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EAN : 9782707316318
125 pages
Editions de Minuit (11/03/1998)
3.16/5   40 notes
Résumé :
Paul, le saxophoniste, ils l’ont surnommé John à cause de John Coltrane, Georges, à la contrebasse, c’était Jimmy, et Christian, c’était devenu Elvin.

Même la maison sur l’île, quand ils se sont installés ensemble pour jouer, ils ont voulu la surnommer : ils l’ont appelée Black Note.

Mais la maison maintenant n’existe plus, et le quartette non plus. De la clinique où on l’a conduit, le narrateur et trompettiste du groupe continue de r... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce qui est bien avec cet auteur c'est que aussitôt pris (le livre en main) c'est vite lu et vite reposé.
Comme son écriture. Il écrit comme un TGV. Vite vite. le problème c'est que ça finit par avoir le goût du sandwich TGV. le pain est rassis (ca c'est pour l'histoire de fond), le jambon est moisi, ca c'est pour les personnages, il n'y a même pas de salade pour la digestion, quant à la mayonnaise, c'est comme la ponctuation, des fois, on en a et des fois c'est régime sec.
Alors il parait que c'est bien, c'est moderne... ah ah....
donc si le fond est moderne et que je suis une vieille schnocke, donc revenons au fond.
Pas mal l'idée de faire d'un livre un long monologue. Donc le gars soliloque après la mort suspecte de son ami. On comprend que le gars est dans une maison psychiatrique car tous étaient complètement camés au moment des faits (la mort suspecte de leur ami)... Ami qui finalement les faisait plus souffrir que autre chose. Donc peu à peu les trois comparses ont plus ou moins souhaité la mort de leur ami... Il parait que cela arrive à tout le monde. Ben euh non... Moi mes amis, amies, je les aime, bref... Donc au début c'est plutôt marrant ce long monologue du gars enfermé dans une maison psychiatrique, plutôt réaliste, puis ca s'éternise, ca se complaît, ca se répète, ca se regarde le nombril et au final, au final.... je me suis ennuyée et c'est pas le terme que j'aurais choisi, mais ma maman m'a toujours dit qu'il ne fallait pas dire de gros mot.
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Premier roman de son auteur, le Black Note contient déjà tout ce qui fait de l'écriture de Tanguy Viel une écriture à part : nerveuse, troublée, poignante...

Le roman commence alors que l'histoire est déjà finie. le narrateur, enfermé derrière les grilles de sa clinique psy, semble chercher par l'écriture à expliquer ou à comprendre comment les choses ont basculé. Il revient sur la descente aux enfers de son groupe de musiciens et amis, qui vivaient, coupés du monde dans l'unique maison d'une petite île au large de la côte, exclusivement nourris de Jazz, de drogue et de cinéma. La situation de la maison est symbolique : elle correspond à la fuite du réel et à la volonté de construire une autre réalité dont se nourrissent les personnages. Les objets tels que les jumelles signalent eux aussi une déformation du réel et modifient régulièrement les perceptions de l'espace et du temps. Autant de thèmes très forts traités à la perfection auxquels s'ajoutent les références cinématographiques : clins d'oeil ou hommages...
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Ils formaient un groupe de jazz, s'étaient installés dans une maison à l'écart, sur une île. Ils répétaient au fond de leur cave, se disant qu'ils formaient le quartet de jazz en passe de conquérir la renommée. Ils s'étaient donné des surnoms, en avaient même jusqu'à endossé l'identité, formant le Black Note. Puis le drame est survenu, la maison a brûlé. L'un d'eux, Paul, n'est plus. Depuis la clinique où il est enfermé, l'un des membres du groupe prend la parole, pour lui-même, pour l'un des patients aussi. Il retourne en pensée à sa vie d'avant, sa vie au sein du groupe. Paul hante ses idées, il se dit même habité par Paul, et il bute toujours à l'instant des flammes qui ont détruit l'existence du quartet et oblitéré sa vie. Que s'est-il passé ce soir-là ?

« le Black Note » est un court roman de Tanguy Viel publié en 1998. L'intrigue mystérieuse se déploie au fil d'une centaine de pages, en épousant les pensées perturbées de l'ex-trompettiste du groupe, pensées itératives et spiralaires. Pour tenter de restituer sa vérité du drame, il lui faut dépasser des peurs, celles d'être condamné, d'être aliéné entièrement par le fantôme de Paul, Paul dont il pense qu'il vient caler ses pensées dans les siennes, se terrer derrière ses yeux et utiliser sa langue pour former des mots.
Le narrateur tente de formuler l'indicible, se rapprochant en cercles concentriques du noeud dramatique, reculant de peur de faire vaciller sa faible raison, y revenant, comme attiré par les flammes. En déployant des mots en phrases, il reste habité par les trous inéluctables dans le langage qui achoppent à dire l'essentiel. D'ailleurs, l'un des membres du groupe, à ses côtés à la clinique, s'est muré dans le silence.
Tanguy Viel vient admirablement épouser les contours de cette déréliction par un style bien à lui, fait de phrases qui s'emballent et en viennent à oublier leur point final. Il faut accepter de suivre un discours haché, discontinu, comme troué par un drame irrévocable, pour prendre plaisir à filer dans les phrases, les mots, les souvenirs d'un être abîmé, pour parvenir à reconstituer les lambeaux d'une vérité, arrivé au terme de l'intrigue.
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Ce roman singulier (c'est le cas de le dire) est un long monologue ou plus exactement la transcription des propos que tient le narrateur s'adressant successivement à quelques personnes qu'on imagine écouter en silence. Intarissable, le locuteur est l'un des membres d'un quartette de jazz qui a failli voir le jour, et ses auditeurs deux des trois autres membres, un pensionnaire, comme lui, d'une structure qui semble être un hôpital psychiatrique et le directeur de cet établissement. On apprend ainsi, peu à peu, que le quatrième partenaire de cette formation largement virtuelle avait pris sur ses compagnons un ascendant qui devenait d'autant plus insupportable que la consommation immodérée de drogues diverses le rendait chaque jour plus apathique et incapable de composer de la musique ou même de jouer de son instrument. le narrateur, en particulier, a subi son emprise et donne l'impression qu'il s'en libère petit à petit à la faveur de cette logorrhée qui se mue insensiblement en aveu.
La lecture des premières pages est un peu rude, comme de plonger sans préparation dans l'eau froide de l'océan, puis on s'y fait : il y a très peu de personnages, un seul point de vue, celui du locuteur, et l'intrigue est d'une grande simplicité. Là où l'auteur fait preuve d'une grande maîtrise, c'est d'abord dans l'écriture, qui retranscrit très naturellement le langage parlé, et c'est aussi dans la lente progression du discours tenu par le narrateur vers la vérité et, pour nous lecteurs, vers la pleine compréhension de ce qui s'est passé.
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Quatre garçons musiciens qui se réfugient dans une maison sur une île qu'ils nomment Black Note. C'est l'endroit où ils vivent, travaillent, se droguent...
Il y a un mort et l'on sait très vite qui est l'auteur puis le second un peu plus tard.

Avis personnel : pourquoi ils l'ont tué (Paul) ? C'est un peu flou quoi qu'en réfléchissant on trouve une explication mais peut-être y en a t'il d'autres ? Ce qui ma déplu c'est que l'auteur ressasse tout au long du livre. C'est pénible. Après avoir lu ses sept romans, je dis que les meilleurs sont Article-353-du-code-pénal, Paris-Brest, L'absolue perfection du crime et Insoupçonnable.
Lu en septembre 2018 - Prix aux Editions de Minuit 12 euros.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est Georges qui a voulu ça, Georges tout seul, parce qu'il voulait faire du cinéma dans la vie réelle (…). On regardait des films tous les deux, avec l'écran de trois mètres sur cinq, et Georges disait : c'est comme un monde qui se substitue à notre regard, et quand tu regardes de près, disait Georges, alors tu te substitues au cinéma, et tu deviens image.
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Il fallait qu’on soit au bout, que ce soit écrit déjà qu’une soirée pareille existe vraiment, comme j’aurais pu à cet instant transvaser le corps d’un chien mort, ça n’aurait pas fait de différence, comme j’aurais pu rire en soulevant le crâne, ou hurler, parce qu’alors on tient l’état zéro du relief des choses, et on ne mesure plus. (p. 116-117.)
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