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EAN : 9782369425106
912 pages
Nouveau Monde (27/04/2017)
3.43/5   7 notes
Résumé :
EUGÈNE-FRANÇOIS VIDOCQ (1775-1857) né à Arras, fils de boulanger et connu pour son passage de forçat évadé du bagne à chef de la police de sûreté. Ayant eu les pieds des deux côtés du miroir de la justice, aucun reflet passait inaperçu à son œil exercé à percer l´ombre des bas fonds parisiens. Il est le fondateur de la police judiciaire et aussi de la première agence de détectives privés de France. Mais surtout il fut un grand aventurier. À l´âge de 16 ans, après av... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Sacré légende que ce Vidocq. Sacré livre que son autobiographie. Qu'y a-t-il de vrai là dedans ? On est en droit de se le demander, et la limite ne sera pas facile à tracer... Vidocq est resté dans les mémoires comme le truand devenu policier implacable. de son vivant de multiples histoires courraient déjà sur son compte, impossibles à vérifier ; puis il a écrit – ou fait écrire - ses mémoires. Jusqu'où-t-il été sincère ? Ses plumes mercenaires ont-elles enrichi le texte d'anecdotes plus « vendeuses » ? Dur à dire...

On peut découper le livre en deux parties : l'époque où il était dans le camps des voleurs, et celui où il était dans le camp de la justice. Dans la première, il s'étend sans complexe sur ses friponneries de jeunesses. Larcins, polissonneries, vagabondage, aventures en tout genre, un jour les poches pleines, un autre mourant de faim... Quant au circonstances qui lui ont valu le bagne, il les présente comme le résultat d'une erreur judiciaire, évidemment. Mais c'est à partir de là que les choses s'accélèrent : rapidement, Vidocq se révèle un as de l'évasion. Si l'épisode où il utilise un déguisement de bonne-soeur est on ne peut plus suspect, son inventivité et son audace ne font guère de doutes... Même si le pot-de-vin au gardien semble de loin la technique la plus efficace.

Dans ses moments de liberté il tente de mener une vie honnête, mais tout comme Jean Valjean, reste poursuivi par les forces de polices qui ne lui laissent que peu de répit. La décision de se faire mouchard apparaît donc comme seule échappatoire. Elle ouvre la carrière policière de Vidocq où, encore une fois on peut s'interroger. Mais cette fois ses états de service sont connus et parlent d'eux-même, et tout comme sa connaissance du monde souterrain, de son langage et de ses habitudes .

Haletante, pleine de rebondissement, cette autobiographie est on ne peut plus agréable à lire, et une immersion totale dans les bas-fonds de Paris. On découvre les richesses de l'argot de l'époque, la vie quotidienne des gens du peuple, et on fait connaissance avec une extraordinaire galerie de personnages, de la pauvresse volant pour survivre au « chauffeur » torturant ses victimes, en passant par l'escroc à l'ingéniosité sans limite. Sur tous, Vidocq abat la main impitoyable de la justice. Et s'il déplore parfois son caractère aveugle, il la sert sans faillir – dit- il.
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C'est une autobiographie d'un homme à la vie hors du commun et pleine d'aventure.
Malheureusement, la présentation du livre, un gros pavé de 900 pages très denses avec un vocabulaire de l'époque parfois obscur, un style littéraire lourd qui n'énonce qu'une suite de faits, tout cela avec une petite dose de vanité, m'a laissé un souvenir de peine de prison.
Certes sa vie est trépidante, mais le livre ne l'est pas du tout.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un jour à la Croix-Rouge,
Nous étions dix à douze,
Tous grinches de renom ;
Nous attendions la sorgue
Voulant poisser des bogues
Pour faire du billon (bis)

Partage ou non partage,
Tout est à notre usage ;
N'épargnons le poitou
Poissons avec adresse
Messières et gonzesses
Sans faire de regoût. (bis)

Dessus le Pont-au-Change
Certain argent de change
Se criblait au charron
J'engantai sa toquante,
Ses attaches en brillantes,
Avec ses billemonts. (bis)

Quand douze plombes crossent
Les pègres s'en retournent
Au tapis de Montron.
Montron ouvre ta lourde
Si tu veux que j'aboule
Et piausse en ton bocson. (bis)

Montron drogue à sa largue,
Bonnis-moi donc giroffle,
Qui sont ces pègres-là ?
Des grinchisseurs de bogues,
Esquinteurs de boutoques,
Les connobres-tu pas ? (bis)

Et vite ma culbute ;
Quand je vois mon affure
Je suis toujours paré
Du plus grand coeur du monde
Je vais à la profonde
Pour vous donner du frais. (bis)

Mais déjà la patrarque,
Au clair de la moucharde,
Nous reluque de loin.
L'aventure est étrange,
C'était l'Argent-de-change
Que suivaient les roussins. (bis)

A des fois l'on rigole,
Ou bien l'on pavillonne,
Qu'on devrait lansquiner.
Raille, griviers et cognes
Nous ont pour la cigogne
Tretous marrons paumés. (bis)
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Reprendre des fers ce que j'avais brisés au prix de tant d'efforts, cette idée me poursuivait sans cesse : mon secret, je ne le possédais pas seul, il y avait des forçats par le monde, si je les fuyais, je les voyais prêts à me livrer : mon repos, mon existence étaient menacés partout, et toujours.
Un coup d'œil, le nom d'un commissaire, l'apparition d'un gendarme, la lecture d'un arrêt, tout devait exciter et entretenir mes alarmes...
J'étais hors de la société, et pourtant, je ne demandais qu'à lui donner des garanties ; je lui en avais donné, j'en atteste ma conduite invariable à la suite de chacune de mes évasions, mes habitudes d'ordre, et ma fidélité scrupuleuse à remplir tous mes engagements.
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Le petit père Guillotin n'a pas de boucher, mais il a son équarrisseur ; et dans ses casseroles de cuivre, dont le vert-de-gris n'empoisonne pas, le cheval fourbu se transforme en boeuf à la mode, les cuisses du caniche mis à mort dans la rue Guénegaud deviennent des gigots de prés-salés, et la magie d'une sauce raffermissante donne au veau mort-né de la laitière l'appétissant coup d’œil du Pontoise.
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Videos de Vidocq (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de  Vidocq
#lempereurdeparis #bd #glenat
Sous le règne de Napoléon, François Vidocq, le seul homme à s'être échappé des plus grands bagnes du pays, est une légende des bas-fonds parisiens. Laissé pour mort après sa dernière évasion spectaculaire, l'ex-bagnard essaye de se faire oublier sous les traits d'un simple commerçant. Son passé le rattrape pourtant, et, après avoir été accusé d'un meurtre qu'il n'a pas commis, il propose un marché au chef de la sûreté : il rejoint la police pour combattre la pègre, en échange de sa liberté. Malgré des résultats exceptionnels, il provoque l'hostilité de ses confrères policiers et la fureur des criminels qui ont mis sa tête à prix...
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