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Critique de jeandubus


Cher Tanguy Viel

J'ai lu ce matin votre « cinéma ».
J'ai reconnu « le limier » dés la première page. Je voudrais que vous sachiez d'abord que je suis né en 1949, un an comme vous, après la sortie d'un des deux grands chefs d'oeuvre de Mankiewicz « All about Eve ». C'est une coïncidence mais elle explique ce qui suit.

Sleuth est sorti en 1972, avec le titre français « le limier » C'était ainsi de ce film comme de ceux de Hitch que j'ai connu d'abord traduits par « la mort au trousse », « les oiseaux », sans parler de l'inénarrable « pas de printemps pour Marnie » et de bien d'autres réalisateurs anglais ou américains Les italiens étaient mieux traités.(mais comment traduire la dolce vita, ou la ciocciara ?)

Dans « cinéma » le narrateur n'a pas vu le film au cinéma !
Et du reste, il ne souhaite pas tant que ça tenter l'expérience (page 60) au risque de ne plus pouvoir revenir au format vidéo. C'est tout de même quelque chose, non ?

J'ai fait le contraire et croyez moi, j'ai pris ce film en pleine figure, seul et dans le noir. Comme vous plaisez à le faire remarquer le chiffre 2 est une constante dans cette énigme et au cinéma on est deux : le film et soi.

Contrairement à vous, je n'ai fait qu'additionner les visions solitaires tant que le film est resté à l'affiche. J'y ai convié nombre d'amis, mais bien sûr, impossible de faire des commentaires pendant la projection (Chut !) tout juste un regard en biais, un coup de coude, échangés furtivement pour retourner vers l'écran. Impossible d'enquêter comme vous l'avez fait avec tant d'ingénuité et d'obstination.

La sortie VHS (détail amusant la version que je possède est une version française remastérisée s'il vous plait, toujours pas de sleuth donc .D'où tenez vous la vôtre ?) date de 1999, comme votre livre…(une passion urgente en somme). le film avait quitté les salles depuis vingt ans.

La vidéo est pour moi plus décevante et je vous rejoins page 60 par mon chemin. D'autant que les détails n'apparaissent pas d'emblée comme au cinéma. Il faut voir et revoir et surtout observer et consigner, comme vous l'avez fait, la réaction des autres (télé) spectateurs dans une pièce éclairée et se navrer de tel ou telle qui va boire trois verres d'eau en deux heures, celui qui fume, celle qui baille où simplement ceux qui parlent (la passion intolérante pour un…film).

Ce film est un chef d'oeuvre, une mécanique « formidable » et vous en parlez bien puisqu'on parle bien de ce qu'on aime. Et je vous suis sur votre interprétation du suicide programmé de Milo (A propos avez-vous lu les bouquins de Pierre Bayard chez votre éditeur, oui, sûrement)

Est-ce pour cela que vous avez fait suivre « cinéma » de deux mécaniques vouées à l'échec dés la page 10 et qui me ravissent. Est-ce le « syndrome sleuth » ?

Paris Brest est une pause. C'est bien de penser un peu à la famille…

Me reste à lire le Black note si je le trouve et j'aurai réuni quelques fragments de votre énigme.
Je vous remercie de votre attention

Cordialement






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