AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,88

sur 5466 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
C'est le quatrième livre de De Vigan que je viens de lire,les précédents étaient tous excellents, mais là, celui-là,en un seul mot est Génial.
L'histoire elle-même, est simple.L'écrivaine ,aprés le succès fulgurant de son dernier livre,"Rien ne s'oppose à la nuit",basé sur l'histoire "vraie " de sa mère, est assaillie par le doute,face aux questions du public et de son entourage sur ce qu'elle va bien pouvoir écrire, après un tel succès? Creuser plus encore dans son intimité ou pure fiction?
C'est là,qu'elle fait la rencontre d'une femme étrange,L.,d'à peu près son âge,qui travaille comme négre,dans la vie.Une femme, qui rappelle un personnage de Misery de Stephen King (l'auteur y emprunte notamment des exergues de chapitres qui enflamment d'autant plus l'histoire), qui va s'immiscer dans sa vie comme une sang-sue,à l'insu de toute sa famille et de son entourage, et va vite l'entraîner en panne d'écriture,voire la dépression.Je ne vais pas vous en dire plus,car c'est là le tour de force de l'histoire ,que De Vigan réussit à cent pour cent....
Un livre qui se lit d'un trait,bien que près de cinq cents pages,la tension monte peu à peu,super ambiance Hitchcockienne.Mais au fond il ne s'agit pas d'un roman de suspens,l'enjeu est tout autre, un enjeu intellectuelle et psychologique passionnant.
"Où est la vérité ? Où est la fiction?N'y avait-il pas toujours,dans la fiction une part de nous-mêmes ,de notre mémoire,de notre intimité ?"....
C'est superbement bien écrit dans le fond et la forme,à lire absolument!
Pour ne pas gâcher le plaisir de la lecture mieux vaut éviter les critiques de presse qui dévoilent l'enjeu.
Commenter  J’apprécie          28019
« Que le roman soit certifié réel ou non ne le rend pas meilleur. »

Si Delphine de Vigan a un message à faire passer, c'est bien celui-là! de multiples situations l'amène à en débattre au cours du récit. Et fort à propos puisque la narratrice Delphine, en couple avec François, est une auteure célèbre, qui se heurte fréquemment à son auditoire de fans à propos de cette question : avez-vous dit ou non la vérité? Et le roman lui-même est une sorte de démonstration de ce débat : entre le réel est l'imaginaire, est-ce à l'auteur de faire le choix, ou plutôt au lecteur de décider à sa guise?

Le coeur du récit est fascinant : j'aime particulièrement les histoires de harcèlement, d'emprise, avec cette lente transformation de la relation dans le couple bourreau-victime, dont l'un manipule l'autre, dans une relation duelle mortifère. C'est, à un autre niveau, mais avec les mêmes mécanismes, le même phénomène que l'hameçonnage par une secte, dont le gourou joue ce jeu pervers qui enferme la victime dans une logique fermée et implacable.

Delphine, donc, un peu déstabilisée par les retombées médiatiques de son dernier roman, trop intime, trop réel, trop impudique, lasse de s'en expliquer en boucle, doit faire face à ses vieux démons : la crainte de ne pas être à la hauteur, de laisser transparaître ses failles, de ne pas être la personne parfaite pour tenir le rôle social éprouvant que confère le succès médiatique. Avec ses angoisses surgit une peur de la page blanche. C'est pour cela que l'irruption dans sa vie d'une jeune femme qui incarne le personnage idéal que voudrait être Delphine, arrive à point nommé. Une amie, une vraie, disponible, à l'écoute, aux petits soins, qui semble deviner ses pensées, et avec qui elle se découvre tant de points communs.
Sauf que l'effet escompté se fait attendre, Delphine finit pas ne plus pouvoir écrire ne serait-ce qu'une liste de courses…
Qui est L.? C'est toute la question, et c'est ce qui rend l'histoire captivante. le lecteur se retrouve comme un funambule, oscillant sur une corde au dessus d'un gouffre avec un balancier qui hésite entre réel et fiction. Pris en otage aussi.

Quant à l'écriture, c'est encore une fois un régal. Elle incarne parfaitement le doute, la colère, l'épuisement, et tant d'autres sur la gamme des émotions et des sentiments. C'est ce qui avait sauvé, pour moi « Rien ne s'oppose à la nuit » dont l'impudeur m'avait perturbée.

C'est donc un excellent moment de lecture en cette rentrée 2015

Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          2004
Que peut-on écrire après un livre aussi personnel et intimiste que « Rien ne s'oppose à la nuit », précédent roman de Delphine de Vigan largement plébiscité par la presse et par les lecteurs ? Pour l'auteur qui n'y était pas préparé, le succès a un effet dévastateur. Atteinte du « syndrome de la page blanche », même tenir un crayon ou envoyer un mail représentent alors une épreuve. Jusqu'au jour où elle fait la connaissance de L., une femme charismatique à la beauté envoûtante dont le métier de « ghost writer » consiste à écrire pour les autres, célébrités et artistes en tous genres…


Très vite, une complicité et une confiance s'installent entre les deux femmes. L. s'avère être un soutien indispensable à Delphine de Vigan pour affronter cette épreuve. L'amitié qui les lie va jusqu'à les voir partager leur quotidien. L'emprise de L. sur l'écrivain se fait de plus en plus forte et pernicieuse. Et si derrière cette apparente prévenance se cachaient des intentions beaucoup moins louables ?


Déjà séduite lors de ma lecture de « Rien ne s'oppose à la nuit », j'ai cette fois encore été conquise en découvrant le nouveau roman de Delphine de Vigan. L'auteur démontre une nouvelle fois son talent de romancière mêlant avec la plus grande habileté le réel à la fiction et nous entraînant où elle le souhaite, sans rien dévoiler de la toile qui se tisse progressivement autour du lecteur… En dire plus sur l'intrigue gâcherait le plaisir de la découverte mais attendez-vous à être angoissés, surpris et peut-être même dupés par cette histoire de manipulation, aux airs de thriller psychologique, qui offre de nombreux niveaux de lecture…


Construit en trois parties : « Séduction », « Dépression » et « Trahison », le roman nous plonge dans une réflexion passionnante sur le travail d'écriture, l'inspiration, tout en touchant à des sujets plus sensibles, plus intimistes, tels que la folie ou les relations nocives et destructrices. L'écriture quant à elle est toujours aussi agréable et maîtrisée et rend la lecture particulièrement addictive. Pari réussi pour cet auteur qui n'a pas fini de se dévoiler et de nous surprendre ! Un roman brillant à côté duquel il serait vraiment dommage de passer !
Commenter  J’apprécie          1377
J'ai beaucoup aimé ce livre car Delphine de Vigan m'a pris par surprise.

En lisant toute la première partie, elle/le narrateur m'agaçait beaucoup. J'ai même failli abandonner en cours de route tant j'ai pu être horripilé.

Puis ma lecture bascule et là, elle me bluffe complètement. Et je ne sais plus où j'en suis mais comme c'est agréable de se faire surprendre dans son gentil roulis de lecteur.

Au final, une belle réflexion sur le métier d'écrivain, une invitation à réfléchir à ce qu'est vraiment "une histoire vraie" en littérature.

Enthousiasmé par ce livre!
Commenter  J’apprécie          1077
Tiens ça me rappelle "le Zahir" de Paulo Coelho que j'ai lu il n'y a pas très longtemps, impossible de distinguer la réalité de la fiction.
De plus le sujet du livre est le même : je parle de moi il n'y a que ça qui m'intéresse. Rendez-vous compte tous les malheurs que je subis. Hein c'est dur la célébrité ! L'on écrit roman sur la page de couverture et on brode sur une base d'histoire qui ressemble étrangement à la vôtre.
Près de 500 pages pour évoquer la panne de l'écrivain, franchement ça fait maigrelet comme sujet.
Mais le pire de tout ça c'est que j'ai bien aimé, comment dire, l'écriture de Delphine de Vigan est tellement fluide que j'ai absorbé mots et phrases à la vitesse de la grenouille sautant sur le papillon (pardonnerez cette métaphore, j'écris sur le bord du bassin).
Et alors que vous vous méprenez sur le sujet du livre, insidieusement une intrigue se noue, une qui vous fait gamberger : mais j'en suis ou ? Ou c'est qu'est y la réalité ? Une intrigue que vous n'avez même pas vu venir. Comme ça en douceur. Vous en êtes à ruminer sur les célébrités qui se tripotent l'intellect, et vous vous retrouvez complètement balader par l'auteure, qui elle doit bien se marrer à écrire de telles histoires bien tordues. Me suis retrouvé, gorge serrée, bouche ouverte, langue sortie : arghhh !
Le livre ? Ah oui ! Bah impossible à raconter sans dévoiler la fin de l'histoire. Tout ce que je peux dire : lisez-le jusqu'au bout, jusqu'à la fin*
Commenter  J’apprécie          753
Ce livre est le récit d'une rencontre, celle de deux femmes un peu paumées.
Ce livre est une analyse anthropologique de l'Écrivain, où nous apprendrons ses peurs, ses croyances, ses rites d'écriture et bien sûr ses aspirations. Cette mise en abyme est parfaitement maîtrisée.
Ce livre est également un thriller où l'héroïne croisera la route d'une dangereuse sociopathe : L.
Enfin, ce livre est un magnifique discours sur le Vrai, la réalité des choses et la puissance des mensonges desquels nous nous entourons.
Roman magistralement écrit, Delphine de Vigan a un réel talent pour entraîner le lecteur dans cette histoire fictivo-autobiographique.
Son écriture est juste, puissante et fine à la fois. L'alternance entre fiction et réalité est maniée d'une main de maître, et ce jusqu'au dernier mot.

À lire.
Commenter  J’apprécie          532
Il y a tellement de choses à dire sur ce livre (d'ailleurs elles ont sûrement toutes été dites…), qu'au moment de rédiger cet avis, je ne sais par où commencer. Faire simple : partir du plaisir de cette lecture, avec l'étonnement et l'admiration pour cette auteure, au dernier mot lu.

"L'écriture est un sport de combat. Elle comporte des risques, elle rend vulnérable. Sinon elle ne vaut rien."

Pour une première lecture de Delphine de Vigan, c'est vraiment une découverte réussie pour moi. Et il me tarde de me plonger dans Rien ne s'oppose à la nuit, qui fait partie intégrante de ce livre-ci.

"Mon dernier roman n'était qu'une tentative maladroite et inaboutie de m'approcher de quelque chose d'insaisissable. Une façon de raconter l'histoire, à travers un prisme déformant, un prisme de douleur, de regrets, de déni. D'amour aussi."

Même sans l'avoir lu, on connaît sa trame, l'histoire… alors quand Delphine nous conte cette descente aux enfers de l'écrivaine dépassée par les retombées de son dernier livre et qui ne sait comment, ni sur quoi «rebondir», on comprend. On comprend la page blanche, le trou noir et l'angoisse vécus par Delphine : qu'écrire après cela ? Et on comprend que L. puisse entrer dans sa vie. Je n'en dirais pas plus et vous laisse le découvrir si, comme moi, vous n'aviez pas cédé au succès de ce livre et à tous les éloges dithyrambiques qui l'ont accompagné...

En un mot : L'auteure m'a bluffée ! Un peu saturée en début de lecture, par le récit de sa vie, son François et toutes ses petites indiscrétions qui m'ont fait craindre un déballement digne d'un Gala ou Voici, je n'en étais pas moins happée par la montée crescendo de ce sentiment d'angoisse et d'enfermement qui prend aux tripes. Alors, je ne vous raconte pas la chute…

Non seulement Delphine de Vigan mène son récit d'une main de maître, mais elle en profite pour s'interroger sur ce que doit être la fiction au XXIième siècle et le « travail » de l'écrivain : Peut-on écrire encore aujourd'hui des histoires à la Balzac ? Quel rôle joue ou doit jouer un éditeur ? Que valent des personnages cousus de toutes pièces face aux personnes de chair et de sang, qui elles seules, ont toute légitimité à finir entre les pages et dans les mots... le diktat du « vrai », du « vécu » bankable, face au fantasque des belles histoires, d'une Emma ou d'un Cyrano qui ne feraient plus recette.

Lectrice ou Lecteur, tu tiens sa réponse dans tes mains…

"C'est vrai ou ce n'est pas vrai, un point c'est tout. C'est une autobiographie ou c'est une pure fiction. C'est un contrat passé entre vous et nous. Mais si vous arnaquez le lecteur, il vous en veut."
Lien : http://page39.eklablog.com/d..
Commenter  J’apprécie          519
Un écrivain, Delphine, peine à gérer le succès de son précédent livre et ne peut plus écrire. Lors d'une soirée, elle rencontre la mystérieuse L., une amie d'enfance. Une amie d'enfance qu'elle ne retrouve sur aucune photo. Elles deviennent cependant très proches.
Cela pourrait ressembler à une emprise, mais en fait non. L'auteur joue entre réalité et fiction sans que le lecteur sache où s'arrête l'une et où s'arrête l'autre. L. existe-t-elle vraiment ? Où est-elle le double de l'écrivain ? Aux tout derniers caractères, je n'en savais pas davantage. Je me suis laissée porter par l'écriture magnifique de Delphine de Vigan et par ses questionnements.
D'après une histoire vraie fait partie de mes livres incontournables.
Commenter  J’apprécie          502
Impossible pour moi de démêler la part du vrai et du faux dans cette histoire vraie, je me suis même demandée ce qui y relevait de l'imaginaire et ce qui relevait de la réalité... Et pourtant j'ai adoré ce récit, alors même que je ne suis habituellement pas trop fan de Delphine de Vigan !

Ce n'est pas vraiment l'histoire de la panne d'écriture qui m'a intéressée, plutôt la descente aux enfers de D. et la relation ambiguë qui se créée entre elle et L. J'y ai reconnu la joie de se comprendre entre ami(e)s, mais aussi les mécanismes insidieux de manipulation et de jeux de pouvoir ou les moments de vulnérabilité qu'on peut tous connaître.

Bref, D'après une histoire vraie n'est peut-être pas vraie, mais elle aurait pu nous arriver à tous, il me semble...
Commenter  J’apprécie          502
La narratrice est une auteure reconnue, comme Delphine de Vigan.
Elle vient de connaître un succès retentissant, comme Delphine de Vigan.
Un récit largement autobiographique, comme celui de Delphine de Vigan.
La mécanique est en place, le piège se referme sur le lecteur, impossible de ne pas céder à la curiosité, à cette volonté un peu vaine de démêler le vrai du faux…
Et c'est là que Delphine de Vigan excelle.
Elle tisse son récit, met en scène sa rencontre avec la mystérieuse « l'» écrivaine de l'ombre, femme secrète qui s'immisce dans sa vie sous couvert d'une amitié, distille les indices. En prêchant l'apparemment vrai pour nous faire croire au vraisemblablement faux, elle nous accroche, nous implique, nous promène.
C'est malin, virtuose, avec une vraie richesse dans les thèmes abordés (l'emprise mentale, la manipulation, la création littéraire, l'écriture, l'inspiration).
Déstabilisant et jubilatoire !

Challenge Multi-défis 2017
Commenter  J’apprécie          486




Lecteurs (11470) Voir plus



Quiz Voir plus

Delphine de Vigan

Delphine de Vigan a écrit son premier roman "Jours sans faim" sous un pseudonyme. Quel est-il ?

Agnès Dantzig
Lou Delvig
Sara Dliping
Mia Dumrig

10 questions
254 lecteurs ont répondu
Thème : Delphine de ViganCréer un quiz sur ce livre

{* *}