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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce roman noir de Sébastien Vidal nous emporte en Corrèze, dans la petite commune de Missoulat où Josselin tente de se reconstruire. Soldat, il a perdu beaucoup à la guerre : son meilleur ami tombé au combat, son oeil et ses idéaux quant au rôle de l'armée française. Il souffre d'ailleurs d'un syndrome post-traumatique lui procurant des crises d'angoisse très violentes.

Suite à un accrochage avec un cerf, il rencontre Henri, sculpteur forgeron, qui très vite l'accueille dans sa maison perdue dans les bois. Un amitié quasi immédiate naît entre le vieil homme et le jeune militaire.

Le silence et le travail répétitif de la forge apportent calme et sérénité au jeune homme qui est venu à Missoulat par nostalgie, car il y a passé l'un de ses meilleurs étés en compagnie de trois amis, dont la charmante Emma, alors qu'il était ado. Il va d'ailleurs aller à leur rencontre et les revoir après 12 ans d'absence.

Venu chercher le calme, il se retrouve confronté à des conflits impliquant Henri et un homme d'affaire puissant, qui détient la ville et embauche la majorité des habitants. Petit à petit, la tension monte. Par amitié, Josselin reste pour aider Henri. Magouilles, conflits d'intérêt, rien de bien joli joli et personne n'est épargné, même ceux que l'on ne soupçonne pas.

J'ai aimé ce roman noir qui laisse la part belle à la nature. Cette terre inhospitalière est ici source de conflit et ne se laisse pas facilement apprivoiser. le dôme qui surplombe Missoulat ainsi que sa rivière toxique et sa tourbière deviennent des personnages à part entière. Et le Biscayou souffle toujours sur ces hommes et leurs drames.

L'intrigue est plutôt classique mais bien menée et les personnages finement dépeints. J'ai juste trouvé quelques longueurs et les scènes d'artisanat m'ont lassée. L'écriture est belle mais un peu trop sérieuse et précieuse à mon goût. Mais ça reste un beau roman sur l'amitié, la création et sur l'amour de la terre et du métier.

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J'ai déjà lu plusieurs livres de Sébastien Vidal ( notamment sa trilogie des sentiments noirs) et j'aime son style d'écriture, mi-nature-writing mi noir. Il est très attaché à sa Corrèze natale et cette fois encore l'histoire contée se passe dans cette belle région, dépeinte avec une grande poésie. Quant à la petite ville où l'intrigue se noue, Missoulat, elle rappellera son homonyme américaine bien connue des auteurs de nature-writing de ce grand pays. Alors quand on aime le genre et le style, on ne peut pas être déçue n'est-ce pas?
Josselin est cabossé par la vie et il vient chercher à Missoulat une fraîcheur perdue, une jeunesse enfuie qui lui rappellent un bonheur simple, l'amitié insouciante entre ados de 16 ans.
Ce qu'il va trouver sera bien différent de ce qu'il imaginait et pourtant bien plus fort. Une complicité évidente avec un forgeron bienveillant, Henri, qui porte le poids d'une culpabilité et deux de ces anciens camarades de vacances, Martin et Emma.
Emma ne lui était pas indifférente alors et moins encore aujourd'hui.Emma qui a vécu l'horreur et qui avance tant bien que mal vers un avenir incertain.
Et puis il y a Thevenet, qui règne en maître sur la ville et ses habitants, une sale engeance on pourrait dire.
Tout est réuni pour que ces personnages si différents tissent la toile d'une situation qui va aller en s'aggravant, chacun agissant selon sa conscience ou sa malveillance.
Ce livre est un petit bijou qui fait la part belle à la nature et à l'amitié et qui confronte l'humain dans ce qu'il a de pire.
Le mal est parfois nécessaire pour sauvegarder le bien et Sébastien Vidal raconte cela avec une plume poétique trempée dans la noirceur des âmes et la lumière des coeurs.
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Comment te dire…
Sébastien, je le connais internetivement (ça veut dire qu'on se connaît pas pour de vrai dans la vraie vie de la réalité mais qu'on a l'impression que ça pourrait coller entre nous pour boire des cafés le soir sur les marches de l'escalier de pierres).
J'avais lu deux ou trois de ses précédents romans, et je me souviens que j'en avais pensé plutôt du bien.
Des titres des romans, je veux dire.
Je déconne.
Si tu veux jeter un regard circonspect, c'est là : https://leslivresdelie.net/carajuru-sebastien-vidal/
Trois cents pages et quelques, lues en deux jours, c'est plutôt bon signe pour moi. Ça veut dire que je suis été dedans, comme disait un pote à moi (un intellectuel), et que je l'ai pas trop lâché.
Dans ce roman-ci, on est assez loin de l'enquête policière classique, et ça m'a bien arrangé, parce que je le dis de façon récurrente, les romans policiers, c'est pas ce que je préfère.
Même s'il est vrai que le style du garçon m'avait précédemment interpelé, j'avais été, il m'en souvient, assez réfractaire aux circonvolutions du vocabulaire. Tu me connais, je cause un langage somme tout assez basique, et quand ça dépasse deux cent quarante-huit mots, j'ai du mal à suivre.
Quand j'ai donc démarré « Ça restera comme une lumière », je me suis laissé espérer que l'ami Sébastien avait fait une croix sur le Jean-Jacques, (pardon Robert, je les confonds toujours), et que j'allais pouvoir m'intéresser à l'histoire pour de vrai.
Alors on va dire que je me suis intéressé à l'histoire.
Que les sentiments de Josselin (c'est le gars qui tombe en panne de bagnole pas loin de chez Henri) sont plutôt bien écrits et mis en avant.
On va dire aussi que le feu et l'eau (celle qui coule pas loin de chez Henri) sont présents et se combattent de plutôt très jolie façon, à l'intérieur de la forge d'Henri.
Ça, c'est beau.
On va dire surtout que le dénommé Henri, tu vas avoir envie de le rencontrer, et on retombe dans la relation maître et élève qui existait déjà dans les précédents romans de M'sieur Vidal, mais traitée de façon vraiment différente. le semi-apprentissage transmis par Henri à Josselin est réellement passionnant et bien écrit.
La ville où se déroule le roman est sans doute un genre d'hommage à ces écrivains de la nature qui sont passés par Missoula, dans le Montana. Alors Jim Harrison, bien sûr.
Mais aussi Carver, ou encore Thomas Savage.
(Une parenthèse, si tu n'as pas lu « le pouvoir du chien », il est encore temps de te rattraper.)
La colline qui surveille les protagonistes va forcément te faire penser au mont du crâne où qui tu sais a été exposé sur des poutres en bois d'arbre.
La suite : https://leslivresdelie.net/ca-restera-comme-une-lumiere-sebastien-vidal/
Lien : https://leslivresdelie.net/c..
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