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sur 2988 notes
Les heures souterraines, ce sont les heures passées dans les transports en commun, le métro pour la plupart d'entre elles, ces heures vides, répétitives, épuisantes à la longue. Des heures de solitude surpeuplée où il faut jouer d'astuces et de connaissances face au jargon de la RATP.
Mais les heures souterraines, c'est aussi ces moments où on se retire de la vie, où on se replie sur soi pour protéger ses dernières forces : on se replie dans sa coquille en attendant des jours meilleurs.
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Lien : http://nicole-giroud.fr/heur..
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Je découvre la plume de Delphine de Vigan à travers ce roman et j'avoue que je ne suis pas déçue. L'auteure décrit avec justesse et sans frioritures un mal qui ronge de nombreuses personnes. On ne peut pas rester insensible à l'harcèlement que subit Mathilde et au train de vie que mène Thibault. Au fil des pages et jusqu'à la fin, tout ce que l'on souhaite, c'est que ces personnages, si attachants, soient heureux.
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Le bouquin du jour : Les heures souterraines, de Delphine de Vigan.

Bon, ce n'est pas le livre à lire si vous êtes fatigué, déprimé, au bout du rouleau. Delphine de Vigan a une très belle écriture mais elle appuie là où ça fait mal. Son analyse du milieu de l'entreprise dans ce qu'il peut avoir de pire est tellement juste que ça en devient bouleversant. Sans parler de sa description de la solitude !
Bref, si vous aimez vous faire souffrir ou si vous vous sentez assez fort pour regarder la souffrance des autres en face, ce livre est fait pour vous.

Le quatrième de couverture :

Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Les Heures souterraines est un roman vibrant et magnifique sur les violences invisibles d'un monde privé de douceur, où l'on risque de se perdre, sans aucun bruit
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Un roman vraiment très réaliste et surtout très poignant sur le harcèlement moral au travail.
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J'ai abandonné ce livre il y a cinq ans de cela. Il m'était alors impossible d'aller plus en avant dans ma lecture, ne voulant pas reconnaître et mettre des mots sur le mal qui me rongeait : burn-out.

Cinq années plus tard, plus sereine, je reprends ma lecture et quelle lecture ! Tout y est finement décrit dans le très beau style de l'auteure, les errements, les questionnements, la fatigue sans nom, et la solitude.
Solitude également pour Thibault qui a cédé au mirage d'une ville qui n'a de cesse de l'engloutir, qui ne lui rend rien de ce qu'il donne.
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C'est un peu par hasard que j'ai voulu découvrir ce livre, que j'ai choisi en version audio à la médiathèque, pour lire tout en marchant. Et quel choix judicieux ! C'est le second livre de Delphine de Vigan que je découvre, après No et moi, et je sais que ce ne sera pas le dernier parce que j'ai vraiment beaucoup aimé !

Nous suivons deux destins qui vont s'entrecroiser, un jour de mai : celui de Thibault, un médecin qui travaille à Paris, et qui est sans cesse dans sa voiture pour aller chez les patient·e·s et qui vient de quitter la femme qu'il aime ; et Mathilde, une cadre qui se rend tous les jours en métro à son travail, sans aucune raison depuis quelques mois, parce qu'elle n'a plus rien à faire...

Tout d'abord, avant de commencer ma lecture, je savais seulement que deux personnages allaient se rencontrer, mais rien de plus... J'ignorais que cet ouvrage allait traiter du harcèlement moral au travail, ce qui était, finalement, la thématique centrale puisque nous allons plus suivre Mathilde que Thibault.

Cela me convenait parfaitement, parce que c'est un sujet dont nous ne parlons pas encore suffisamment, alors qu'il détruit des vies chaque année. Marianne Epin parvenait à retranscrire les émotions transmises par Delphine de Vigan, en jouant sur les intonations de voix, et cela rendait le texte encore plus percutant. Nous allons voir Mathilde qui, petit à petit, n'a plus de travail à effectuer, reçois sans cesse des piques de son supérieur hiérarchique et se retrouve payée à rien faire.

J'ai éprouvé plus d'empathie pour elle que pour Thibault, personnage que j'ai trouvé moins intéressant et dont nous apprenions moins de choses, mais qui a son utilité dans le récit. Il vient de quitter la femme qu'il aimait sans que ce soit réciproque, et sa vie est un peu chaotique. Mais Mathilde a su me toucher, et je comprenais parfaitement les mécanismes qui s'étaient opérés en elle, et qui faisaient qu'elle restait quasiment sans réaction face à ce qu'elle subissait.

Delphine de Vigan a su manier avec brio les mots afin de nous parler du chagrin d'amour et du harcèlement moral, et retranscrire parfaitement le sentiment des personnes harcelées. J'écoutais ce livre en retenant mon souffle. Tout était si réel, parce que l'autrice a véritablement dépeint la réalité.
Lien : http://anais-lemillefeuilles..
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Difficile d'écrire la critique d'une oeuvre plusieurs années après l'avoir lue.
Cependant, je ressens encore la boule au ventre laissée par le coup de poing qu'a été ce roman si oppressant. L'écriture de Delphine de Vigan m'a tellement bien fait vivre la souffrance de Mathilde.
Une plume contemporaine que j'adore.
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C'est le plus mauvais roman que j'ai lu depuis un bon moment. Beaucoup de redondances et de répétitions. Les thèmes évoqués sont pourtant actuels et intéressants: la violence de la société et en particulier l’entreprise, la solitude, l’anonymat des grandes villes. Mais ils ont abordés de façon si superficielle et pathétique comme les deux personnages Mathilde et Thibault.
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D'un côté, Mathilde, cadre supérieur ; de l'autre, Thibault, médecin. Leur point commun ? Un mal-être profond. Elle est victime de harcèlement au travail. Il a rompu une relation amoureuse qui le faisait souffrir.
Avec son talent habituel, Delphine de Vigan décortique leurs sentiments et décrit comment ils en sont arrivés là. La précision de son style m'a vraiment accrochée de la première à la dernière page, curieuse de connaître la fin, fascinée également par la descente aux enfers de Mathilde. Quelque peu effrayée par le fait qu'être victime de harcèlement, ça peut arriver à tout le monde, du jour au lendemain.
L'auteur aborde donc le problème du harcèlement, peu présent en littérature, les relations amoureuses, les questions existentielles que nous nous posons tous, la solitude, les vies de fous que nous menons souvent, l'anonymat des villes... Des thèmes dans lesquels chaque lecteur peut se retrouver.
D'autres livres de cet auteur sont dans ma Pal et je compte bien les découvrir prochainement.
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Une longue descente aux enfers pour les deux protagonistes du roman, bien que pour chacun, elle soit différente.
Une réflexion poignante sur la vie quotidienne de beaucoup de cadres citadins.

Le roman retrace la journée du 20 mai de Mathilde et Thomas qui traversent une période difficile et compliquée.
Ils ne se connaissent pas mais ils doivent affronter des situations personnelles et professionnelles très délicates.

Comment ne pas sombrer lorsqu'au travail, on devient transparente et inutile ?
Comment ne pas sombrer lorsqu'on aime une personne qui ne nous aime pas en retour ?
Comment en sont-ils arrivés à cette situation ?
Comment se relever et affronter ces problèmes, aller de l'avant et continuer d'exister ?

L'auteur tente de répondre à ces questionnements dans ce roman, concis mais efficace qui retrace, en parallèle la journée de Mathilde et Thomas et leurs pensées.
Delphine de Vigan décrit avec force et vérité les émotions et les sentiments que Mathilde et Thibault ressentent face à leur désarroi le plus total.

Un récit de deux parcours dans lesquels chacun de nous pourrait se retrouver à un moment donné de sa vie. Aussi réaliste qu'effrayant, ce roman amène à s'interroger sur le sens qu'on donne à notre vie, à nos priorités.
Un roman sur la solitude urbaine.
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