « J'irai cracher sur vos tombes », que ce soit de la violence gratuite, du sexe dévoyé, des personnages caricaturaux... mais le roman était maîtrisé et, du moins, n'était en aucun cas simpliste. Par contre, on sentait déjà la volonté de la part de l'auteur de tester le lectorat en abusant des scènes irrévérencieuses afin de choquer le lecteur.

Du coup, je pense que l'excès de simplisme dont il fait preuve dans « Et on tuera tous les affreux » est né de la même volonté de tester les réactions des lecteurs.

Mais bon, on ne le saura jamais et certains me reprocheront que, ce n'est pas parce que je n'ai pas aimé que le livre n'est pas bon (et ils auront raison) ce à quoi je répondrai que ce n'est pas parce qu'ils ont aimé le livre qu'il est bon (et j'aurai également raison).

Au final, une lecture assez désagréable, bien trop longue sur un sujet pas passionnant avec des personnages peu attachants... Bref, le seul atout du roman : son titre !
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critiques presse (1)
BoDoi
02 février 2021
Un album difficilement lisible en tant que « one shot » mais qui n’est pas dénué d’intérêt une fois replacé dans les récits de Sullivan et la vie de Vian.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Je remercie en moi-même mes parents du physique qu'ils m'ont donné, il y en a qui remercient Dieu, je sais... mais entre nous, je trouve qu'ils mêlent Dieu à des histoires auxquelles il n'a réellement rien à voir. Quoi qu'il en soit, ma mère ne m'a pas loupé... mon père non plus... après tout il y est aussi pour quelque chose.
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J'ai la tête farcie, je suis couvert de bleus, je dois être affreux, j'ai les mains liées - et cette enragée s'en moque éperdument et s'amuse à me faire des crapouillettes mérovingiennes aux alentours du grand zygomatique - dans une voiture qui nous conduit chez Markus Schutz, le docteur Schutz.
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J'ai gagné beaucoup d'argent en soignant des milliardaires pleins d'ulcères à l'estomac... Mais j'en ai assez... Ca m'a suffi... Chez moi, un slogan : On tuera tous les affreux... C'est amusant, n'est-ce-pas?
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-- Les gens sont tous très laids, dit Schutz.... Aussi je me suis construit une rue et j'ai fabriqué des jolis passants... Chez moi, c'est un slogan : on tuera tous les affreux.
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Prendre un coup de tête ce n'est rien. Être drogué deux fois de suite dans la même soirée, ce n'est pas trop pénible... Mais sortir prendre l'air et se retrouver dans une chambre inconnue, avec une femme, tous les deux dans le costume d'Adam et Ève, ça commence à être un peu fort. Quand à ce qui m'est arrivé ensuite...
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