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EAN : 9782743600969
143 pages
Payot et Rivages (02/06/1996)
3.38/5   20 notes
Résumé :

Entre les deux guerres, l'été, la bourgeoisie milanaise est en villégiature au bord du lac de Côme dans de grandes villas cossues. De jeunes adolescents découvrent les émois amoureux. Ils seront bientôt pris dans la tourmente du fascisme et de la Seconde Guerre mondiale. C'est un roman tendre et nostalgique mais "c'est aussi l'illusion anxieuse du silence, ce léger vertige fait d'insécurité et d'angoisse qui caractérise la culture européenne de l'entre-deux-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
C'est totalement par hasard que j'étais tombée sur ce bouquin dans ma librairie. Je ne connaissais pas l'auteur mais la jolie couverture rétro m'avait tapée dans l'oeil ainsi que le résumé. La 4ème de couverture promettait une chronique adolescente dans le contexte de l'entre-deux-guerres, sujet et contexte qui me plaisaient d'autant plus que le résumé posait la question au sujet du personnage principal « pressent-il déjà le crépuscule de ce monde tissé de privilèges ? ». D'ailleurs, la post-face dit du roman de Vigevani qu'il est une « métaphore d'un crépuscule historique d'une époque sur le déclin ». Je n'ai absolument pas trouvé cet aspect dans « un été au bord du lac ». Peut-être n'ai-je pas su lire entre les lignes ou peut-être tout simplement cet aspect ne se trouve pas ailleurs que dans le regard de certains qui ont voulu y lire plus qu'une simple éducation sentimentale. Quoi qu'il en soit, n'ayant pas perçu cette dimension historique, le roman m'a déçue. Et ce, d'autant plus que l'aspect chronique adolescente ne m'a pas emballée non plus.

« Un été au bord du lac » n'est pas un mauvais roman. Loin de là. L'évocation de ce jeune garçon pris entre deux âges, plus vraiment un enfant, pas tout à fait un adolescent, est en un sens assez réussie. le portrait psychologique de Giacomo est fin et sensible, l'auteur dépeignant avec justesse ses premiers émois et sachant donner à voir les doux tourments d'un être qui ne se sent à sa place ni dans le monde de l'enfance ni dans celui des adultes. de plus, ce portrait subtil bénéficie de la belle écriture de l'auteur. Pour autant, je suis toujours restée extérieure au roman, je ne me suis jamais sentie une quelconque proximité avec Giacomo et j'avoue ne pas être parvenue à m'intéresser à ce qui était racontée. En fait, « un été au bord du lac » m'est apparu comme un roman beau mais vide, creux. Aucune émotion ne m'a traversée au cours de ma lecture.

Cette lecture de hasard s'est donc avérée une déception. Je ne lirai sans doute pas d'autres ouvrages de l'auteur. Ce roman n'a pas été à l'origine d'une belle rencontre littéraire. Pour autant, cela ne m'empêchera pas de parfois succomber à une belle couverture ou un résumé prometteur. le hasard fait parfois bien les choses et offre de jolies surprises. Ce ne fut pas le cas cette fois, ce le sera peut-être une autre fois.
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Alberto Vigevani est un auteur inconnu...Les amis de Parfum de Livres,que je fréquente assidument,m'ont fait découvrir cet auteur italien né en 1918 et dont la discrétion n'a d'égal que le talent.Il y a dans Un été au bord du lac une belle finesse d"analyse de ces fameux premiers émois que l'on a tous connus.Un livre qui aurait dû ravir François Truffaut par exemple.Un univers de questionnement sur cette douleur de l'adolescence quand se tord un peu le coeur pour mieux voir.Avant guerre,le jeune Giacomo,trop jeune pour les grands,plus pour longtemps,passe ses vacances d'adolescent milanais privilégié sur les rives du lac de Côme.Il se prend d'amitié pour Andrew,enfant venu d'Angleterre avec sa mère.Andrew est gravement malade et en cette fin d'été Giacomo le sensible cherche à atténuer sa peine.Il trouvera ainsi sa propre peine dans cette nouvelle fragilité du coeur qui bat un peu fort la chamade à la vue de la mère d'Andrew.

Sur ce sujet somme toute très classique Vigevani brode de fort subtiles variations autour d'infinis détails,une maquette de bateau,une baignade,un sentier de montagne.C'est magnifiquement écrit et ce déchirement qui perce la jeune âme de Giacomo,il faudrait être une brute pour ne pas en saisir la grâce.A des années-lumières de tout tapage ce court roman est inoubliable.
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Giacomo part en vacances avec sa mère et ses frères et soeurs sur les bords du lac de Côme. Son père est retenu à Milan pour son travail. Giacomo s'ennuie. L'arrivé des cousins met un peu d'ambiance, mais trop petit, il ne peut participer aux soirées du Lido. Au hasard de ses promenades, il rencontre une belle anglaise et devient ami avec son petit garçon, Andrew.

Je ne connaissais pas cet auteur italien. J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce roman malgré la poésie de l'écriture. Je viens de lire plusieurs romans où les héros sont des enfants/adolescents, peut-être est-ce celui de trop.
C'est à partir de la rencontre entre Giacomo et le petit Andrew que je suis parvenue à m'imprégner de l'ambiance de ce livre.
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Lire ce livre c'est s'abandonner au charme doux et suranné d'une vieille photo sépia... quelque chose qui n'est plus ou du moins ne sera plus jamais pareil mais dont la poésie reste intacte. Ça fait du bien, une forme de douceur de lire.
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Dans Un été au bord du lac, d'Alberto Vigevani, Giaccomo a 14 ans, l'été où son père loue une villa sur le lac de Côme. Exilé de l'enfance, il n'est pas encore admis dans le monde des jeunes gens, dont font déjà partie son frère et sa soeur ainés. Solitaire, il est assailli par des pensées voluptueuses qui le troublent et qui le laissent désorienté. Un jour, au bord de l'eau, il a une apparition : une femme à la longue silhouette, une anglaise, mère d'un petit garçon, petit garçon dont il va devenir l'ami pour pouvoir se rapprocher d'elle…
Ce court roman, un classique de la littérature italienne, est une merveille de sensibilité. On songe à Proust pour l'élégance de ce monde de l'entre-deux-guerres, mais aussi pour la subtilité et la complexité des sentiments. Les magnifiques descriptions de la nature, du vent sur le lac, des nuages, reflètent les états d'âme du héros.
Un été d'initiation à l'amour, à la sensualité, mais aussi à la souffrance. L'été fini, plus rien ne sera comme avant.

Lien : http://passerelles.art.blog/..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Il percevait dans sa poitrine une sensation de douceur, si intense qu'elle lui pesait tandis qu'il offrait tout simplement son bien le plus précieux. Non pas un objet inanimé mais un talisman limpide et gracieux, qui l'avait sauvé d'influences troubles et de vanités inutiles ; à présent, il comptait moins qu'un sourire de son ami. C'était dans l'attente de ce sourire, pensa-t-il, que le bateau avait dirigé vers lui sa proue effilée le jour où, l'ayant mis à l'eau, il avait levé les yeux et avait été frappé par la silhouette allongée de la femme étrangère.
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Il s'endormit tard. Il avait prit conscience au cours de cet après-midi de la complexité de l'amour, qui n'était pas seulement un désir d'harmonie et de beauté, mais aussi une aspiration à ne plus exister, à s'anéantir. Il entrait dans l'amour quelque chose d'irrémédiablement cruel, quelque chose que l'on n'aurait pu confesser, même si on l'avait vraiment compris.
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Il s'obligeait à ne pas fixer son visage, pour cacher l'émotion qui lui coupait la parole et lui ôtait la force de se relever - il était à genoux ou étendu pour redresser l'arceau frappé par une boule lancée trop fort - mais ses yeux se levaient d'eux-mêmes dès qu'il aspirait le parfum léger de ses bras qui l'effleuraient. Il craignait de s'évanouir, le visage enfoui dans l'herbe dont les brins s'agrandissaient sous le feu du soleil en un faisceau de fines lames. Sa carnation, nuancée de blond et de miel dans le décolleté étroit, le cou élancé, qui portait sa tête comme une volute délicate, paraissaient vibrer derrière les longs rayons; à travers les arbres, ils atteignaient la pelouse de biais et découpaient sa silhouette en morceaux précieux, mouchetés de poussière dorée.
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Le ballon formait une tache obscure entre lui er la femme assise là-haut, contre le soleil réfléchi dans les gouttes qui descendaient le long de ses cils. Il le déposa à côté de l'enfant, en secouant la tête pour y voir, et il rencontra le sourire de la femme : une lumière subite et encore tremblante l'éblouit et l'empêcha d'entendre immédiatement ses paroles.
Elle le remerciait en italien et ajouta :
- Voulez-vous jouer avec Andrew ?
Elle prononça le nom de son fils sans l'adoucir de la voyelle chantante, une caresse réservée à lui seul.
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Vidéo de Alberto Vigevani
(en italien) 2013 Présentation du livre I compagni di settembre.
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