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3,63

sur 1322 notes
Ce roman est placé sous le signe du vent, que ce soit les embruns légers et iodés qui balaient sans relâche Bruny, une petite île au large de la Tasmanie, les bourrasques furieuses d'une tempête qui entourent un phare ou la caresse glacée de givre qui survole la banquise de l'Antarctique.

Mary est une vieille femme malade, et contre l'avis de ses proches, elle a décidé de venir terminer ses jours sur l'île où son mari a été gardien de phare pendant des dizaines d'années.
Là, toute seule dans un chalet, elle va se replonger dans plus de soixante dix ans de souvenirs et de secrets.
Tom, son plus jeune fils, tente quant à lui de se réadapter à la vie "normale" après avoir passé des mois sur une station scientifique en Antarctique.

Les chapitres alternent entre le quotidien de Mary qui tentent de rappeler à elle ses plus beaux moments malgré le déclin de son corps malade et celui de Tom, qui essaie de reprendre pied dans une vie bancale, sans savoir si son expérience sur la banquise est un souvenir qu'il faut oublier ou une expérience qu'il a envie de retenter.

J'ai adoré ce récit qui nous fait voyager dans des contrées lointaines et dépaysantes où la nature est omniprésente et où le vent semble être un personnage à part entière, murmurant des secrets, faisant jaillir des souvenirs, apportant parfois du réconfort ou de l'oubli, comme après un violent orage, quand tout se calme enfin.
L'écriture est très belle, simple mais empreinte de sincérité, et les personnages m'ont beaucoup touché, que ce soit cette femme en fin de vie qui tient à décider des conditions de sa mort ou cet homme perdu qui ne sait plus à quoi se raccrocher.
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Sentant sa fin proche, Mary Mason décide de retourner à Bruny, l'île de Tasmanie où, avec son mari gardien de phare, elle a vécu et élevé ses enfants. Sa santé déclinante inquiète ses deux aînés qui insistent pour qu'elle renonce à cette folie. Seul Tom, le benjamin, la soutient, même s'il est lui-même en pleine crise existentielle après une mission en Antarctique qui a brisé son mariage. Seule dans un chalet sur cette île battue par les vents, Mary peut enfin affronter le secret qui la ronge depuis bien longtemps.

Certes les descriptions sont belles, tant de Bruny que de l'Antarctique, mais il manque à ce roman un souffle romanesque... Il faut dire qu'il souffre de l'inévitable comparaison avec Une vie entre deux océans, qui évoque aussi la vie d'une famille en charge du phare sur une île australienne. Mais quand M.L. Stedman entraîne son lecteur dans un tourbillon de sentiments et d'émotions, Karen Viggers ne parvient pas à toucher ou émouvoir. le secret de Mary est évident dès le début, les personnages manquent de ''moelle'' pour être vraiment attachants. Alors oui, la lecture de la mémoire des embruns reste plaisante, l'auteur connait les lieux et sait nous emmener dans son voyage sur l'île Bruny et décrit bien les conditions de vie dans une station scientifique coupée du monde en Antarctique, mais on ne trouve pas dans son histoire, finalement assez banale, le petit supplément d'âme qui fait d'un livre, un grand livre. Une lecture détente, sans plus.
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Une île balayée par des vents furieux avec la mer en fond sonore, c'est l'endroit que choisit Mary pour finir sa vie. Son histoire s'est écrite en ce lieu sauvage et tourmenté à l'instar de sa vie personnelle.
Dès le début du roman, nous apprenons que la vieille dame à un secret. Une enveloppe le lui rappelle constamment, même si elle essaie de ne pas la regarder, ses yeux reviennent inlassablement s'y poser et les souvenirs défilent.
C'est une belle histoire que l'auteure nous propose mais je n'y ai pas senti d'émotion. J'aurais aimé dire du bien de ce livre, mais l'intrigue m'a semblé perdre sa consistance au fil des pages, les évènements se déroulent sans grande surprise.
J'ai cependant aimé l'hommage à cette nature sauvage, Karen Viggers est une conteuse de talent avec une écriture (ou une traduction) parfaite.
« Absolument sublime » annonce le bandeau rouge entourant le livre, ce n'est pas mon sentiment, vous l'aurez compris, même si je lui reconnais des qualités certaines.
« La mémoire des embruns » a trouvé son public et c'est tant mieux !



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Parce qu'elle sent venir la fin, Mary décide de revenir sur l'île de Bruny, en Tasmanie, où elle a vécu plus de vingt ans avec son mari, Jack, alors gardien du phare de l'île. C'est l'occasion pour elle de renouer avec son passé et de revivre les moments de bonheur mais aussi de chagrin au coeur d'une nature majestueuse mais indomptable, balayée par les vents. Une vie isolée du reste du monde, faite de sacrifices et d'épreuves, mais aussi de simplicité et de courage.

Sa fille, Jan, avec qui elle entretient une relation conflictuelle, voit d'un mauvais oeil le pèlerinage de sa mère et tente de convaincre son frère Gary de la ramener à Hobart, où ils habitent. Seul Tom, le benjamin de la fratrie, semble comprendre le désir qui étreint Mary. Cet homme solitaire, détruit depuis son retour d'expédition en Antarctique qui lui a coûté son mariage, a gardé un lien étroit avec sa mère et va essayer de l'accompagner au mieux dans son dernier voyage. Mais la culpabilité et le regret rongent Mary. Un secret enfoui depuis des années tente de refaire surface et menace de briser le fragile repos de la vieille femme. En revenant à Bruny, parviendra-t-elle à se réconcilier avec elle-même et avec les siens ?


« La mémoire des embruns » est un très joli roman sur le souvenir et le pardon qui explore la nature humaine avec ses failles et ses faiblesses pour en faire ressortir la force et la puissance de sa volonté. Mary et Tom se partagent la narration, nous livrant à travers leur histoire personnelle une partie de leur âme blessée et torturée, dans un témoignage débordant de sincérité et de justesse.

Les protagonistes sont touchants, profondément humains, émeuvent par leur fragilité et impressionnent par leur force de caractère. Par ailleurs, les personnages secondaires tels que Leon et Jacinta ne sont pas en reste et illuminent le roman lors de leurs brèves apparitions. D'une vie à l'autre, on ne cesse de voyager entre l'Australie et l'Antarctique, retrouvant de nombreuses similitudes entre les destins de Mary et de Tom.

Karen Viggers nous offre un roman familial passionnant et riche, qui place en son coeur une nature foisonnante et tumultueuse, pour une histoire qui l'est tout autant ! Secrets de famille et révélations sont au rendez-vous pour une lecture plus qu'agréable !


Un grand merci à Babelio et aux éditions Les Escales pour cette jolie découverte !
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Le roman se déroule sur une île de Tasmanie où Mary Mason, une dame âgée décide d'aller y finir ses jours contre la volonté de ses enfants et surtout de Jan, sa fille, qui craint pour la sécurité physique de la vieille dame.
Dès le début de son installation, Mary, qui était l'épouse de Jack,l'ancien gardien du phare de l'île, ouvre une enveloppe et là on sent le secret qu'elle détient et manifestement, elle craint de ne pas en rester là.
Les autres chapitres se partagent avec Tom, son fils, revenu d'une expédition en Antarctique. Il vit seul en compagnie de sa chienne Jess . Tom comprend la démarche de sa mère ainsi que la petite-fille de Mary, Jacinta.
Les décors sont totalement dépaysants pour nous, l'île semble très sauvage.
J'ai apprécié l'ambiance, la traduction mais j'ai enduré des longueurs qui ne convenaient pas à ce moment de mes lectures.
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Selon le dictionnaire Larousse :
Embruns : poussières de gouttelettes formées par les vagues qui se brisent et emportées par le vent.

Karen Viggers construit ce roman exactement comme la description de ce phénomène.

L'auteure australienne, spécialiste de la faune sauvage et de l'Antarctique, utilise la nature comme personnage central de cette fresque familiale.
Et la nature fascine et excite sa verve poétique et sa curiosité de scientifique.
Elle peut ainsi exploiter l'érosion des sentiments mais aussi la régénération.
Elle étudie minutieusement les catalyseurs qui déclenchent les événements qui bouleversent les vies, mais surtout l'impermanence des choses.

A travers le pèlerinage de la mémoire d'un personnage à l'automne de sa vie, Karen Viggers pointe le besoin d'immensité pour pouvoir ouvrir véritablement son coeur.

A travers des portraits singuliers, l'écrivaine éclaire la façon dont chacun appréhende le poids de l'histoire et des préjugés et comment on peut choisir de se perdre dans un chemin, hanté par les fantômes du passé, ou envisager d'embrasser la liberté.

La mémoire des embruns est une sorte d'ode à la vie qui explore notre rapport à la finitude et l'importance des mots, pour apprivoiser cette drôle de danse entre les vivants et les disparus.


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Une île battue par les vents en Tasmanie. Un phare. Une famille. Ca fait rêver, non ?
Mais aussi les étendues de l'Antarctique. La banquise étincelante. Les manchots.

Ah ah ! On pourrait croire que ce roman décrit une vie idyllique. Détrompez-vous ! C'est la vie commune à tous, avec ses hauts et ses bas, ses peines d'amour et ses transports au 7e ciel, ses séparations, ses deuils, ses conflits entre frères et soeurs, ses incompréhensions entre mère et fille, ses silences entre père et fils, ses espoirs de réconciliation. Et la Nature, omniprésente. Vive, sauvage, difficile, coup de fouet.

Cela commence par un exil, volontaire, celui de Mary qui choisit de retourner là où elle a toujours vécu, dans l'île de Bruny. Elle est vieille, malade, et sait qu'elle n'en a plus pour longtemps. Jamais elle ne mourra dans une maison de retraite médicalisée, jamais, quitte à se fâcher avec sa fille ainée une bonne fois pour toutes. Retour aux sources, donc. Pèlerinage aux sources de son mariage.
Cela continue par un exil, encore, celui de Tom, le fils cadet, qui n'en finit pas de penser à l'Antarctique où il était parti en mission en tant que « mécanicien diéséliste » pendant 3 saisons et qui en était revenu brisé. Il faut savoir que quand on part là-bas, les couples se font et se défont à la vitesse de l'éclair...¬

La vie actuelle et les souvenirs des uns et des autres se télescopent, avec toujours l'espoir de vivre ou d'avoir vécu un amour digne de ce nom.
A vrai dire, je me sens un peu dubitative devant ce roman. J'ai aimé la nature, j'ai aimé le courage de cette vieille dame. J'ai moins aimé les descriptions des bienfaits et des affres de l'amour. Un peu trop sirupeux à mon goût. L'auteure aime tirer sur notre corde sensible, mais avec moi, peine perdue. Même la fin, inévitable, ne m'a fait verser aucune larme. Et puis, si elle s'appesantit sur les hésitations amoureuses, d'autres aspects sont franchement négligés.
Pourtant, elle écrit bien, Karen Viggers, même si elle accorde un peu trop d'importance aux noms d'oiseaux (les oiseaux, oui, pas les insultes). J'ai eu l'impression d'être plongée malgré moi dans une encyclopédie de la faune australienne, section ornithologique.

Terminons par une note positive, un petit extrait d'Antarctique :
« La lenteur, c'est tellement agréable. On savoure les paysages, la vue de l'horizon. C'est pour ça qu'on est tellement accro. le plaisir de la contemplation Loin de toute cette agitation. Quand on y pense là-bas, la vie d'ici n'a pas de sens ».
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Un énorme bémol pour ce roman. Je n'ai pas accroché, je me suis ennuyée. J'ai trouvé les personnages non aboutis. Je ne rejoins en aucun cas l'accroche publicitaire "Absolument sublime".
Je pourrais en dire plus, mais ce ne serait pas positif, donc je préfère arrêter ici mon ticket-avis.
Bref, un flop en ce qui me concerne...
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Alors que sa santé n'est plus très stable, Mary a décidé de séjourner sur l'île Bruny au climat plutôt rude, située au sud de la Tasmanie.
Elle et son mari ont occupé le phare pendant une longue période, leurs trois enfants ont aussi grandi ici.
Sa petite fille Jacinta l'accompagne et il n'était pas prévu que sa grand-mère reste sur l'île... elle entend déjà les reproches que ne manquera pas de lui faire sa mère. Cette dernière voulant, au plus vite, placer Mary dans une maison de retraite.
Le récit alterne avec la vie de Tom, le plus jeune fils de Mary, qui se remet difficilement d'un divorce et n'a qu'une envie, retrouver un travail pour une station scientifique dans l'antarctique.
Ayant obtenu gain de cause, Mary a négligé de dire qu'elle ne compte pas du tout repartir de l'île. Elle veut mourir ici... et avant cela, elle souhaite revoir certains coins pour se replonger dans les bons moments de son passé. Il lui faut aussi, absolument résoudre le problème de ce secret qui risque d'être divulguer.
Mais sa mémoire... ses souvenirs comme les embruns...

Très agréable dépaysement sur cette île lointaine, malmenée par les vents.
Un peu de suspense dans une histoire qui tient debout et fort joliment racontée.
Des personnages intéressants et attachants.
Voilà un livre qui avait tout pour me plaire... et qui m'a effectivement plu.
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" Absolument sublime " nous clame le bandeau de couv' en citant Gérard Collard ! Je dois avoir le coeur bien sec pour ne pas avoir été touchée par ce roman que j'ai trouvé bien fade et pas du tout sublime.
Tous les ingrédients mélo spécial versement de larmichettes y sont pourtant : une gentille mamie malade qui retourne sur l'île de Bruny ( Tasmanie ) pour y attendre la mort, des souvenirs d'une vie heureuse ( ou moins ) qui remontent, un lourd secret qui l'assaille et qu'il faudra révéler ou pas.
Il est vrai que cela se lit plaisamment comme un roman de plage. Mais voilà, l'écriture est très plate, le rythme très mou au point que je m'y suis souvent ennuyée. Les personnages ne sont pas si attachants que cela, comme s'ils manquaient de chair : seul le personnage de Tom, le fils hanté par l'Antarctique, est intéressant. Et le fameux secret, on le devine très vite et l'auteur y fait lourdement référence comme si on n'avait pas deviné.
Reste de belles pages décrivant l'Antarctique, sa faune ou encore la Tasmanie.
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