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3,81

sur 1268 notes
J'ai beaucoup aimé ce livre car l'histoire est racontée par une victime de la maladie (l'anorexie), ce qui nous donne un point de vue interne sur celle-ci, cela permet de s'accrocher au livre page après page.
J'ai été extrêmement touchée par les sentiments qui se dégage de ce livre, autant par la haine, que par la joie. Ce livre n'est pas très facile à comprendre tout de même.
Je recommande fortement ce livre aux personne qui aimeraient en savoir plus sur cette maladie ou tous simplement aux curieux.
Quand on lit ce livre, on est automatiquement à fond dedans: sensations fortes assurées. On veut tout dévorer en une seule fois.
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Ce sont des jours sans faim, au sens littéral et sans fin dans la descente des escaliers de la mort. Comme sur la couverture.
C'est l'histoire de Laure ces jours là. de cette faim là. Faim de disparaître, devenir légère comme un flocon, immatérielle, immature aussi.
C'est l'histoire du repêchage, juste avant que la mort ne claque les dents du squelette vivant qu'est devenue Laure.
L'écriture est toute en respiration retenue, en suspension, en constat, en cri sans bruit. Comme si nous devenions Laure, l'immatérielle immature.
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Ce court récit est l'exposition du combat d'une jeune femme contre l'anorexie mentale. Chaque jour nous suivons les rituels de soin, les amis qu'elle se fait, nous plongeons dans sa détresse et dans ses pensées de chaque instant passé à l'hôpital.
C'est un récit coup de poing de par le langage, souvent cru, brut, qui révèle la colère de la narratrice qui souffre. Récit coup de poing car c'est un témoignage glaçant de l'auteure, cachée derrière cette Laure, qui nous livre ses démons.
Il y a quelques échos à Rien ne s'oppose à la nuit, dans la relation avec sa mère, mais cela n'est que par petites touches. Bien sûr, la bipolarité de sa mère a eu un impact non négligeable sur sa vie d'adolescente, néanmoins jamais elle n'incrimine sa mère de façon directe. Son anorexie est son combat, sa souffrance dont les causes sont multiples. C'est la déperdition de soi, le mal être personnel qui sont présentés sans "fin".

Un récit passionnant et criant de vérité...
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Récit autobiographique ,à la manière d'un carnet de bord, retraçant le combat de Laure, débarquée à l'hôpital au stade ultime de l'anorexie. On suit le cheminement au quotidien de Laure, ses doutes, ses peurs, son regard tendre sur son nouveau microcosme à l'hôpital devenu un rempart salutaire contre le monde extérieur. J'aime beaucoup le style de Delphine le Vigan, sa façon de s'emparer de sujets de société pour les retranscrire dans un style sobre, sans pathos, malgré la gravité du sujet abordé ; je le recommande donc tout comme j'avais beaucoup apprécié « Les heures souterraines ».
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Jours sans faim" est un texte très intime que Delphine de Vigan a fait paraître en 2001 sous un pseudo. Il ne s'agit pas d'un roman mais d'un récit assez sobre dans lequel elle raconte un épisode pénible et douloureux de sa vie. L'autrice a été hospitalisée alors qu'elle était adolescente pour une anorexie à un stade qui la mettait en danger de mort. Elle ne s'étend pas sur les causes de cette anorexie mais sur les conséquences physiques de la maladie.

Pour avoir flirté avec l'anorexie dans ma jeunesse, je sais ce qu'est l'addiction au jeune et l'euphorie qu'elle procure. J'étais au début de l'engrenage quand une amie m'a ouvert les yeux. J'ai pu faire marche arrière sans trop de difficultés. Delphine de Vigan n'a eu cette possibilité. Elle était à un state de la maladie tellement avancé, qu'il lui était impossible de s'en sortir sans l'aide du corps médical.

"En manque, le corps vole au-dessus des trottoirs. Plus tard, les chutes dans la rue, dans le métro, et l'insomnie qui accompagne la faim qu'on ne sait plus reconnaître. Et puis le froid est entré en elle, inimaginable. Ce froid qui lui disait qu'elle était arrivée au bout et qu'il fallait choisir entre vivre ou mourir".

L'autrice décrit son corps décharné et sans force. Elle raconte les longues semaines à l'hôpital, les efforts surhumains qu'elle a dû déployer pour reprendre quelques grammes puis quelques kilos. Elle évoque le regard des autres, leurs remarques déplacées parce qu'ils ne connaissent pas l'anorexie. Elle raconte la relation avec le médecin qui lui a sauvé la vie, sa patience, sa gentillesse.

"Jours sans faim", à la limite du documentaire, est lu par l'autrice elle-même. Ce n'est pas l'ouvrage de Delphine de Vigan que je préfère mais c'est une pièce importante de son oeuvre. Il est intéressant de lire ce récit, que l'on peut qualifier d'initiatique, en complément de "Rien ne s'oppose à la nuit", dans lequel l'autrice évoque les relations avec sa mère.

Un témoignage a mettre entre les mains des adolescentes et de leur parents.
Lien : http://www.sylire.com/2019/1..
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Laure a 19 ans, elle est anorexique. Hospitalisée au dernier stade de la maladie, elle comprend peu à peu pourquoi elle en est arrivée là.

Une formidable plongée dans la tête d'une anorexique... On découvre à travers ce texte, combien cette maladie est si difficile à appréhender voire incompréhensible pour celui ou celle qui ne la vit pas...

J'ai trouvé ce texte poignant... Merci à l'auteure
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Si près de l'anorexie qu'on finit par en saisir le "sens"... Un récit sans fioriture qui nous laisse percevoir au plus près le nettoyage du corps et de l'âme par le vide...

Prélude à "Rien ne s'oppose à la nuit" on retrouve Lucile, elle n'est pas sous son meilleur jour mais fidèle à elle-même, elle est là...
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Un petit roman qui se déroule à l'hôpital. Ou y découvre le combat d'une jeune fille de 19 ans contre l'anorexie.

J'ai un avis très mitigé sur ce livre que je viens tout juste de terminer.

C'est une histoire sombre et torturée, celle d'un combat quotidien contre le dégoût et la maladie. J'ai aimé son côté rapide, sobre et structuré, ce n'est pas une histoire larmoyante mais un livre avec beaucoup de retenue bien écrit et formulé simplement. Un roman plein d'espoir et de choix, celui de s'en sortir ou non. Malgré un rejet permanent des amis, de la famille, de la nourriture on voit que la vie continue avec ou sans nous.
Le fait de rentrer de suite dans le vif du sujet m'a beaucoup plu, on ne tourne pas en rond, on sait ou l'on va, et les nombreux « flashs-back » nous aident à comprendre d'où l'on vient.

Par contre, toute cette retenue dans l'écriture m'a aussi déplut. Je n'ai pas réussi à m'attacher au personnage et je n'ai pas adhéré au narrateur externe.
La longueur du roman (Environ 130 pages) est à mon avis trop courte. Il m'a manqué beaucoup de détails et de sentiments. C'est un lourd sujet qui est traité dans ce livre, qui à mon avis n'est pas assez axé sur la noirceur et la difficulté du combat. Je pense que nous n'avons fait qu'effleurer la difficulté du combat qu'elle mène.
J'aurais aussi aimé avoir plus de détails sur les personnages secondaires, quand on commence à entrer dans leurs histoires et dans leurs vies, tout s'arrête. On commence à s'attacher à eux mais on ne sait jamais comment cela finit pour eux.

Un dernier petit bémol pour le prologue, trop rapide, trop court, trop loin dans le temps.

Si j'ai retenu une chose primordiale sur le livre : « Vous n'avez pas besoin de mourir pour renaître »
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J'ai retrouvé avec Jours sans faim la plume de Delphine de Vigan, dépouillée et percutante. Un style qui me plaît beaucoup et pourtant, je n'ai pas vraiment été emballée par ce court roman. Est-ce le thème qui ne m'a pas intéressée outre mesure ou la manière dont il est traité qui m'a laissée de marbre ? Je n'arrive pas à le dire, même si je reconnais qu'il y a quelques passages intéressants. Dans ce roman, le narrateur nous invite à côtoyer une jeune femme anorexique prénommée Laure, et nous raconte son corps malmené, amaigri, et son combat pour retrouver l'envie et la force de s'alimenter pour se sauver. C'est l'hospitalisation de la dernière chance, elle en a conscience et est prête à accepter l'aide que le personnel médical veut lui apporter, notamment le docteur Brunel, le médecin qui la prend en charge, avec lequel elle entretient des rapports ambigus sur lesquels je me suis beaucoup questionnée, sans avoir l'impression d'obtenir de réponse...

Lien : http://aperto.libro.over-blo..
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Un court roman qui ne laisse pas indifférent sur les personnes souffrants d'anorexie et toute la complexité de la maladie. Nous avons le point de vue direct de cette femme qui arrivé à bout de force, en forte dénutrition à la limite de la mort se retrouve hospitalisé. On y voie son combat, ses résistances face à la prise de poids. Il y a une note de légèreté avec les amitiés qu'elle se crée dans le service où elle est hospitalisé.
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