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3,8

sur 1273 notes
J'ai emprunté ce roman à la médiathèque parce que le nom de l'auteur et le thème m'intéressaient.
C'est un texte assez court dans lequel on suit l'hospitalisation de Laure, 19 ans, 36 kilos pour 1,75 m, et les efforts du corps médical pour lui faire accepter de reprendre du poids... et de vivre tout simplement.
Il y a la description du quotidien à l'hôpital entre les passages des soignants et la découverte des voisins de chambrée. Les liens qui se tissent entre différents patients de ce service spécialisé dans les troubles liés à l'alimentation. J'ai trouvé particulièrement intéressant de découvrir ce que la jeune fille-femme recherche dans la privation, cette ivresse comme une drogue que le jeûne lui procure avec la sensation de maîtriser sa vie.
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Dire que j'ai dévoré ce roman pourrait passer pour une remarque de mauvais goût, et pourtant... J'ai beaucoup aimé retrouvé le style si fluide de l'autrice, la manière qu'elle a de raconter avec pudeur et réalisme les vies bouleversées qui pourraient être anonymes mais dont elle est si proche. Dans ce court roman, Laure est hospitalisée pour anorexie mentale. Malgré le récit à la troisième personne, le lecteur se doute qu'une part d'autobiographie y est présente tant la maladie, ses explications et ses conséquences y sont bien relatées. On retrouve d'ailleurs, dans le personnage de la mère de Laure, la protagoniste centrale de Rien ne s'oppose à la nuit. On est aussi très est loin d'un avis médical et scientifique, et c'est de l'intérieur que nous suivons Laure qui réapprend à vivre, à sentir et à ressentir, en acceptant à nouveau de nourrir son corps. Même la lectrice lambda que je suis finit par s'identifier à Laure, qui n'est pas sans liens avec la Nolwenn de No et moi, dans la perception qu'elles ont du monde, la douleur et l'urgence qui s'échappent d'elles. le récit est une fois de plus bouleversant de justesse, sensible sans être mièvre, et sait toucher le lecteur, quel qu'il soit.
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Une nouvelle fois, je me suis laissée emporter par ce livre de Delphine de Vigan. Après avoir lu ses autres romans : D'après une histoire vraie, les heures souterraines que j'avais plutôt bien appréciées, je me suis plongée dans Jours sans faim, un roman qui traite d'un sujet difficile, et je trouve que l'auteur sans sort très bien !

Delphine de Vigan a ce pouvoir attractif, qui fait que je suis dès le début happé par ce qu'elle nous raconte. Elle a cette facilité de m'emporter avec elle dans ses récits, et de ressentir à chaque reprise les mêmes émotions des "personnages" qu'elle met en scène !

Petit point négatif que je répète à chacun de mes critiques, j'aurais aimé que l'auteur approfondisse plus les causes de l'anorexie de Laure, j'aurais aimé davantage connaître les événements qui ont conduit à cette maladie.

Encore une fois une très bonne lecture ! Prochain livre de l'auteur à lire : No et moi !
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1er roman d'une auteure que j'affectionne, écrit au départ sous un pseudonyme.
Une autobiographie éprouvante qui précède "rien ne s'oppose à la nuit" que j'avais beaucoup aimé.
Ici, Delphine de Vigan se met à nu en nous décrivant le calvaire de l'anorexie avec un ton juste et sans pathos.

Laure c'est Delphine ... 1m75 pour 36 kg ... Elle ne peut plus s'asseoir ... elle n'arrive plus à se réchauffer, sans cesse ce froid intense qui la transperce ... elle est arrivée à un point de non retour ...
Hospitalisée 3 mois pour anorexie sévère, elle nous raconte sa lutte et sa souffrance ... Réapprendre à manger, tout d'abord avec une sonde quand l'estomac est atrophié et fait la même taille que celui d'un bébé de 6 mois ...
Le docteur Brunel va patiemment l'aider à retrouver cette envie de vivre qui reste tapie dans un coin de son cerveau mais le chemin sera long ... elle sera sauvée mais pas pour autant guérie ...

Vu le contexte familial dans lequel elle a grandi, on comprend ! Mais en même temps qui sommes-nous pour juger ?
Un court récit qui nous plonge dans les affres de l'anorexie et qui ébranle !
Je déplore juste que le côté nourriture prenne un peu trop le pas sur le côté psychologique qui aurait mérité d'être davantage mis en avant mais il faut voir ça comme un journal intime écrit par une jeune femme qui avait surtout besoin de mettre des mots sur ses maux et c'est d'une grande sensibilité !
Merci Delphine 🥰
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Dans son premier roman Delphine de Vigan raconte sa sortie de l'anorexie qui a failli la tuer.
Elle accepte, non sans mal, la main tendue du docteur Brunel qui lui dit" il ne vous reste pas beaucoup de temps."
Elle ne tient plus debout quand elle rentre à l'hôpital : 35 kilos, 1,75 mètre, 8 de tension.
Manger ne suffit pas, on lui pose une sonde entérale pour lui apporter les calories nécessaires à sa survie. Un long combat va commencer entre l'envie de vivre "encore" et celle de maîtriser les limites de la mort.
L'hôpital devient son monde. Il y a la grosse dame méchante, Corinne qui a repris des kilos, Fatima rejetée par son mari parce que l'anorexie a fait d'elle une femme stérile, l'homme très gros, la petite vieille qui fût belle et tous les autres....
Elle reçoit peu de visites : Tad sa meilleure amie, sa mère bi polaire qui ne parle pas, son père toujours en colère contre elle et surtout Louise, sa petite soeur qu'elle ne supporte pas d'avoir abandonnée aux mains de leur père.
Une guerre continuelle envahie "sa tête". Elle calcule au gramme près sa prise de poids, sans sa maigreur elle ne se sent plus exister.
Quel paradoxe cette maladie! Maigrir jusqu'à frôler la mort, rester maigre pour exister! Elle fait ce long chemin portée par ce médecin qu'elle "aime pour cette dette qu'elle aura envers lui", pour " son engagement à se battre avec elle, contre elle", elle a besoin de ce refuge qu'il lui a offert. Lui "sait", comprends ce qu'elle vit et l'aide indéniablement à comprendre le pourquoi. Elle dira plus tard "qu'il lui a sauvé la vie."
Il y a des rencontres comme celles-ci qui sauvent la vie !...
Long retour pour un si petit livre!
Il m'a bouleversée et l'écriture fluide de Delphine de Vigan y est pour beaucoup.
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« Jours sans faim » : le titre annonce déjà un sujet difficile, une histoire qui risque d'être poignante et sur ce point, je suis loin d'être déçue !

Dans un premier temps, ce livre a été publié sous un pseudonyme qui était Lou Delvig et maintenant je peux comprendre pourquoi. Cela a dû être extrêmement difficile pour Delphine de Vigan de ce mettre à nue comme elle le fait ici, dans son premier roman, publié en 2001. Difficile de s'accepter, de se dire que l'on est malade, physiquement mais surtout psychologiquement.

Ici, l'histoire traite de l'anorexie mentale, un sujet que peu de personnes comprennent.
Effectivement, Laure, 19 ans, pèse alors 36 kg. Elle est à la limite de la mort. Son corps ne la tient plus, et Laure sait qu'elle va devoir faire la décision de sa vie : vivre ou mourir. Comme l'instinct de survie est plus forte chez cette jeune femme, elle décide donc de vivre et accepte l'hospitalisation, afin de reprendre quelques kilos et que son corps redevienne viable.

Elle nous raconte donc ses 3 longs mois d'hospitalisation, de doute, de peur, d'angoisse. Elle se met à nue complètement, nous racontant tout ce dont elle est capable pour faire croire que tout va bien, ses tricheries pour faire croire qu'elle mange malgré le pacte convenu avec les médecins pour qu'elle trouve le chemin de la guérison.

Avec des mots simples, Delphine de Vigan, qui est donc Laure dans « Jours sans faim » nous touche en plein coeur. Elle nous emmène totalement dans le monde de ce qu'elle appelle « Lanor » et nous fait comprendre que malgré tout ce que l'on peut penser, on ne choisit pas de devenir anorexique. Elle met des mots, des phrases, des romans sur le mal qui la ronge, elle et sa famille, parce que nous en apprenons beaucoup sur sa famille, sa soeur Louise mais aussi ses parents. Les raisons qu'ils l'ont conduite à devenir une « morte-vivante ».

J'ai beaucoup aimé ce roman, parce que malgré qu'il traite d'un sujet qui de nos jours est ô combien médiatique, avec des préjugés incroyable comme quoi les jeunes filles deviennent anorexique pour ressembler à tel ou tel mannequin ou encore telle ou telle star, le problème est bien plus profond. le Docteur Brunel lui, l'a bien compris et c'est aussi grâce à lui qu'elle a pu rédiger ce livre, parce que oui, elle s'en est sortie, avec volonté, force et courage !

Une chose aussi que j'ai apprécié, c'est qu'elle nous montre la réalité des choses. Effectivement, nous apprenons par d'autres personnages que tout n'est pas si simple. Fatia, par exemple, qui 30 ans et qui est anorexique aussi, et qui est hospitalisée avec Laure, n'arrive pas à s'en sortir et qu'elle rechute ou encore Anaïs, une jeune femme qui n'est pas prête à s'en sortir et qui décide de quitter l'hôpital.

Dans ce premier roman, Delphine de Vigan nous invite à partager son intimité. Des choses dont personne n'ose parler et qui pourtant, peuvent être d'une grande aide pour les personnes qui pensent que rien ne peut les sauver. J'ai l'habitude de dire que le mot « impossible » n'existe pas et ici, encore une fois, Delphine de Vigan me l'a démontré.
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Après avoir terminé son livre impressionnant « Rien ne s'oppose à la nuit » j'ai décidé de collectionner tous les oeuvres de Delphine de Vigan. « Jours sans faim » est un récit autobiographique sur son séjour dans un hôpital quand elle avait environ dix-huit ans et elle souffrait d'anorexie mentale.
Je dois avouer que le thème de l'anorexie ne m'intéresse pas tellement. Je ne cherche jamais des livres sur les maladies et sur les guérisons. de plus, il est vraiment difficile pour moi, un homme qui a plus de cinquante ans et qui a peut-être aussi un peu trop de poids, de comprendre le monde d'une jeune femme qui s'affame pour « prouver qu'elle peut contrôler son corps ».
Le livre est intéressant quand même car il touche la situation familiale de l'auteur et les relations avec ses parents. Elle ne parle pas beaucoup de ses relations familiales ; le récit traite surtout sa vie dans l'hôpital et ses contacts avec d'autres patients. Évidemment, il y a des observations sur son père et sur sa mère. Je les trouve plus virulentes et plus négatives que dans « Rien ne s'oppose à la nuit ».
C'est un petit livre, on a seulement besoin de quelques heures pour le terminer. Malgré le thème peu attirant, le livre se lit facile et il vaut la peine. Malheureusement, je ne comprends pas encore pourquoi il y a des gens qui pensent que s'affamer est une bonne chose, un acte qui les aiderait à contrôler une quelconque situation (très) difficile. Peut-être c'est plus facile de comprendre les gens qui détruisent que les gens qui s'autodétruisent.

Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Petit livre en nombre de pages, mais d'une très forte puissance et d'une très grande portée... je découvre peu à peu la plume de De Vigan, et j'aime beaucoup, beaucoup... Ici, c'est Claire qui porte le livre, mais ce pourrait être n'importe quelle femme, ou homme, qui ne supporte plus le poids qu'ils portent... À coup de privation, de marches qui durent des heures, d'aliments qui ne font pas engraisser, d'impression de contrôle, Claire fond, encore et encore... Jusqu'au jour où l'on doit la gaver, pas de force, parce qu'elle accepte, mais parce que trop dénutrie, fragile, cassante, malade, mal, malheureuse. Ce texte est son journal de l'hospitalisation, ces états d'âme qu'elle couchent sur papier... Un peu parce qu'elle n'a que ça à faire, pendant qu'elle prend du poids... Mais surtout, pour habiter, tranquillement, ce corps qu'elle doit réapprivoiser... Un texte émouvant, brillant, sans apitoiement, il est ce qu'il est, et ça ça se suffi, pour qu'on comprenne, un peu mieux, ce mal d'être...
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Intime et pourtant universel lorsqu'il s'agit d'évoquer la douleur interne, le mal être, led questionnements sans fin et les paradoxes. Intime et pourtant universel lorsqu'il s'agit d'évoquer la bienveillance ou l'incompréhension d'autrui, l'amitié, l'attachement, la peur de la vie et la peur de la mort.
Un texte qui marquera et laissera peut-être une cicatrice...
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Laura, anorexique, au bout du rouleau, doit choisir entre mourir ou vivre.
Elle accepte l'hospitalisation.

Ce livre est une formidable description du combat mené par Laura.
Les mots sont justes, forts, précis.
On souffre, on compatit, on comprend.
Sans jamais tomber dans le pathos, Delphine de Vigan a su donner une vision exacte et poignante de l'état d'anorexie.
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