Boris Vian à beau avoir un style d'écriture, un univers, très spécial et bien à part, ce n'est pas pour autant que ce n'est point attrayant au contraire on peut être très vite fasciné et emporté dans son univers. La magie de
Vian à opérée pour
L'écume des jours que j'ai beaucoup aimée ainsi que
J'irai cracher sur vos tombes. J'étais donc enthousiaste de lire autre chose de lui et pourquoi pas des nouvelles ? Je ressors de cette lecture un peu sceptique donc ma critique ne va pas forcément être positive.
En effet ce recueil contient onze nouvelles et si les trois premières commencent bien, qu'on peut y reconnaître la plume de
Vian très efficace, direct, pleine d'ironie et de fantaisie avec bien sur des chutes remarquables devant lesquelles on ne peut que reconnaître la force de l'auteur, la suite n'est pas aussi excellente. La nouvelle
Les fourmis qui donne le titre au recueil est pleine de sens car
Vian dénonce les conditions de guerre des soldats, les massacres de la guerre, l'épuisement morale et physique et finalement la mort, dans Les bons élèves
Vian critique le zèle que l'on peut mettre au travail avec bien sur une fin truffée d'ironie surprenante. le plombier est aussi pas mal mais du reste le chemin devient sinueux : les nouvelles se suivent et se ressemblent. Elles sont loufoques, gores pour la plupart et se finissent par une mort à faire grincer les dents du lecteur...l'auteur s'est surpassé dans les détails gores et histoires sans queue ni tête finissant toujours par une mort souvent ridicule.
Alors
Boris Vian c'est toujours des décors étranges, des cadres spatiaux-temporels inexistants ou très spéciaux, des figures de style que seul lui à inventé, des chats qui parlent, des moeurs étranges, des métiers qui n'existent même pas, la mort utilisée à toute les sauces et banalisée etc, de sorte que l'on ressent toujours une sensation d'étrangeté, une impression d'être perdue devant un tel style, bref c'est loufoque et on aime ou pas, en l'occurrence pas cette fois-ci.
Il faudrait que quelqu'un m'explique ou
Vian voulait en venir dans certaines nouvelles ou pourquoi la figure du Major revient souvent comme un signe avant-coureur de la mort des personnages. En somme un recueil très étrange, noir et caustique ou la signature de l'auteur, quelques nouvelles qui valent vraiment le coup et d'autres pas du tout, une petite déception donc, je conseillerai plutôt le format roman.