J'aurais peut-être dû fumer de l'herbe avant de m'attaquer à "L'herbe rouge" de Boris Vian, ça aurait sans doute facilité ma lecture de ce roman à classer dans les genres absurde et burlesque, dont je ne suis ni familière ni friande.
Le style très personnel de Boris Vian qui joue brillamment avec les mots, ce style qui a fait le succès de son "Écume des jours" - ce n'est pas demain la veille que je vais m'y frotter à celui-là - me fatigue très vite, disperse mon attention, en un mot m'ennuie.
Dans ce "Alice au pays des merveilles" à la française, on voyage dans le monde des souvenirs grâce à une machine exploratrice aéronautique, on dialogue avec son chien, on confie sa manucure à des insectes, on ne s'aime pas, on a le cafard et on se demande à quoi on sert sur la terre. Les introspections de Wolf (derrière lequel se cache à peine l'auteur) sont universelles et fondées mais elles m'ont vite lassée. Je manque peut-être d'imagination (quoique j'ai su apprécier "Alice au pays des merveilles") et de fantaisie mais c'est ainsi, sur ce coup-ci, Boris et moi, ça ne le fait pas.
Challenge MULTI-DÉFIS 2017
Challenge Petit Bac 2016 - 2017
Challenge 1914-1968 2017
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Sur un magnifique arrière plan aux couleurs du Fauvisme, c'est l'histoire de Wolf, Lil, Lazuli, Folavril et de la 'machine', cynique psychanalyse de l'amour, révélant l'échec d'une éducation au carcan rigide, trop couvée, trop facile et le triste point de vue plein de dépit des filles qui ne rêvent que 'd'affreux coureurs qu'elles n'aimeront jamais'.
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Un univers Vian difficile à appréhender, au fond, c'est l'histoire d'un homme qui a le mal de vivre, qui fuit son passé qui le hante, qui est en quête d'une nouvelle identité, un homme dont la gloire n'est qu'un piège qu'il faudrait fuir comme la peste... et si tout se passait dans sa tête!!!
Avis assez mitigé: une liberté loufoque où le mot impossibilité est presque bannie mais je me suis complètement perdue dans ce labyrinthe fantastique!
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🎼🎶Mon oncle,un fameux bricoleur, 🎼
🎶🎶faisait en amateur,
🎵🎶des bombes atomiques,
🎶🎵sans avoir jamais rien appris,
🎶🎵c'était un vrai génie,
🎶🎵question travaux pratiques,
🎼🎶Il s'enfermait toute la journée,
🎶🎵au fond d'son atelier,
🎶🎵pour faire ses expériences,
🎶🎵et le soir il rentrait chez nous,
🎶🎵et nous mettait en transe en nous racontant tout.🎶🎵
(Extrait de la chanson :la java des bombes atomiques)
C'était cela aussi Boris Vian,ses chansons " braillées" à tue-tête " dans une vieille "deudeuch" en allant à Etretat avec les copines,nous avions 18 ans,c'était l'époque : Léo Ferré,Barbara,Catherine Ribeiro,Ange ,Malicorne et tant d'autres,je ne vais pas sombrer dans une mélancolie malsaine,mais était-ce notre jeunesse,nos années d'insouciance qui faisaient que lorsque nous ouvrions un roman de Boris Vian nous le trouvions génial et chaque chapitre nous voyait rire par le dandysme et surtout l'originalité de cet écrivain.J'ai repris ce livre :l' herbe rouge et n'ai pas retrouvé le bonheur ressenti lors de ma lecture å 18 ans.Les années ont passé, vite trop vite ,le charme n'opère plus,bien que j'ai toujours autant de plaisir à 'écouter ses chansons,j'ai abandonné le livre à la page 77 .
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Sans doute le premier vrai roman que j'aie lu. Très jeune. Trop jeune. Clandestin pelotonné dans le placard à l'épaisse moquette saumon. Une vraie madeleine.
Je n'avais pas compris grand chose à l'époque. Mais j'étais attiré par cet espace mental, cette pérégrination, ce délire vertigineux, ce monde alternativement sadique et lascif ou l'alcool d'ananas poivré coule à flots.
Je l'ai relu deux fois depuis.
Je n'ai pas du comprendre grand chose depuis, mais j'ai toujours très soif.
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