Ce qui est près de se dire sans jamais se formuler se perd à tout jamais.
[Les ] rides (…) sont les veines où coule le temps.
Il y a des choses qu'on ne peut expliquer. Si on les explique, elles deviennent de la littérature.
Il y a une part de pureté et de dépouillement, une chaleur familière de reconnaissance – une sorte de baiser sur la joue -, quand on prononce un prénom.
Nous essayons d'échapper à notre destin sans nous rendre compte que nous allons droit vers lui.
- Quand j'ai commencé la photographie, j'étais beaucoup plus jeune que toi. Je croyais pouvoir faire tout ce qui me passait par la tête. Je ne sais pas, transformer ce que je voyais en un prisme différent. Cacher la laideur ou la mettre en relief, exagérer la beauté, ou l'estomper... n'importe quoi. Mais un jour j'ai cessé d'inventer, et j'ai sondé l'étranger qui était de l'autre côté de l'objectif. Je voulais étudier les gens. Je me demandais si quelqu'un peut être réellement libéré de tout, totalement.
- Et qu'as-tu trouvé ?
(…)
- J'ai découvert que personne n'est totalement libre. Les gens ont cessé de m'intéresser quand je me suis rendu compte que nous ne sommes que des mirages.
On ne pense jamais à la vie qu'on aura quand on a tout devant soi. Et quand on y pense, en général on se trompe.
Les gens devraient apprendre à se mettre en paix avec eux-mêmes et avec leurs vices. Une personne qui nie ce qu'elle est ne peut pas être heureuse.
Il y a des choses auxquelles on ne peut avoir accès par les mots.
Je crois qu’il veut dire qu’en parlant de certaines choses on ne les rend pas plus réelles. Ce qui est arrivé reste à jamais une parenthèse dans la vie. Il y a un lien entre tout ce qui nous arrive. Entre le passé et le présent. Le présent et le futur. Comme si le temps était une chaîne en boucle… Les heures avançant vers leur fin, qui est aussi leur début.