Oui, moi aussi
je voudrais pas crever...c'est peut-être pour ça que je lis de la poésie. Car enfin quoi de plus immortel que les mots traqués, puis extirpés de la conscience, de ses limites vagues...puis couchés sur le papier. Surtout s'ils ne racontent rien...mais qu'ils disent, qu'ils ne montrent pas... mais qu'ils révèlent.
Les images survivent à leurs créateurs...La petite musique à ceux qui l'ont entendu et qui, caisse de résonance, l'ont propagé...Et les poètes ne sont peut être que les caisses de résonance singulières du chant du monde...Du chant de l'âme. L'urgence est de le faire avant qu'"ils cassent le monde"...Qui c'est "ils" ? Regarde-toi dans un miroir...
Et si la tragédie, noir ressac, se rappelle sans cesse à nous...inlassablement la poésie lui répond ; que dit-elle ?
Je voudrais pas crever...avant d'avoir vécu.
Tu te refuses à croire
Au porteur de lumière
Le feu de sa colère
Est une bougie qui vacille
Dans un océan de nuit
Et chacun de ses pas
Est un coeur qui bat
La lave de mer déploie l'ivresse
D'un bateau oublié du temps
Les petits dieux ne répondent pas
La vigne, le sel masquent leurs pas
Et les collines dans un soleil d'encre
Immobiles et fières ont jeté l'ancre
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