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Critique de Meygisan


Ce tome 3 est riche en révélation et son sous titre "rien" illustre parfaitement le propos de l'auteur. Mais ce n'est qu'à la lecture complète de celui ci que le lecteur se rendra compte de l'ampleur de ce simple mot "rien". Car derrière lui se cache une remise en question des religions, de la religion, de la foi, rien de moins. À travers le personnage de Sasmira, Laurent Vicomte explore notre relation à l'au delà dans le cadre ici du polythéisme anthropomorphe Égyptien, notre croyance en une vie après la mort et la sécurité ( ou l'illusion d'une sécurité) que procure l'espoir d'un après meilleur. Il passe au crible nos peurs, nos espoir, nos désillusions, ainsi que la foi aveugle et les dangers qu'elle peut représenter. À travers sa rébellion, Sasmira devient la figure emblématique du choix, réfléchi, non imposé, non subi. Il évoque également le droit à la parole, à l'expression avec ce masque de silence dont elle se voit affublé après avoir osé remettre en question les croyances de son père, de son peuple, de ses ancêtres. Laurent Vicomte va assez loin dans son propos et si on fait l'effort de lire un peu entre les lignes, on y verra une réflexion certaine sur la religion en général.
Mais l'auteur nous parle également d'amour, de cette femme à la jeunesse éternelle mais privée d'amour à jamais pour en bénéficier. L'amour est en réalité le moteur de cette histoire.
Je vous laisse découvrir ce troisième tome sans en dire davantage, il vaut vraiment le détour. Si vous parvenez à passer outre les longueurs de quelques dialogues ( le seul point négatif), vous passerez un excellent moment de lecture, et si l'histoire ne vous interpelle pas plus que cela, vous ne pourrez nier l'immense talent graphique de l'auteur, qui s'est encore amélioré ici. C'est simplement magnifique.
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