AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253147824
218 pages
Le Livre de Poche (26/01/2000)
3.66/5   403 notes
Résumé :
" On est arrivés ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types... "
Cette première phrase des Fourmis donne le ton de ce livre. Si l'on y rencontre à chaque page l'humour en coup de poing, la fantaisie verbale, l'imagination drolatique, le goût du canular qui ont fait la célébrité de Boris Vian, on dirait qu'ils visent surtout à conjurer les menaces d'un monde hostile.... >Voir plus
Que lire après Les FourmisVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
3,66

sur 403 notes
5
3 avis
4
8 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
1 avis
« Les fourmis ». Un recueil de textes de jeunesse écrits entre 1944 et 1947, onze textes d'intérêt et de force assez inégales…

Un recueil de textes surtout connu par celui qui a donné son titre à l'ouvrage : « Les fourmis ». Nous sommes sur une plage qui rappelle celle du « Week-end à Zuydcoote » de Robert Merle. Tout n'est que carnage aux alentours ; camions éventrés, tanks démolis et des cadavres partout, des balles qui sifflent…

Pourquoi « Les fourmis », me direz-vous ? C'est très simple : une patrouille progresse dans cet univers d'apocalypse, et le dernier membre de cette patrouille, le narrateur, se rend compte qu'il vient de mettre le pied sur une mine ; il en a entendu le déclic sous son pied. Il sait que s'il retire son pied pour avancer, elle sautera et lui avec… Aussi retarde-t-il le moment de retirer son pied. Il finit par avoir des fourmis dans la jambe…

Rien que pour cette nouvelle d'une trentaine page, le recueil vaut la peine d'être lu, même si on n'atteint pas les sommets de « L'écume des jours » et « L'arrache coeur » qui restent mes préférés chez Vian. Il reste cette écriture inventive et décalée, peuplée de néologismes et soutenue par un solide humour…noir ; qui fait souvent rire…jaune…

Les autres textes : « Les bons élèves », « le voyage à Kohnostrov », « L'écrevisse », « le plombier », « La route déserte », « Les poissons morts », « Blues pour un chat noir », le brouillard », « L'Oie bleue », « le figurant ».
Commenter  J’apprécie          350
❤️ 📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜 ❤️

Ce recueil de nouvelles est celui de la jeunesse de Boris Vian, 5 juillet 1949
Il regroupe 11 nouvelles toutes différentes par l'histoire ,mais ressemblantes par l'originalité,
et l'absurdité irréelle de certaines .

On sait que Boris Vian était "anti militariste"
Dés la première nouvelle , on est dans le bain de ce petit ouvrage. On plonge dans l'absurdité militaire la plus totale.
Je ne veux en aucun cas raconter ses nouvelles sauf , vous dire que Boris Vian à une manière atroce de s'attarder sur les cruautés de la guerre .Il en renforce l'horreur.
On peu rire, bien sûr, à la lecture de cette nouvelle,
mais ce n'est qu'un moyen de décompresser au milieu d'un univers qui a perdu tout son sens.

Ce recueil ,même plus d'un demi siècle après reste étonnant et détonant par l' absurdité
de certaines de ces nouvelles ,elles sont les prémices du thème que va aborder Boris Vian par la suite.
Comme par exemple: " L'écume des jours", "L'herbe rouge" ou" L'arrache-coeur" pour ne citer que ceux là
qui m'ont vraiment plus et bien sur "j'irai craché sur vos tombes ".
Attention à la lecture de ces nouvelles vous aller être surpris , pour ma part
je dirai qu'elles sont toutes surréalistes , déroutantes, je me demandais même:
(dans quel état d'esprit était Vian quand il les a écrites ) ?.
J'accorderai que ces écrits étaient le pendant des toiles de Dali ,(mon humble avis ? qui n'engage que moi)
Elles sont toutes : déraisonnables, extravagantes : en fait des élucubrations, compliquées et confuses.

Elles ont toutes attiré mon attention avec ferveur!, par leur style, leurs constructions , le langage toutefois poétique pour certaines !
leur mélange d'humour et de désespoir pour les autres ...Elles m'ont fait sourire aussi à certaine pages ,
En fait une excellente introduction à l'univers de Boris Vian.

Dans ce recueil : Tout est déjà là : les thématiques de la guerre, de la musique, de l'amour,
l'humour pince-sans-rire qui est son image de marque,
il sait égayer ses lecteurs par les bons mots et la verve qui font reconnaître le style de Boris Vian parmi des
centaines d'autres auteurs.
Je n'ai pas le droit de médire un auteur tel que Boris Vian qui à marqué cette écriture oulipienne
surréaliste de l'époque , et ce recueil doit être accepté ,car il laisse présager ses futures oeuvres .
Il faut faire attention à cette affirmation car il en est de même pour nos jeunes auteurs .
Donc voila à vous de juger, moi c'est fait , comme l'on va voir un vernissage par curiosité,
allez visiter , ce petit musée de Boris Vian , en commençant par passer par l'accueil qui est "" Les fourmis ""
Bonne lecture à tous
Fabiolino




Commenter  J’apprécie          234


« Les fourmis » est le terme élégant que Boris Vian a retenu pour nous parler de la guerre. Les fourmis, ce sont celles qui parcourent les jambes de ce soldat qui ne peut plus bouger parce qu'il a marché sur une mine. Il se sait condamné et ordonne à ses camarades de continuer leur route sans lui. A travers son regard, on plonge dans l'absurdité militaire la plus totale. le ton détaché de Boris Vian n'y est pas pour rien : sa manière atroce de s'attarder sur les cruautés de la guerre en renforce l'horreur. Impossible de ne pas rire, bien sûr, à la lecture de cette nouvelle, mais le rire est malsain et n'est qu'un moyen de décompresser au milieu d'un univers qui a perdu tout son sens.

« On est arrivés ce matin et on n'a pas été bien reçus, car il n'y avait personne sur la plage que des tas de types morts ou des tas de morceaux de types, de tanks et de camions démolis. Il venait des balles d'un peu partout et je n'aime pas ce désordre pour le plaisir. »

On sent, dans cette nouvelle, que les idées qui animent alors Boris Vian sont celles que l'on retrouvera plus tard avec sa chanson du Déserteur.
Toutes les nouvelles de ce recueil ont en effet été écrites dans la jeunesse de l'écrivain, et laissent présager de ses futures oeuvres. Tout est déjà là : les thématiques de la guerre, de la musique, de l'amour, donnent leur direction à chaque nouvelle ; l'humour pince-sans-rire qui pioche dans l'absurde pour égayer ses lecteurs se trouve à chaque détour de page ; les bons mots et la verve qui font reconnaître le style de Boris Vian parmi des centaines d'autres auteurs.

Évidemment, aucune de ces nouvelles n'est à la hauteur des chefs d'oeuvre de Boris Vian que sont, par exemple L'écume des jours, L'herbe rouge ou L'arrache-coeur. Certaines pêchent un peu par la faiblesse de leur intérêt dramatique et des conversations pas toujours très mordantes, mais d'autres recèlent de vrais bijoux, que l'on déguste comme un apéritif aux oeuvres majeures de Boris Vian.

Lien : http://colimasson.over-blog...
Commenter  J’apprécie          230

Boris Vian à beau avoir un style d'écriture, un univers, très spécial et bien à part, ce n'est pas pour autant que ce n'est point attrayant au contraire on peut être très vite fasciné et emporté dans son univers. La magie de Vian à opérée pour L'écume des jours que j'ai beaucoup aimée ainsi que J'irai cracher sur vos tombes. J'étais donc enthousiaste de lire autre chose de lui et pourquoi pas des nouvelles ? Je ressors de cette lecture un peu sceptique donc ma critique ne va pas forcément être positive.

En effet ce recueil contient onze nouvelles et si les trois premières commencent bien, qu'on peut y reconnaître la plume de Vian très efficace, direct, pleine d'ironie et de fantaisie avec bien sur des chutes remarquables devant lesquelles on ne peut que reconnaître la force de l'auteur, la suite n'est pas aussi excellente. La nouvelle Les fourmis qui donne le titre au recueil est pleine de sens car Vian dénonce les conditions de guerre des soldats, les massacres de la guerre, l'épuisement morale et physique et finalement la mort, dans Les bons élèves Vian critique le zèle que l'on peut mettre au travail avec bien sur une fin truffée d'ironie surprenante. le plombier est aussi pas mal mais du reste le chemin devient sinueux : les nouvelles se suivent et se ressemblent. Elles sont loufoques, gores pour la plupart et se finissent par une mort à faire grincer les dents du lecteur...l'auteur s'est surpassé dans les détails gores et histoires sans queue ni tête finissant toujours par une mort souvent ridicule.

Alors Boris Vian c'est toujours des décors étranges, des cadres spatiaux-temporels inexistants ou très spéciaux, des figures de style que seul lui à inventé, des chats qui parlent, des moeurs étranges, des métiers qui n'existent même pas, la mort utilisée à toute les sauces et banalisée etc, de sorte que l'on ressent toujours une sensation d'étrangeté, une impression d'être perdue devant un tel style, bref c'est loufoque et on aime ou pas, en l'occurrence pas cette fois-ci.

Il faudrait que quelqu'un m'explique ou Vian voulait en venir dans certaines nouvelles ou pourquoi la figure du Major revient souvent comme un signe avant-coureur de la mort des personnages. En somme un recueil très étrange, noir et caustique ou la signature de l'auteur, quelques nouvelles qui valent vraiment le coup et d'autres pas du tout, une petite déception donc, je conseillerai plutôt le format roman.
Commenter  J’apprécie          140
Des nouvelles teintées d'humour noir, caustiques, assez grinçantes, désabusées... Ce n'est pas mon ouvrage préféré de Boris Vian, mais cela se lit bien. Il y a des passages savoureux.
Lien : http://araucaria20six.fr/
Commenter  J’apprécie          280

Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
En partant de la fenêtre, sur la banquette d'en face et de gauche à droite, c'étaient Jacques, Raymond, Brice et une jeune femme blonde, très jolie, Corinne. En face d'elle, il y avait un homme dont on ne connaissait pas le nom, Saturne Lamiel, et en face de Raymond, une autre femme, brune, pas très jolie, mais elle montrait ses jambes. Garamuche, elle s'appelait.
[...]
Garamuche remit sa jupe en place. On commençait à voir les attaches nickelées qu'elle s'en servait pour attacher ses bas... Elle s'arrangea pour qu'on puisse en voir autant d'un coté que de l'autre.
- Vous n'aimez pas mes jambes ? dit-elle à Brise.
- Écoutez, dit Corinne, vous vous tenez mal. On ne demande pas ces choses-là.
- Vous êtes fameuse, dit Jacques à Corinne. Si vous aviez la gueule qu'elle a, vous montreriez vos jambes aussi.
Commenter  J’apprécie          231
C'est drôle comme les gens qui se croient instruits éprouvent le besoin de faire chier le monde.
Commenter  J’apprécie          1750
Lune attendait en faction devant l'immeuble du Parti Conformiste. Il regardait les livres et les titres lui donnaient mal à la tête. Il ne lisait jamais que son bréviaire flique, avec les quatre mille cas de contredanse à savoir par coeur, depuis pipi dans la rue jusqu'à parler de trop à un flique. La lecture du bréviaire le mettait régulièrement en rage sitôt qu'il arrivait à la page 50, où une illustration montrait un homme en train de traverser une grande avenue en dehors des clous. Chaque fois, il crachait par terre, de dégoût, et tournait la feuille avec fureur pour se rasséréner à la vue du "bon flique" aux boutons brillants, dont le portrait suivait. Par un curieux hasard, le "bon flique" ressemblait à son camarade Paton qui faisait le pied de rat de l'autre côté de l'immeuble.
Commenter  J’apprécie          190
- C'est votre maison qui a fait l'installation, dis-je. Je me le rappelle avec une grande netteté.
- Je n'étais pas employé chez eux à ce moment-là, dit-il. Sans ça, je serais parti.
- Donc, dis-je, ça revient au même puisque vous seriez parti; c'est comme si vous y étiez, du moment que vous n'y étiez pas.
- En tout cas, dit-il, si je tenais le salaud d'enfant de pute à la graisse de couille de kangourou qui a foutu ce nom de Dieu de bordel de merde d'installation d'une façon aussi dégueulasse... eh bien... comme on dit, je ne lui ferais pas mes compliments.
Commenter  J’apprécie          260
L'automobile, maintenant au-delà de Clermont, roulait entre deux rangées de pylônes électriques en pleine floraison qui parfumaient l'air d'une délicieuse odeur d'ozone.
En sortant de Clermont, Olivier visait soigneusement Aurillac et pouvait continuer sur sa trajectoire. N'étant plus obligé de tenir le volant, de nouveau il emprisonnait, de sa main droite, celle de Jacqueline.
Le Major humait avec délices le souffle embaumé des pylônes, le nez au vent et le chien sur ses genoux. Il chantait un blues mélancolique en tentant de calculer mentalement combien de jours on pouvait passer à Carcassonne avec vingt-deux francs.
L'opération aboutissant à la division de vingt-deux par quatre cent soixante, il eut la migraine et se désintéressa du résultat. Il décida simplement de rester un moins dans le meilleur hôtel.
Commenter  J’apprécie          160

Videos de Boris Vian (100) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Boris Vian
Lecture par Judith ChemlaDans le cadre du cycle de lectures « À voix haute », la comédienne Judith Chemla lit des textes de jeunesse de Boris Vian, dont la nouvelle Les Fourmis qui met en scène de manière grinçante le débarquement en Normandie. C'est l'occasion aussi de découvrir un Boris Vian moins connu à travers ses « ballades » et les lettres à sa mère.Lecture enregistrée le 4 mars 2024 à la BnF I Richelieu.
autres livres classés : nouvellesVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus



Lecteurs (1355) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur l'écume des jours de Boris Vian

Comment s'appelle le philosophe du roman

Jean Sol Partre
Jean Pol Sartre
Sean Pol Jartre
Pean Sol Jartre

8 questions
2807 lecteurs ont répondu
Thème : L'écume des jours de Boris VianCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..