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J'adorerais rencontrer le commissaire Bordelli.
Déjà, il a un nom fantastique, je me vois bien l'apostropher à haute voix : Booordelliiiiiiiiiiiiiiiii !
Ensuite c'est un bon vivant, il mange plusieurs assiettes de chaque plat, il boit des verres de vin à la chaîne, il aime les soirées entre copains, il picole même des bières qu'il stocke dans les tiroirs de son bureau.
Cette enquête se déroule à Florence en 1964, elle est particulièrement sombre car non seulement elle concerne des meurtres d'enfants, mais les souvenirs du commissaire le ramènent sans cesse à la guerre au cours de laquelle il a vu trop d'atrocités.
Bordelli a une personnalité hors norme, il a pour amis des petits truands, des voleurs à la tire, d'anciennes prostituées et des personnes qu'il rencontre dans le cadre de ses enquêtes.
C'est un homme seul mais pas déprimé pour autant, même si la guerre l'a profondément marqué et que des images viennent régulièrement le hanter.
Les intrigues sont bien construites et l'Italie des années 60 est merveilleuse décrite.

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Je viens de faire connaissance avec le commissaire Bordelli. Nous sommes à Florence, au début des années soixante. Bordelli ne semble pas être un enquêteur qui suit toujours et nécessairement les règles. Sa vie tout autant professionnelle que personnelle me semble un peu bordélique. Bordelli doit vivre avec ses souvenirs de résistant, de guerre, de nazisme et de fascime. Dans Une sale affaire, une fillette se fait tuer , puis une autre et une autre encore...Le commissaire n'a aucune piste, zéro et il n'en peut plus ! On voit ici que ce policier n'hésite pas à faire copain-copain avec des ou d'anciens truands et il ferme sans gêne les yeux sur leurs petits délits si cela peut le servir. Un de ses bons informateurs-Casimiro- après l'avoir informé d'étranges découvertes , disparait. Et encore là, il fait du sur place. Rien n'aboutit. Toutefois, un visage aperçu dans un jardin lui rappelle quelque chose. Il se rend chez un chasseur de nazis qui saura peut-être le mettre sur une piste...Et puis, il y a ses sympathiques collaborateurs, et puis, il y a même une aventure amoureuse, et puis il y a la cuisine et la gourmandise italiennes...et puis ce n'est pas un coup de coeur mais c'est une bonne lecture !
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Une sale affaire (una brutta faccenda) – Marco Vichi- TEA Éditeur.

D'abord il y a Florence, cette merveilleuse ville de Toscane au nom de femme et ensuite le côté vintage des années 60… Mais c'est pourtant le théâtre de meurtres de petites filles étranglées, horriblement marquées par les crocs de doberman et Bordelli va devoir mener ces enquêtes qui commencent vraiment très mal, sans aucune piste et ça piétine, d'autant que son ami Casimiro, un de ses indics, vient de disparaître sans raison et qu'il le croit mort. Il va investiguer également de ce côté-là et ça lui pèse réellement sur le moral. Il a beau convoquer le banc et l'arrière-banc des truands de sa connaissance dont il choisit d'ignorer les petits trafics, rien n'y fait, apparemment du moins puisque s'il a ses méthodes il a aussi son rythme et les connaissances qu'il a tissées dans le passé et qui pourraient bien lui servir.
Il est toujours aussi obsédé par ses souvenirs de guerre contre les nazis et des atrocités dont il a été le témoin et parmi les gens que ses investigations lui font croiser, il croit reconnaître un visage et surtout une caractéristique corporelle qu'il ne peut oublier… Alors il cherche, laborieusement avec la volonté d'arrêter le meurtrier avant qu'il ne recommence. Il a d'ailleurs intérêt à avoir des résultats au plus vite parce que sa hiérarchie s'impatiente.
Heureusement il a des compensations dans sa vie solitaire d'enquêteur, son fidèle adjoint, le Sarde Piras dont il a jadis connu le père au moment de la guerre, les nuages bleus de la fumée de cigarettes, les vapeurs de cognac, la cuisine italienne et surtout l'agréable compagnie et complicité de Rosa, l'ancienne prostituée amoureuse des chats, Diotivede, le légiste et Batto son cuisinier préféré.
Il me plaît bien ce commissaire, toujours un peu en marge des procédures, il fréquente autant les prostituées que les petites frappes, ne dédaigne pas les bonnes choses de la vie et est toujours sensible à la beauté des femmes. Il va d'ailleurs vivre avec l'une d'elles dont il est tombé amoureux au premier regard une intense mais brève histoire d'amour qui lui montre que pour lui aussi le temps a passé, peut-être un peu trop vite. Je ne connais pas son avenir professionnel, mais il me semble qu'il n'est pas un arriviste comme on en croise beaucoup et qu'il n'aura pas de promotion spectaculaire, mais qu'importe après tout !

Roman découvert en italien pour le plaisir de la langue et aussi pour son étude. le style de Marco Vichi est en effet plus abordable pour moi que celui de nombre d'autres auteurs lus dans le texte. Il ménage le suspense jusqu'à la fin.
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Marco Vicchi est un romancier que j'ai découvert tout à fait par hasard avec son précédent titre intitulé le Commissaire Bordelli qui m'avait énormément plu. Je n'ai donc pas hésité à lire le nouveau polar de l'auteur traduit en français.
Autant Maurizzio de Giovanni entraîne ses lecteurs à Naples, Marco Vicchi, quant à lui, plonge ses propres lecteurs à Florence autour de son héros récurrent le Commissaire Bordelli, personnage haut en couleurs, n'hésitant pas à "fricoter" avec deux ou trois petits malfrats (devenus au fil des années ses amis) pour le bien d'une enquête, et, surtout en proie à ses démons.
Au cours de la lecture, on a l'impression que l' enquête piétine, que l'on a affaire à un officier de police incompétent, introverti, mais non, on se rend rapidement compte que l'enquête avance tranquillement au rythme des réflexions ainsi que le policier mène avec les uns et les autres, en rapport ou non avec l'enquête.
Marco Vicchi est, à mon avis, un romancier à suivre.
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Décidément, le commissaire Bordelli est toujours aussi peu doué pour boucler ses enquêtes (voir "Le commissaire Bordelli"). Les meurtres s'enchaînent, l'enquête piétine, notre commissaire semble perdu au milieu des senteurs de fenouil et de souvenirs morbides datant de la Seconde Guerre Mondiale. Un polar d'atmosphère, dans la Florence des années 60, sans traçages de portables ni tests ADN. Il faut cogiter, déduire, tendre des pièges, sentir le vent, bref on la fait "à l'ancienne", et ça prend le temps qu'il faut. Pour les nostalgiques des "Trente Glorieuses", version florentine, avec en prime quelques recettes savoureuses…
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Un second roman où l'on retrouve le commissaire Bordelli, il est toujours aussi attachant, bourru, un peu désabusé, vieillissant, épaulé par le brillant sarde Piras et sa confidente et bonne amie Rosa, ainsi que Toto, le restaurateur qui sait le remettre d'aplomb. On en apprend encore plus sur lui, comment il a été marqué par la guerre, nous sommes en 1964, et toute l'Italie est encore marquée par la seconde guerre mondiale. Cet héritage douloureux est très présent dans cette histoire. de fait, on a ici un fabuleux témoignage de cette période. Une histoire où Bordelli chasse un tueur de petites filles, de quoi rendre notre commissaire plus tendu que jamais. Ce fut une lecture passionnante.
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Après le commissaire Bordelli, que j'avais trouvé assez fade, Une sale affaire est un roman plus réussi. La double intrigue - l'assassinat de fillettes à Florence et à Sienne et la traque d'en ancien nazi – est crédible, avec un final plutôt original et bien amené. Bordelli fait partie de ces policiers complexes comme on en trouve beaucoup dans le polar d'aujourd'hui : un rien désabusé mais bon vivant (il faudrait créer une catégorie du polar gastronomique avec Montalban Camilleri, Simenon et bien d'autres), hanté par les réminiscences de sa période de partisan, mais les pieds sur terre, solitaire mais fidèle en amitié… Les personnages secondaires sont assez bien vus et Marco Vichi a à coeur d'entourer le commissaire de collègues et connaissances forts différents. A suivre donc avec Mort à Florence.
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Plus que l'enquête, c'est l'ambiance qui prévaut dans ce roman. Les nombreux flashbacks n'apportent rien dans la résolution de l'enquête mais donne une certaine profondeur à l'inspecteur Bordelli qui est toujours en proie avec ses démons hérités de la seconde guerre mondiale. Est-ce pour cela qu'il fume et boit autant ? Je me demande encore si je ne me suis pas choppé le cancer du poumon ou du pancréas rien qu'à l'avoir lu...
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Florence est maussade en ce printemps , et le commissaire Bordelli a le bourdon et les repas chez Toto ne suffisent pas à le dérider .Car on tue des petites filles et l'assassin semble bien narguer la police .Un roman policier classique avec en arrière-plan l'Italie et son passé qui ne passe pas , de vieux démons rôdent encore au bord de l'Arno et la mémoire peut tuer.
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Je continue à lire et à apprécier les auteurs de romans policiers italiens. Thèmes originaux, belle écriture (bravo les traducteurs)... C'est le deuxième volume que je lis des aventures du commissaire Bordelli. Les années 60 à Venise... le passé encore récent (le fascisme et la division de l'Italie entre pro nazis et résistants pèse toujours sur les esprits et sur certaines destinées. Bordelli n'y échappe pas.
Le commissaire, avec l'aide de quelques amis, traque le "serial killer" qui prend pour cible d'adorables enfants. Mais il semble que Bordelli joue de malchance et que le meurtrier ait toujours une longueur d'avance sur lui... Faut-il chercher le coupable du côté des anciens criminels nazis que traque une mystérieuse cellule dirigée par l'une de ses anciennes connaissances, un dénommé Levi ? L'intrigue est bien conduite et le suspens prolongé jusqu'à la dernière minute. La fin, que je ne raconterai pas, participe de l'atmosphère du roman. Bonne lecture.
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